jeudi 21 octobre 2010

Guatemala : Episode III - Return of Tikal

La traversée est plutôt agréable et nous arrivons, une heure plus tard, de l’autre côté du fleuve.



Et là, mauvaise surprise. L’enfoiré dsmlp de chauffeur qui voulait nous faire raquer 15 pesos n’a pas donné le pognon pour le bus qui doit nous amener à Flores au chauffeur du bateau. Du coup le chauffeur Guatémaltèque ne veut pas nous emmener. ALLO !!!! Je vais lui faire sa fête à ce gros connard quand je vais revenir sur Palenque il ne va pas comprendre.
Heureusement Sylvain appelle l’agence en leur expliquant le problème et ils s’arrangent entre eux. Par contre ils vont quand même m’entendre quand je vais retourner au Mexique parce qu’on perd une bonne demi-heure avec ces palabres et j’ai une correspondance qui m’attend normalement.
Nous arrivons rapidement au poste de douanes Guatémaltèque et ooooooohhhhh bizarrement il faut encore payer. Je pose quand même la question du : « Pourquoi mec, nos consulats nous ont dit que c’était free normalement ». Attention à la réponse : « Oui mais ici c’est spécifique c’est pour l’entretien de la rivière ». « Allooooooo ta rivière elle est dégueulasse et blindée de sac plastiques tu te fous de ma gueule là ? »
Malheureusement on n’a pas trop le choix si on veut rentrer dans le pays. Nous sortons donc les billets. J’en ai profité pour faire un peu mon chieur en payant en mélange de quetzales, pesos et dollars et en sortant à chaque fois mon convertisseur de monnaies pour bien les saouler (je sais c’est petit mais qu’est-ce que c’est bon).
On se remet en route et après une bonne petite route comme je les aime j’arrive enfin à Flores.



Et là déception, j’ai raté le dernier bus pour Tikal (c’est décidé je vais pourrir la vie du mec qui nous a collé en retard quand je retourne à Palenque).
Je vais donc devoir prendre un taxi (ouch sur le prix). Une Américaine qui déménage au Guatemala me propose de partager le taxi sur une partie du trajet. Le prix qu’elle me donne est correct sans être vraiment avantageux.
En discutant avec elle j’apprends qu’elle déménage au Guatemala pour être plus près des pyramides lors de la fin du monde de 2012. En effet c’est soit disant un des seuls endroits épargnés… Euhhh ce n’est pas ma journée visiblement là, je tombe que sur des dingues. Et puis elle voyage léger, à priori ce sont des objets « saints »… Eukay…


Nous la lâchons donc en chemin et le chauffeur m’emmène jusqu’à Tikal. Et oui ce n’est vraiment pas la journée. Cet enfoiré me raquette le double du prix annoncé, 35 €… Ca me rend ouf mais je n’ai pas trop le choix. Je suis vraiment une vache à lait aujourd’hui.
Mais je suis sur place et après toutes ces aventures et tout ce suspens vous allez enfin savoir pourquoi je suis retourné sur le site.
L’ami Belge m’a donc expliqué qu’il a dormi sur place et pas seulement dans le camping mais au milieu des ruines.
Contrairement à ce que dit le Lonely Planet il est encore possible de soudoyer un garde pour pouvoir rentrer en douce et dormir sur place. Quand j’ai entendu ça il était INCONCEVABLE que je ne profite pas de l’occasion alors que j’étais juste à côté.
Le chauffeur de taxi n’a pas été totalement inutile vu qu’il m’a mit en contact avec un garde qui me dit de patienter jusqu’à 17h00. Il m’emmène ensuite à travers l’étang aux crocodiles, puis en suivant une conduite d’écoulement des eaux jusqu’à un groupe de temple un peu éloigné. Il me propose de dormir là ou alors d’aller carrément dans l’Acropolis centrale, juste à côté de la grande place.



Vous auriez choisi quoi vous hein ?
Evidement je lui dis l’Acropolis centrale. Nous repartons donc en esquivant les gardes et il me montre comment planquer mon gros sac à dos le lendemain pour me balader dans le parc. Il m’explique aussi qu’il faut attendre 19/20 heures pour aller voir la lune et les étoiles sur la grande place. Que le meilleur levé de soleil se trouve au temple IV mais que c’est assez tendu car les patrouilles sont nombreuses.
Je lui explique que de toutes façons je comptais aller au temple V (si vous vous souvenez de mon précédent post sur Tikal c’était mon temple préféré pour sa vue).
Je lui file 300 quetzales (plus que ce que l’autre garde avait demandé au Belge mais bon là je suis prêt à payer) et me prépare pour la nuit.




Mercredi 20 Octobre 2010 :

C’était AMAZING !!! HUGE !!! FANTASTIQUE !!! EXTRAORDINAIRE !!! MAGNIFIQUE !!! MAGIQUE !!! Une expérience unique.
J’ai une faim de malade (je vous rappelle que je n’ai rien avalé depuis la soi-disant omelette de ce matin), je suis tout transpirant et dégueulasse (pas lavé depuis trente-six heures) je me suis fait avoir par le chauffeur de taxi sur le prix, je n’ai plus un rond, le sol est dur (oui c’est de la pierre), il y a des insectes plus gros que mon poing qui volent partout, des serpents et des araignées (cf. mon post précédent sur Tikal), des singes hurleurs et des oiseaux qui gueulent de partout, il parait qu’on trouve aussi des pumas et des jaguars et j’ai les boules de me faire chopper par un patrouille de gardes (qui me feraient ressortir) mais bordel qu’est-ce que je kiffe.

JE PASSE LA NUIT DANS DES RUINES QUI ONT PLUS DE 2500 ANS, A TIKAL !!!!


J’entends un bruit fou juste à côté de moi et je pense que c’est un garde qui fait sa ronde mais non c’est juste une grosse dinde qui me regarde un peu bizarrement. Elle s’envole ensuite (je ne savais même pas que cela pouvait voler) pour se poser sur une branche juste en face de moi.



Il y a plein de lucioles un peu partout. Si ce n’était que ça ça serait super mais il y a aussi des tonnes de moustiques malgré le produit que j’ai mit un peu partout. Je décide finalement d’utiliser les grands moyens et sort le produit ultra concentré qu’il faut normalement diluer dans l’eau pour ensuite en imbiber ses habits. Comme je n’ai pas trop d’eau et encore moins de bassine je vide presque toute la bouteille directement sur les fringues. J’espère que ça sera efficace et que je n’aurai pas trop d’effets secondaires sur la peau.
Pour l’instant il y a pas mal de nuages mais il n’est que 18H30, j’ai encore un peu de temps avant d’aller sur la grande place.
La dinde en face de moi à l’air d’être une flippée de la vie. Dès qu’il y a un mini bruit elle bouge sa tête dans tous les sens. Autant dire qu’avec ce qui vit dans cette jungle elle n’est pas prête de dormir…
Aller c’est l’heure je m’en vais faire une promenade au clair de lune. Evidement les photos ne rendent pas justice à la chose et elles sont un peu sombre (oui en même temps il fait nuit je vous rappelle).





Le temple du Grand Jaguar sous la lune.


Ma photo préférée : le temple II avec les étoiles qui scintillent dans le ciel.


J’avoue que je balise un peu d’être choppé, surtout que je manque de tomber plusieurs fois, la mousse sur les pierres rend certaines ascensions périlleuses.
Je finis par retourner à ma planque et tente de dormir un peu. Demain matin levé de soleil.
Mon sommeil est entrecoupé lors des bruits particulièrement forts des singes hurleurs.


La pierre qui me sert de lit n’est pas super confortable non plus malgré ma tentative d’utiliser mes fringues sale comme tapis de sol mais les étoiles sont magnifiques.



Vers 5h15 je me lève et vais planquer mon sac à dos. Je pars ensuite pour le temple V que j’escalade rapidement pour profiter du soleil. C’est magique, avec les cris des oiseaux, des singes hurleurs en fond je suis au paradis.









Vers 6h30, l’heure d’ouverture étant passée, je peux me balader comme je veux sans peur de me faire chopper (à part que je n’ai pas de billet mais je peux dire que je l’ai perdu). Je fais le tour des temples que je n’avais pas pu faire auparavant et je croise le couple Franco-Letton. Ils m’annoncent que les deux Suissesses qui voyageaient avec nous jusqu’à Flores ont décidé de ne pas visiter Tikal… AAAAALLLLLLLLLLOOOOOOOOO t’es à l’autre bout de la planète et tu ne vas même pas voir un des plus beaux sites archéologique du monde. Décidément je ne comprends pas cette attitude, ça me rappelle les multiples personnes qui, à Siem Reap, ne visitaient pas les temples d’Angkor parce que c’était trop cher (c’est sur que ça fait le prix de 15 bières…). Enfin moi je profite.























Mon bivouac :




Les singes hurleurs qui ont gueulé toute la nuit :



Vers 10h00 je récupère mon gros sac à dos, reprends le chemin que m’avait montré le garde hier ressors en douce de la zone archéologique.
Argg, il y a deux gardes, juste après la sortie. Mode pipeau activé. Je leur sors que je cherche le camping et que je me suis perdu. Ils ont l’air dubitatifs mais comme je fais semblant de ne pas parler Espagnol cela se passe plutôt bien. L’un d’entre eux m’amène jusqu’au camping où je lui explique j’attends un ami qui doit arriver un peu plus tard. Il me laisse donc et comme j’ai un peu de temps à tuer avant le départ de la navette je vais jeter un œil à l’étang des crocodiles, on ne sait jamais que j’en voie un. Et c’est gagné !!!



Je pousse même la chance en partant à un autre étang, à quinze minutes de distance où, parait-il, il y en a un plus gros. Et le voilà.




Je prends aussi plein de photos des oiseaux divers et variés que je vois et de quelques papillons.









Comme il me reste encore une heure trente je commence à taper la discussion, en Espagnol s’il vous plait, avec Rigo, un chauffeur de bus. Nous parlons de tout et de rien mais je suis content car il semble me comprendre.
Il me voit aussi mort de faim et m’invite à aller acheter à manger dans le magasin de l’autre côté mais je lui explique que je n’ai plus un rond (ce qui est vrai) et qu’à moins qu’il n’y ait un ATM dans le coin il va falloir que j’attende. Finalement il a pitié de moi et m’offre une sorte de beignet local. Le goût n’est pas extraordinaire mais je me jette dessus comme un chien sur un os. Et ça cale super bien l’estomac.
Certains moustiques ont aussi réussi à profiter de la matinée pour me piquer, je suis un peu recouvert de boutons…
Finalement il est l’heure de retourner à Flores. Les autres touristes me regardent un peu bizarrement lorsque je monte dans le minibus. Je suppose que ça doit être le ventre qui gargouille mais surtout l’odeur. Oui je ne me suis pas lavé depuis 50 heures et j’ai bien transpiré en montant les marches des temples (en plus il faisait bien chaud cette nuit).
Je rêve d’une douche, de donner mes affaires à laver (je n’ai plus rien de propre), d’un coca glacé, d’un bon Burger King (c’est le mal mais là…) et d’un lit.
A peine arrivés à Flores je fonce tirer de l’argent, je m’achète le coca glacé, je récupère une chambre dans l’hôtel de la dernière fois et je file toutes mes fringues à laver. Je saute ensuite dans la douche et avance tout le retard prit sur ce blog avant de partir diner (un bon Whooper) et de me reposer, malgré les nombreuses « Bêtes » (©Sly) qui semblent partager mon lit :(. Demain lever 5 heures (la grasse matinée sera pour une autre fois mais j'ai l'habitude now).

MEXIQUE ME REVOILA !!!