jeudi 7 octobre 2010

Guatemala : Episode I - It’s a rainy day

Mardi 28 Septembre 2010 :

Alors je tiens à porter une plainte officielle. J’en ai marre de prendre l’avion et de ne jamais avoir de jolie fille à qui parler. C’est pas comme si j’avais pas fait plus d’une vingtaine de vol depuis mon départ. Bah non que des mecs où des personnes agées…

Bref revenons au commencement. Je suis donc amené à l’aéroport par un des mecs qui travaille au Banana Bungalow et me prépare pour un long trajet. Ah bah oui parce que pour aller en Amérique Centrale c’est super simple. Je vais me taper : Maui – Honolulu, puis Honolulu – Dallas, ensuite Dallas – Miami et pour finir Miami – Guatemala City. Eh oui je ne vais pas au Panama (à mon grand regret d’ailleurs) mais je n’aurai clairement pas le temps de faire toute l’Amérique Centrale, surtout que je veux étendre un peu mon séjour aux Us. Du coup il n’y a que le Guatemala, un petit stop en Honduras puis de nouveau Guatemala, Belize et enfin le Mexique.

Donc le premier vol se déroule sans problèmes et je me retrouve à patienter pendant cinq heures à l’aéroport d’Honolulu avant de partir pour Dallas. Heureusement j’ai une prise électrique et je peux donc regarder un film et travailler sur mes tris de photos. Ah on signale mon vol cool, je me pointe donc en porte d’embarquement et là je suis scié, il parait qu’il y a un militaire dans l’avion du coup tout le monde applaudit. Euh allo vous faites quoi exactement ? C’est juste un soldat hein pas le président. Décidément les Américains me surprendront toujours.
Bon on va dire que je me plains tout le temps mais je ne veux plus voler avec American Airlines. Déjà les sièges sont ultra petits, ensuite il n’y a rien pour s’occuper à part le super magasine de bord (évidement c’est le même sur les trois vols). Mais surtout ils ne filent rien à manger et une misérable salade coûte 10 $. Steuplait tu te tapes sept heures d’avion (sur le premier vol) et t’as rien du tout. Même chez Vietnam Airlines ils filaient que quoi se rassasier…

Mercredi 29 Septembre 2010 :

Enfin bref, me voilà arriver à Dallas à cinq heures du matin (heure locale) et tout est fermé. Je me pointe donc devant mon comptoir d’embarquement pour attendre le vol vers Miami. Heureusement il n’y a qu’une heure d’attente.
Evidement il n’y a rien à manger non plus sur ce vol. Arrivé à Miami je me prépare pour le vol pour Guatemala City en me prenant une part de pizza rapidement.
Ce qui est sympa c’est que toutes les annonces sont d’abord faites en Espagnol puis en Anglais. Ca donne le ton pour la suite… Et c’est parti pour le dernier vol du trajet, quelques turbulences mais me voilà rapidement arrivé.


Bon j’ai tellement lu de trucs flippants sur l’Amérique Centrale que je ne suis pas super rassuré quand je monte dans le taxi. J’ai quand même bien fait gaffe qu’il porte le badge « validé par l’aéroport ».
S’il pouvait pleuvoir un peu moins ça m’arrangerait aussi mais le chauffeur m’explique que j’ai mal choisi ma période. C’est la saison des pluies et visiblement je vais en bouffer à mort. Super…
En tous cas je suis heureux, je retrouve enfin mes voyages à l’arrache, avec un hôtel à l’ancienne, une chambre sur le toit, les avions qui passent juste au dessus de ma tête, les gens qui gueulent et klaxonnent dans la rue et les odeurs qui t’assaillissent de partout. Franchement j’adore ces pays, tu as à peine atterri que tu sais exactement que l’aventure commence et que ça va être sport. Mais c’est ça le voyage, le vrai. Certes c’est sympa de prendre parfois des tours organisés où des packages. Mais tout baroudeur (et moi le premier) que le vrai bonheur c’est d’arriver à un endroit sans savoir où l’on va dormir et de savoir qu’on va se taper une journée avec douze bus pour se faire 300 kilomètres.
Par contre dans la chambre je pleure encore une fois la perte de mon adaptateur multi-pays (voir post de l’Australie pour plus d’infos). En effet les prises électriques sont encore différentes et je n’ai bien entendu pas la bonne.
Je tente de forcer un peu l’adaptateur Europe vers Us (qui ressemble presque aux prises sur le mur s’il n’y avait un gros truc rond qui ne rentre pas) mais quand ça veut pas ça veut pas.
Je descends donc à la réception dérouiller un peu mon Espagnol (environ douze ans que je n’ai pas pratiqué) pour demander où je pourrais en trouver un. Le gars me file l’adresse du magasin et c’est parti.
On sent quand même que la ville n’est pas ultra secure sur le chemin, tous les magasins ont des grilles de malade de protection et il y a des barbelés et des tessons de verre sur la crête des murs pour empêcher les gens de passer par-dessus. Il y a même plusieurs endroits où je vois les gardes avec le fusil à pompe à l’entrée du magasin. Je pense que je ne vais pas faire long feu à Guatemala City.
Je trouve rapidement un magasin qui vend du matériel vidéo et hi-fi et leur demande s’ils n’ont pas ce que je recherche. Le mec cherche un peu en rayon mais il n’a rien. Il me fait signe de le suivre et ouvre un tiroir de son bureau. Hop là il y a un adaptateur. Et lorsque je lui demande combien c’est il me fait signe que c’est gratuit, petit cadeau. Wwwwaaaaiiii toi je t’aime. Et dire que t’achète un truc comme ça 10 $ aux Us !!!
Aller retour à l’hôtel et vu la pluie qui tombe il n’y a pas grand-chose à faire. Je regarde donc un film et me couche histoire d’être en forme pour le lendemain.

Jeudi 30 Septembre 2010 :

Alors le réveil est très dur à cause du décallage horaire. Je le repousse plusieurs fois mais finalement, au bout d’une heure je réussi enfin à me tirer du lit.
Après une douche rapide dans la salle de bain commune me voilà parti en direction de la gare de bus.
Ci-dessous le chemin de ma chambre vers la salle de bain commune…


Je demande un peu vingt fois mon chemin sur le trajet (oui j’ai un peu de mal avec les indications en Espagnol) mais j’arrive finalement à bon port.
Le bus s’apprête à partir j’ai donc juste le temps d’acheter le ticket. Je voulais prendre un peu d’eau mais c’est raté pour ce coup-ci. Je monte donc dans le véhicule et me fige quelques secondes… Euh c’est normal qu’il y ait trois mecs armés jusqu’aux dents là ? Avec les pistolets, couteaux et fusils à pompe ? A priori oui ils sont là en protection. Aaaahhh bah je me sens tout de suite rassuré et puis ça ne confirme pas du tout le fait que tu puisses te faire braquer dans le bus au milieu de nulle part.
Ca y est je me sens vraiment de retour dans l’aventure. Notre bus commence à prendre l’autoroute à contresens et je n’ai même pas cherché à savoir pourquoi. C’est juste normal. Au moins ça me rassure sur mes capacités d’adaptation.
Un mec nous vend des gâteaux en montrant bien que la date de péremption n’est pas expirée et qu’ils sont encore bons. Je n’ose imaginer le nombre d’arnaques qu’il peut y avoir. J’en teste quelques uns mais ne suis pas convaincu par le goût.
Par contre ils m’ont donné encore plus soif. J’ai décidé d’oublier les multiples règles de prudence de nourriture dans ces pays (voir mon post sur l’Inde) et je me tente un ananas. On verra bien demain le mal de bide ou non.
Un peu après un mec descend du bus et l’on aperçoit bien son flingue à la ceinture. Mais tout le monde est armé ici ou quoi ?
Finalement nous arrivons vers mon premier changement. Je suis à peine descendu du bus que je me retrouve interpellé par un gars qui me fait signe. Il m’explique que le bus pour la frontière Hondurienne est juste au feu et me porte mon sac. Je lui file un petit pourboire et saute dans le minibus. Et c’est parti pour les routes de montagnes défoncées. Mais vraiment défoncées comme je n’en avais jamais vues. Ambiance glissement de terrain ou tremblement de terre qui n’a pas été reconstruit. Le tout sur un rythme de musique locale endiablé comme vous avez pu le voir dans bon nombre de films. Je kiffeeeeeee.

On me fait signe qu’il faut que je rechange de bus mais ça devrait être le dernier avant la frontière. Par contre on se retrouve vite à quarante-cinq au lieu des vingt-cinq places prévues. Normal quoi.
Le poste frontière est un peu louche. Visiblement j’ai droit à une autorisation pour rester une journée en Honduras mais je dois revenir après. Cela me coûte 4$ mais je suis surtout très déçu de ne pas avoir le tampon du pays sur mon passeport. Je vais le demander dans l’autre sens.

HONDURAS ME VOILA !!!

2 commentaires:

  1. surtout je le dit et le répète soit prudent !!! bizzz isa

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  2. Là tu t'es fait le road trip de la mort quand même, entre l'avion et les bus pourris :D
    Tu vas avoir le châssis bien rodé à ton retour !!!

    J'aime bien le nombre d'armes et les trucs anti arnaque, heureusement que t'es en mode baroudeur, tu serais en mode touriste, oulààààààààààààà :)

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