lundi 29 mars 2010

Thaïlande : Episode I - The Thaï identity

Après avoir un peu attendu à l’hôtel je me choppe un taxi pour l’airport en espérant que les contrôles de sécurité ne soient pas trop galère.
En fait l’aéroport en Inde est comme le reste du pays : bordélique. Finalement j’arrive quand même bien en avance dans les halls d’attente et m’installe à un bar où, ils servent des Bacardi Breezer, chouette cela me permettra de claquer mes dernières roupies. Je fais alors la connaissance de Ken, un américain qui était venu faire du business en Inde. Nous parlons pendant près de 3 heures et, même si c’est un républicain pur et dur il est assez sympathique.

Mon vol est finalement appelé (il est 4h00 du matin) et je monte avec impatience dans le bel avion de Cathay Pacific. Chouette j’ai un siège génial tout au fond, ce qui me permet d’éviter d’avoir des gens qui me filent des coups de pieds dans le dos. En plus je suis juste à côté de l’allée je pourrai donc même étendre mes jambes un peu.


Je suis donc fort heureux jusqu’à ce que l’hôtesse me demande de me déplacer pour que la femme, malade, d’un vieil homme soit à côté de lui… Evidement c’est sur moi que ça tombe vu que tous les autres sont en couple. Je me retrouve donc juste à côté d’un mec qui a viré ses pompes et les fous dans mon espace vital et avec un mec derrière moi qui me file de coups…
Autant dire que mon vol jusqu’à Bangkok n’a pas été de tout repos.

Samedi 27 Mars 2010 :

Normalement je devais rester en transit une journée à Bangkok et enchainer sur un vol pour Singapour. Mais, comme vous vous en souvenez peut-être, j’ai changé mon billet à Delhi. En effet Charlotte fini son stage à Bangkok le 31 Mars et je vais donc passer quelques jours à squatter chez elle. Je partirais pour Singapour le 29 au soir.
Une fois les formalités de douanes finalisées je me rends vers la station de taxi pour aller chez Cha. Tout se passe très bien et j’arrive à l’hôtel jusqu’à ce que je me rende compte que le taxi m’a amené au mauvais. Il y en a deux avec le nom presque identique et je dois donc reprendre un second taxi pour me rendre au bon (je reste persuadé que si Cha m’avait donné le bon nom, complet, exact, ça aurait tout de suite mieux marché).
Après avoir posé mes affaires, prit une douche rapide, nous partons nous balader en ville.



Après avoir fait une des rues chaude de Bangkok, vide en journée (j'adore les endroits où tu m'emmènes Cha, c'est tellement romantique).


Le quartier chinois.



Le roi, omniprésent.


Nous partons faire un tour en bateau pour ensuite aller visiter un temple sympa (Wat Po).






A noter l’impressionnant Bouddha allongé.


Après avoir galéré pour trouver un taxi, ci-dessous Cha tentant d’héler un de ces braves chauffeurs.


Nous récupérons un bateau, un métro et nous posons un peu chez elle avant de partir au cinéma.




Le programme est Alice au pays des merveilles, dernier bijou de Tim Burton. Perso j’ai vraiment bien aimé le film, en plus en 3D ça claque. Et ça fait du bien de voir un film, depuis 2 mois que cela ne m’était pas arrivé. Moment bien fun aussi lorsque tout le monde doit se lever dans la salle pour rendre hommage à la chanson dédiée au roi.

Dimanche 28 Mars 2010 :

Today nous partons visiter la ville d’Ayutthaya. Il s’agit de l’ancienne capitale du pays et elle est située à 1 heure/1 heure 30 de Bangkok en bus/train. L’aller, en minibus est en fait très rapide.
Nous marchons pendant 3 bonnes heures en visitant les ruines et la ville puis nous décidons de rentrer sur Bangkok.









J’en profite pour organiser un peu mes photos, avancer un peu dans la rédaction du blog et faire mes comptes avant le restau, qui est prévu pour être une bonne entrecôte. Miam j’en salive d’avance.
Bon le restaurant était excellent. On a croisé des amis de Charlotte très sympathique et j’ai pu déguster un très bon steak tartare et un fromage trop bbbbbbooooonnnn.

Lundi 29 Mars 2010 :

Après la grasse matinée de fou je prépare mon sac à dos. Je squatte la salle de bain pendant 1 heure et réussi à redonner à mes cheveux et ma barbe leur éclat naturel. Je me sens enfin un peu propre.

Puis je me rends dans un salon de massage que m’a conseillé Cha pour une heure de pur bonheur. Mon dos, mes épaules et ma tête en sortent revitalisés.



SINGAPOUR ME VOILA !!!

vendredi 26 mars 2010

India : On the trail of Shere Khan

Je suis quand même ultra déçu que personne n’ait fait de remarque sur ma blague avec la tortue dans le post du Kenya. A quoi ça sert que je fasse des jeux de mots mauvais si je ne me fais pas vanner après ?

Quelques sons pour L'Inde :
-    Dr Alban - It’s my life
-    Dario G - Sunchyme
-    Dario G - Carnaval de Paris


Jeudi 25 Février 2010 :

Bon les vols sont vraiment merdiques. Le départ à 3h40 de Nairobi pour arriver à 9h40 heure locale (10h40 heure Kenyane) à Istanbul, puis le vol suivant à 18h40 pour arriver à 05h00 (heure locale) m’ont crevé.

Evidement pas de wifi dans l’airport de Nairobi mais j’ai réussi à repiquer une connexion à Istanbul.
A vrai dire je me suis fait un peu plaisir et je me suis payé un lounge. J’ai donc pu avoir accès à des fauteuils bien confortables, des buffets de sandwichs et de boissons et au squat du wifi ce qui m’a permis de poster la news sur le Kenya et d’uploader mes photos du mois précédent.


L’avantage d’avoir une escale c’est qu’on peut quasiment être sur d’avoir une bonne place sur le vol suivant. Et j’ai pu me chopper un siège devant les issues de secours. Du coup j’ai tout l’espace que je veux pour étendre mes jambes. Par contre j’hérite d’une CONNASSE qui pousse sur le côté, fout ses détritus partout, a viré ses chaussures et fait tomber mon disque dur externe qui était pourtant à l’opposé de son siège…


Pendant les temps d’avion je commence à doucement préparer mon arrivée en Inde, car mon programme originel a été complètement chamboulé par la présence de ma mère, cette semaine et en début de semaine prochaine, au Rajasthan.
 Je veux lui faire la surprise de passer la voir (même si elle va crier en voyant mon début de barbe) et du coup changer tout le planning.
En même temps je pense que je n’aurai pas le temps de faire l’Inde du Sud. A la limite les plages de Goa quelques jours mais pas plus bas.

Vendredi 26 Février 2010 :

Le vol passe assez vite même si je ne peux pas dormir et me voilà à New Delhi. Il est 5h00 et je me dirige rapidement vers la douane.


Mes premiers contacts avec les Indiens, tout au long de cette journée, vont être très très désagréables. Déjà le mec de la douane m’envoie bouler parce que je n’ai pas mit d’hôtel dans mon « lieu de résidence » en Inde. CONNARD je n’en ai pas. Ni de téléphone… Pour la peine je mets l’adresse du Taj Mahal et le numéro de téléphone du commissariat de la Défense, ça lui fera du bien.

Ensuite j’ai manqué de me faire arnaquer par chaque Indien à qui j’ai parlé. Enfin ils sont justes très malpolis.
Après avoir récupéré mon sac, petit passage marrant quand j’ai vu des sacs poubelles sur les tapis pour les valises, je me décide à prendre un taxi pour la nouvelle gare de Delhi. L’option la plus safe est de prendre des taxis « pré-paid » où tu donnes ta destination et tu payes à des guichets dédiés.

Le mec du guichet tente de m’arnaquer dès le début en me faisant croire que je lui aie filé un billet de 100 roupies au lieu de 500. J’ai beau ne pas avoir dormi je ne suis pas aveugle. Bon passons.

Je vais ensuite chercher n’importe quel taxi jaune et noir dans une file qui pourra m’emmener à destination. A la sortie un mec me dit que c’est bon qu’il faut juste attendre que le taxi arrive. Après avoir patienté 5 minutes le taxi qui se pointe n’entre pas dans du tout dans la file. Du coup je plante les mecs en gueulant. J’en trouve un dans la file et tout commence bien. Mais au bout de 2 minutes il veut absolument que je lui confie le « bon » que j’ai reçu du « pré-paid » et qui lui permettra de recevoir l’argent. Devant mon refus obstiné (j’ai bien lu dans mon Lonely les histoires de personnes qui se sont retrouvées au mauvais endroit ou débarquées n’importe où après avoir lâché leur bon) le mec gueule. Je fais alors mine de descendre et il se calme brusquement.
Il conduit plutôt normalement, en même temps il est 5h30 du coup il n’y a personne sur les routes. Bon les quelques ralentisseurs habituels sur ce qui semble la nationale (ou l’autoroute parce qu'elle est quand même très grande pour une nationale) mais j’arrive rapidement et surement sur place.

Bon bah ça tombe bien le guichet qui vend les billets de train n’ouvre pas avant 8h00. Je m’organise, un peu comme je peux, pour me poser dans la gare et attendre les deux heures.

J’ai bien aimé la voiture de flics avec le papier « Police de Delhi » écrit à la main. Ca fait très local quand même.


J’achète mes tickets sans soucis pour un train prévu le soir à 21h00. Je n’ai toujours pas dormi, pas mangé et je ne suis pas lavé. Ca commence à me plaire…
Comme j’ai toute la journée devant moi je décide d’aller visiter un peu Delhi. Je me rends donc au Fort Rouge qui a été construit par l’Empereur qui a bâti le Taj Mahal.






J’aime beaucoup la plaque qui explique comment l’armée Indienne à généreusement « rendu » le fort pour qu’il puisse être restauré.


Je vais ensuite en profiter pour aller changer mon billet de la Thaï Airlines qui me permet de faire Bangkok – Singapour le 27 Mars (vous comprendrez tout ça plus tard).

Je choppe donc une des motos-taxi (les rick shaw). C’est assez marrant mais ça a quand même quelques inconvénients. Vu que ce n’est pas fermé on a le droit à tout le bruit, à la poussière et on est juste au niveau des pots d’échappements des voitures.




En parlant du pot d’échappement, maintenant qu’il fait grand jour, je m’aperçois que Delhi est pire que Le Caire niveau circulation. Mais aussi plus sale : les gens jettent tout n’importe où, crachent tout le temps, je ne donnerai pas tous les détails… J'aime beaucoup l'ironie des images ci-dessous :



Je somnole durant tout le trajet mais j’arrive à bon port (en plus on s’est tapé des bouchons) et réussi à faire mon business avec les gens de la Thaï.
Je reprends un rick shaw dans le sens inverse mais cette fois j’ai été téméraire je n’en ai pas prit un qui était en pré-paid. Du coup j’ai pu un peu négocier mon prix. Je demande au chauffeur de me déposer sur la grande place de Delhi pour grignoter un peu. J’avoue n’avoir pas fait de folies et prit un resto « occidental » parce qu’avec mes 12 heures de train cette nuit si le bide tente des approches je suis mal barré.
Je discute avec une Allemande, pendant mon déjeuner, qui fini son trajet sur l’Inde et repart le soir même.
Après m’être rassasié je décide de repartir pour la gare de New Delhi, à pieds (j’ai encore 4 heures devant moi), vu qu’elle est à côté. Chemin faisant je vois un mec se faire tabasser par deux autres, avec la tête en sang. Du coup je vais demander à un flic à côté d’intervenir mais il a l’air de s’en foutre comme de sa première chemise. Heureusement je trouve des militaires, plus loin, qui eux, se déplacent.

Arrivé à la gare j’attends un peu en consultant la bible de tout voyageur en Inde : le bouquin qui recense tous les trains et horaires. Je m’aperçois qu’il n’y a pas de train direct de New Delhi Station à Jodhpur le soir. Je vérifie mon billet et m’aperçois que le départ est en fait de l’Old Delhi Station. Le petit fourbe de vendeur ne m’avait pas prévenu.
Du coup je me choppe le métro et en moins de 10 minutes je suis sur place. En quittant la première gare j’aperçois quand même une cohue pour monter dans un train et des agents avec les matraques qui repoussent ou tapent les gens qui se bousculent trop. Je n’avais pas encore vu ça tient.
Une bête folle m’accueille dans la nouvelle station, Sly elle t’aurait plu.


Bon plus on s’approche de l’heure du train et plus ça devient dur. Cela fait 56 heures que je n’ai pas dormi en dehors des micros siestes dans les avions, que je ne me suis pas douché non plus.
Mon train est enfin annoncé. Cool je n’aurai plus la voix stridente de la gonzesse des annonces qui nous préviens en continu (aka l’annonce s’enchaine en boucle sans pause) qu’il faut faire attention à ses bagages, aux bagages des autres, prévenir les flics…
Je me retrouve devant ma portière, fermée, jusqu’à ce qu’une passante (la première personne sympathique que je rencontre depuis que je suis en Inde…) m’explique qu’il faut que j’attendes qu’un gars placarde sur le wagon les papiers avec les noms et les places pour que cela confirme bien que je suis ici. Je vais encore écouter la connasse du haut-parleur pendant 30 minutes, chouette alors.
J’ai quelques inquiétudes, dans mon futur trajet sur l’eau que je viens d’acheter et la possibilité (et état à vrai dire) des toilettes que je vais devoir utiliser.
Finalement je peux enfin entrer dans mon wagon.

Eh bah les enfants on n’est pas sortis du sable comme dirait Ludo…
Déjà que je pensais qu’à 6 dans un compartiment de wagon cela pouvait être risqué pour dormir par rapport aux ronflements, aux gens qui bougent etc.… Mais j’annonce les compartiments sont pas séparés du tout. C’est festival on est 64 en fait… Oui heureusement que ce n'est pas tous des mecs qui vont en teuf sinon là c'était mort.
La mienne est en haut alors qu’il était inscrit en bas sur mon billet mais passons. J’espère juste que ça va pas être trop tendu de pas tomber en descendant aux toilettes pendant la nuit (je remercie encore mon intelligence de n’avoir pas tenté la version indienne pour le déj/diner).

Mais les enfants, le summum, le comble, le pompon. Bref CHAMPAGNE POUR TOUT LE MONDE…

Il y a un môme de 3/4 ans qui est juste de l’autre côté de ma cloison et qui est en train de beugler qu’il veut sa mère. A croire que c’est fait exprès. Je n’y ai pas droit à une nuit de sommeil là ? C’est quoi le but que je prenne la première classe (et encore je suis sur que je suis capable de me taper la seule première classe avec un morveux qui couine). Ah le père a foutu des dessins animés Indiens pour le faire taire. Evidement il les a mit sur ton ordi portable à fond.

Rassurez-moi, si je le tue (le bambin) c’est de la légitime défense ça ? Non parce que si je repasse une nuit sans dormir (on en est à 58 heures là) vous allez me voir faire la une des journaux internationaux. Ambiance gros titres « Boucherie sanglante dans un train de nuit en Inde ».
Vite il faut réfléchir aux options de secours, au pire j’ai mon ITouch que je peux mettre sur les oreilles en espérant : qu’il ne « disparaisse » pas malencontreusement pendant mon sommeil (déjà que je m’inquiète pour mon gros sac qui est sous la couchette du bas), et que les écouteurs déjà bien abimés ne rendent pas l’âme. Ou alors pour protéger l’ITouch je peux tenter de le mettre dans mon sac fermé à cadenas en ne faisant sortir que les écouteurs.
Mais de toute façon ils sont plus d’un milliard les Indiens donc si j’en tue un ce n’est pas trop grave ? Et puis il sera mort dans 10 ans dans une usine (hmmm je deviens horrible là, mon manque de sommeil se ressent). Voilà qu’il se met à courir dans le couloir et tente de me dire bonjour. Mode IGNORE activé.
Ah je viens de tester la banquette du bas et il semblerait que je sois trop grand et que mes pieds risquent de dépasser lorsque je me coucherai, ça va être fun ça aussi.
Et voilà que le morveux rechiale. A votre avis si je l’invite à me dire bonjour, que je tire la sonnette d’alarme et que je dis que c’était lui (comment ça elle est placée trop haut pour lui) qui l’a fait il va se faire virer du train ? Pitié que l’on parte vite, mes inquiétudes redoublent alors que je vois un papa passer avec une petite fille du même âge que le chouineur. Heureusement elle a l’air plus calme.

Mais j’annonce ce soir c’est jeu des 7 familles et je demande, dans la famille Laurent va passer une bonne nuit :
-    L’oncle : le mec qui, quand il tousse, donne l’impression qu’il va décéder.
-    La mère : la climatisation qui a l’air de bien fonctionner. Trop bien peut-être ?
-    Les cousins : les mecs qui téléphonent et gueulent pour être bien sûrs que trois wagons plus loin on les a bien entendu. BAH OUI CONNARD JE SUIS JUSTE A COTE DE TOI, je t’entends…
-    Les autres : qui ont tous foutus leur sonnerie de portable ou écoutent la musique « à l’Egyptienne ».

Non mais en fait je suis sur que tout va bien se passer et que c’est juste la fatigue qui me fait halluciner et délirer là. Tu fabules, fabules, fabules… (Dédicace au gitan sur cette phrase).
Ah les deux morveux ses sont rejoins et font du bruit à deux maintenant. Ils ont l’air de jouer ensemble…
 Bon enfin on démarre, il y a des gens qui courent après le train et réussissent à monter alors qu’il est en marche (un peu comme dans les bus dans la ville). Visiblement ils ne réussissent pas tous vu que j’en vois rester sur le bord du quai. C'est con pour vous ça les gars...

Petit passage marrant alors qu’on se regarde tous comme des chiens de faïence maintenant que le train est parti. Mais je pense que je vais donner le ton en montant dans ma couchette, après un tour pour check l’état des sanitaires. Globalement ça va, il n’y a juste pas de papier (mais j’en ai dans mon sac), comme au Moyen-Orient d’ailleurs. Les gens en général s’essuient avec leur main gauche. C’est pour cela qu’elle n’est jamais utilisée pour saluer, manger… Elle est considérée comme impure (tu m’étonnes).

Aller je monte me pieuter. Mes chaussures, que je n’ai pas enlevées depuis maintenant 59 heures restent au sol. Petit cadeau pour mes compagnons en espérant qu’ils n’ont pas l’odorat trop sensible (un avantage pour une fois d’être quelqu’un comme moi avec 0 de sens olfactif).
La clim marche en effet très bien, elle est juste au dessus de ma tête mais il y a deux couvertures. Finalement je dépasse à peine. Je colle mes écouteurs en espérant que le contrôleur ne passe pas trop tard et m’endort en 2 minutes.




Samedi 27 Février 2010 :

Bon j’aurai dormi tout du long (11 heures) en dehors de deux micro-réveils (notamment le contrôleur).
Nous arrivons à Jodhpur avec seulement 1 heure de retard (il parait que c’est plutôt pas mal).

Après l’esquive habituelle des taxis et des rick shaw, ainsi que de toute autre personne voulant me parler (en fait il faut ignorer tout simplement les gens, tu ne les regardes pas et tu trace, l’option « écouteurs » est un plus fortement apprécié dans ces moments) je me dirige vers la vieille ville pour tenter de trouver une chambre pour les nuits qui viennent.
J’ai choisi, dans mon Lonely, le Yogi’s Guest House. Le mec à l’accueil est plutôt sympa. Il ne peut pas me dire de suite s’il a une chambre de libre mais me propose de passer sur la terrasse pour prendre de quoi me restaurer. Il y a une vue sympa sur la ville et je patiente donc un peu.



Finalement une chambre se libère et j’en profite pour pouvoir enfin me laver. Je refile à l’hôtel mes affaires sales et j’en profite pour taper ces derniers jours.
Vers 16h30 je monte prendre une légère collation composée d’un riz aux légumes et au curry. C’est encore supportable (enfin on verra cette nuit). Je croise deux Français qui vont quitter l’hôtel pour poursuivre leur trajet dans le Rajasthan et nous en profitons pour discuter un peu des choses à faire à Jodhpur.
Ils m’expliquent aussi qu’il y a beaucoup de bruit et une ambiance de fête, en ce moment en Inde, car il s’agit du festival Holi (pour célébrer les moissons). C’est pour cela qu’il y a plein de gens qui se peignent le visage de toutes les couleurs.

Dimanche 28 Février 2010 :

Après une mini grasse mat je suis en pleine forme et j’ai totalement récupéré de mon trajet depuis le Kenya.
Du coup je décide de monter à la forteresse à pieds en profitant de la ville. C’est impressionnant les rick shaw, les motos, les piétons qui se croisent sans accidents. Et les vaches, reines des différents lieux où elles se trouvent. Ah tout à coup, dans une rue, un éléphant.



Par contre je me suis un peu perdu et je n’arrive absolument pas à trouver cette entrée. Du coup je décide de prendre un rick shaw. Il est assez nerveux le brave homme, surtout quand on se retrouve bloqué dans un embouteillage Indien causé par mon ami l’éléphant de tout à l’heure (le bordel local).


Il gesticule, se fraye un passage dans les rues où deux voitures ne pourraient pas se croiser. Visiblement si les vaches sont sacrées elles se font quand même frapper car mon chauffeur file un vilain coup de pied à une de ces braves bêtes qui ne se déplace pas assez rapidement. Mais du coup j’ai le temps de prendre en photo toutes les échoppes.





J’arrive finalement à la forteresse mais par une entrée cachée (soit disant l’entrée principale est fermée), de toute façon ça me permettra de me balader un peu. Je salue le Gang des Vaches au passage.



Ce bâtiment est magnifique. Quelques images :







-    Ici vous pouvez voir les marques des boulets de canon qui ont été tiré sur la forteresse lors d’un conflit avec Jaipur (une autre ville du Rajasthan).


-    Cette plaque commémore le sacrifice d’un homme lors de la construction du fort. Le seigneur a du virer un ermite (qui était appelé l’ermite aux oiseaux, Sly si je te parle d’Oiseau-Man ça te dit quelque chose :)) pour construire sa forteresse. Du coup l’ermite avait jeté un maléfice en disant que la ville manquerait en permanence d’eau. Pour conjurer le sort un homme a accepté de se sacrifier en se faisant enterrer vivant dans la montagne.


-    Des salles magnifiques




-    Une vue superbe sur la ville



Après ma longue balade je pars me restaurer au restaurant à côté. Par contre ces sots ont amené mon lassi à la banane (sorte de yaourt liquide) avant les samossas. Du coup je n’ai plus rien pour calmer ma pauvre gorge après le plat (prendre un peu d’eau n’est pas la solution).

Je décide de partir ensuite pour la gare afin de voir si je peux acheter mon billet de train pour demain. Le rick shaw que j’ai choisi n’a plus trop d’amortisseurs et je sens les épices et le lassi se battre dans mon estomac pour obtenir la suprématie. Bon il parait que je dois revenir demain à 8h00 pour acheter le ticket (j’espère quand même pouvoir avoir une place). Je pars ensuite pour voir si je peux chopper l’heure d’arrivée de ma mère demain à son hôtel mais visiblement ils n’ont pas la liste des noms et elle ne m’a pas filé le nom de son groupe.

Le soir je me lâche en retentant un plat épicé. Oula deux par jours. Mais l’avantage c’est que le lassi est presque servi en même temps. Du coup ça me permet de soulager ma bouche. Je discute aussi avec une Anglaise qui travaille dans une ONG à Jaipur et trois Danois qui sont venus faire du ski au Cachemire.

Lundi 01 Mars 2010 :

Aujourd’hui, c’est un jour férié en Inde. Le festival Holi, pour fêter les moissons. L’hôtel organise une balade en calèche dans la ville pour profiter un peu de l’occasion et voir un peu l’ambiance.
Bah je me suis bien marré. C’était un peu le tir au pigeon (où évidement je jouais le rôle du pigeon) mais c’était sympa.
Les gens se jettent de la poudre de couleur et de l’eau ce qui fait que beaucoup se retrouvent complètement colorisés. Etant étranger et dans une calèche (donc bien visible) et le tour organisé tous les ans vous comprendrez pourquoi nous avons été des cibles de choix.

Les munitions comme dirait l’autre :







La tête est folle mais elle me plait !!!

Deux Suédois se sont vexés d’être visés comme ça et se sont arrêtés au début. Pas mal d’autres semblaient être choqués de se retrouver comme ça ciblés. Eh les gens en même temps ça fait trois jours qu’ils se balancent de la peinture à la gueule, vous pensiez qu’ils allaient stop juste parce que vous faites de la calèche. Mais stop la fumette quoi.

De retour à l’hôtel je me renseigne sur les bus et trains qui ne semblent pas trop fonctionner aujourd’hui. Du coup je reste une nuit de plus et je partirai demain pour Jaisalmer. Bon par contre en Inde les jours fériés, rien n’est ouvert. Même Internet est coupé, c’est assez amusant.

Je décide aussi de patienter un peu avant d’aller rejoindre maman, que les gens dans la rues se soient calmés, parce que je viens de prendre une douche et, même s’il reste encore pas mal de peinture sur moi, je voudrai ne pas me retrouver comme au dessus.
Je vais donc déjeuner avec tout le groupe du matin et même si la nourriture n’est pas terrible nous discutons pas mal. Quatre Anglais font aussi un tour du monde, de 5 mois pour leur part et une Française qui a souvent voyagé en Inde et se balade sans vraiment de programme fixé.

Je pars ensuite rejoindre maman qui se retrouve toute surprise et très émue de me voir débarquer. Du coup nous passons l’après-midi ensemble, à revisiter le fort et à nous balader. C’était vraiment sympa et je pense que je lui ai fait bien plaisir.



Nous dinons ensuite à son hôtel et je rentre en rick shaw pour me coucher.

Mardi 02 Mars 2010 :

Après avoir préparé mon sac je descends réserver mon billet de bus à la réception de l’hôtel. Il est prévu pour 11h00, durée 6 heures de trajet.
Au moment de partir Yogi m’offre une étoffe pour ma mère. Ce mec est vraiment sympa, il va fermer son auberge de jeunesse pour la transformer en hôtel plus haut de gamme. J’espère pouvoir y retourner quand ça sera fini.
Je me choppe donc un rick shaw rapide pour la gare de bus et réussi à trouver celui qui va bien.

Les bus sont assez marrants, il y a la partie normale où les gens s’assoient et une partie supérieure composée de « pièces » dans lesquelles plusieurs personnes peuvent rentrer, dormir…



Pour une fois ce n’est pas un trajet de nuit, je profite donc des paysages. Par contre le bus est bondé, il y a même plein de gens debout dans le couloir.



Je n’ai pas pu voir le toit pendant le trajet mais à chaque arrêt ils font descendre des dizaines d’objets, des sacs, des pelles, des fourches, de l’engrais…

Ca devait être un beau bordel. Les arrêts sont encore une fois un peu n’importe comment mais je commence à être habitué. Nous dépassons un convoi militaire, sans doute des soldats se rendant à la frontière avec le Pakistan, un peu plus loin. Par contre le truc saoulant c’est que l’absence de clim oblige à ouvrir les fenêtres. Du coup il y a un vent de fou et des pièges réguliers : les gens balançant leurs détritus, eau sale ou simplement qui crachent de l’étage supérieur en chemin il faut donc bien faire gaffe à pas se prendre les trucs dans la gueule par la vitre ouverte.

Durant le trajet un mec me refourgue un prospectus pour son hôtel, il dit ne pas vouloir me harceler mais il m’en parle 6 fois en chemin ce qui m’a un peu énervé (surtout qu’il n’avait pas l’air de comprendre que je ne voulais pas lui parler alors que je m’étais collé mes écouteurs sur les oreilles), de base. Il me dit que les gens vont nous sauter dessus pour des rick shaw à la sortie. En effet ça ne loupe pas. Une horde de mecs nous (un Sud-Coréen et moi) saute dessus, chacun pour nous proposer leur hôtel. Et ils ne lâchent pas l’affaire. Tous en piaillant les uns plus que les autres. Du coup j’en arrive à m’énerver (la première fois du voyage quand même), et leur gueule un bon « Shut up all of you and leave us alone », plus de bruit pendant 15 secondes puis ça reprend de plus belle. Là j’ai piqué une gueulante et ils m’ont vraiment senti tendu :).

Finalement je suis le Sud-Coréen, à pieds, qui a le nom d’un hôtel conseillé dans son guide. Comme il ne me semble vraiment pas terrible je pars de mon côté pour en tenter un du Lonely que j’ai réussi à sortir de mon gros sac. Malheureusement il n’a pas de chambre de libre mais le propriétaire, me propose une grosse réduction pour son autre hôtel qui est beaucoup plus classe (et normalement beaucoup plus cher). Je m’octroie donc ce petit plaisir et en effet il n’est vraiment pas mal, une grande chambre, une grande douche, il y a même une télé dans la chambre, mais il n’y a toujours pas Internet et encore moins de wifi (un peu saoulant d’ailleurs).


Je réserve aussi ma balade en chameau dans le désert pour le surlendemain, après avoir âprement négocié le prix. Le mec voulant me vendre je ne sais quel tour sous prétexte que je ne verrai pas le désert sinon. Il ne comprenait pas que je m’en avais rien à faire du désert et que je voulais juste faire du chameau…

L’hôtel a une vue superbe sur le fort dont je profite tous les soirs.


Mercredi 03 Mars 2010 :

Je me lève bien tôt pour aller visiter le fort de Jaisalmer. Je marche toute la journée en me baladant dans les petites rues c’est super sympa.
Bon sauf quand un pigeon se soulage sur mon épaule et que je me retrouve avec une belle merde sur le tee-shirt.
Sinon je visite aussi un marchand de bijoux qui peut faire des bagues sur commande. J’hésite à en prendre une mais je ne sais pas exactement quel motif je désire et ce n’est, de toute façons, pas exactement ce que je recherche.





Evidement on retrouve toujours le Gang des Vaches auquel je paie scrupuleusement mon respect.


Le soir, fourbu, je demande au restaurant de l’hôtel de me préparer un plat qui n’est pas trop épicé. Visiblement le gars n’a pas trop comprit vu qu’il m’a servi exactement ce que j’avais eut la veille, avec, par conséquent, la bouche arrachée par les épices.

Jeudi 04 Mars 2010 :

Je profite de la matinée pour me rebalader un peu, finir mon sac et commander mon billet de train pour Bikaner et me prépare pour la balade en chameau.

Visiblement je serai avec deux Allemandes de l’hôtel qui, elles, passeront la nuit dans le désert.

Bon il y a un petit tour de chauffe où nous visitons les tombes des précédents Maharadjah, un temple Jain mais lorsque le chauffeur nous propose d’aller dans des villages tout le monde est d’accord pour esquiver la chose et aller directement voir les chameaux.



Petit moment amusant aussi lorsque, dans les deux monuments, je croise une Israélienne qui était dans mon hôtel à Jodhpur. Visiblement tout le monde fait les mêmes villes au Rajasthan et tous les safaris chameaux proposent les mêmes stops.

On passe devant un hôtel qui vient juste d’être fini et qui a été bâti sur le modèle d’un fort. Par contre la nuit est à 20.000 Roupies (environ 350 €). Je me demande qui va dormir là-bas, alors que c’est un peu perdu au milieu de nulle part.

Un truc qui m’a surpris c’est l’enchainement du paysage. Nous passons d’un paysage semi-désertique à des dunes de sable et tout à coup, des champs de cultures puis paysage semi-désertique. Il devait y avoir une nappe d’eau sous-terraine pour alimenter tout ça.

Nous nous retrouvons enfin, à 50 km de la frontière avec le Pakistan, sur notre spot de chameaux. Avant de prendre les braves bêtes notre guide nous propose de l’eau, qui malgré le scellé, me semble piégée, du coup j’esquive encore une fois et des oranges que je tente (à mes risques et périls).

La balade est très sympa et nous pouvons ensuite profiter d’un magnifique coucher de soleil sur les dunes. Attendre ça 1 heure 30 n’a pas de prix. Ah si, le prix de mon appareil de photo qui se retrouve cassé à cause du sable dans le mécanisme. Du coup j’espère trouver un réparateur à Bikaner car je pense que tout est fermé ce soir sur Jaisalmer.









Nous retournons à l’hôtel avec le chauffeur, de nuit, en esquivant tous les pièges de la route, notamment les ralentisseurs cachés sous le sable et ceux sous forme de trous.

Le mec de l’hôtel tente de faire sortir le sable de l’appareil en vain et essaie d’appeler le réparateur, qui est en effet fermé. Il ne me reste plus qu’à attendre le lendemain pour tenter de le faire revivre.

Je suis quand même un peu dégouté par la chose.

Je marche jusqu’à la gare ne désirant même pas discuter avec un rick shaw et arrive sur place trempé de sueur, mine de rien c’était bien loin et il fait chaud, même la nuit.

Sur le quai, le Gang des Vaches habituel, un mec qui fait la cuisine. J’aurai bien voulu les prendre en photo. Enfin passons c’est au-delà de mes possibilités là.

Je discute avec un militaire fort sympa mais qui avait un anglais très très louche et qui m’indique que mon train est bien à quai mais divisé en deux parties, une pour Jodhpur et une pour Bikaner. En gros il ne faut pas que je me trompe.

Je réussi à trouver mon wagon et me pose, attendant 1 heure dans le noir, que le train veuille bien partir. J’ai un billet dans la classe de couchettes mais en version inférieure à celle que j’avais pratiquée. Pas de couvertures, pas d’air climatisé mais trois ventilateurs surpuissants (ça me fait du bien avec mon tee-shirt trempé de sueur…), et beaucoup de sable partout. Du coup je tousse un peu comme un vieux fou. Je sens que le trajet jusqu’à Udaipur, deux jours après, va être long.

J’avais trouvé une place sympa dans un compartiment vide, mais je me fais virer par le contrôleur qui veut y placer des militaires. Du coup je dois me rendre dans mon vrai compartiment, avec les mecs qui bouffent des chapatis (sortes de galettes de pain) avec du piment et de l’ail (super l’odeur tient). En plus les cons ont foutu les ventilos à fond.

Finalement j’esquive quand même le compartiment pour aller dans un troisième où j’y rencontre 2 Anglais (Alex et Abby). Ils travaillent dans un centre à Jaisalmer qui donne des cours aux enfants des villages et se sont échappé un jour plus tôt pour partir à Jaipur en week-end.

J’apprends par conséquent que Bikaner n’est pas l’arrêt final de mon train et qu’il ne faudra pas que je rate mon coup si je ne veux pas finir à Jaipur. Je tente de dormir un peu mais, heureusement je n’y arrive pas trop. En effet mon train à de l’avance car nous arrivons à Bikaner à 4h00 au lieu de 5h30. Je descends donc à temps.

Vendredi 05 Mars 2010 :

Par contre il faut attendre maintenant. Je trouve une place, dans la gare, sur un vilain meuble posé dans la salle d’attente. C’est ultra confortable tout ça. Et oui oui j’ai dormi là-dessus. Au bout d’un moment on dort partout. Tant qu’on peut éviter le sol…


Vers 7h30, le dos en compote je commence à me renseigner sur les réparateurs d’appareils photo. On m’indique un magasin qui n’ouvre qu’à 10h00. Par conséquent direction la compagnie de bus pour réserver mon trajet du soir vers Udaipur, après avoir laissé mon sac en consigne à la gare.

Après avoir bien marché pendant 1 heure 30 sans la trouver je choppe un rick shaw qui, dans un premier temps, m’amène à une compagnie ne desservant pas Udaipur. Je gueule un coup et il m’emmène à la bonne (en essayant quand même de se faire payer la deuxième course, chose que je n’ai bien entendu pas faite).

Je remarche un petit peu et me retrouve devant le magasin, avec 1 heure 30 à attendre. Nouvelle péripéties car le magasin en question ne peut pas ouvrir l’objectif. Du coup il m’envoie dans un deuxième magasin, où le mec, après avoir un peu tripatouillé la chose et charcuté un des boutons, me dit que la personne qui normalement s’en occupe n’est pas là pour la journée. Super merci d’avoir niqué mon bouton…

Je décide donc d’acheter un nouvel appareil, le temps soit de faire réparer le mien, soit d’en trouver un bon à Bangkok si possible. Evidement il n’y a pas beaucoup de choix mais j’en trouve un pas trop mal dans une boutique pour la modique somme de 150 € (ça va impacter le budget tout ça…).

Je pars ensuite visiter le fort qui est super joli (et je croise deux Canadiens avec qui j’étais sur la calèche pendant la fête Holi de Jodhpur) et me balade un peu dans la ville. Au moins maintenant je peux prendre des photos.









J’ai adoré le « Don’t sniff the basilicum »


Quelques photos de Bikaner :





Malgré le fait que je doives me taper 12 heures de bus et tous les risques que cela comporte, je décide de prendre un déjeuner dans un restaurant du coin (ça fait depuis mon repas super épicé que je n’ai rien mangé). En fait c’est super bon, pas trop épicé, et je peux utiliser mon pc pour taper un peu le blog.

Je pars ensuite pour la gare de bus et attendre un peu le second trajet où j’espère pouvoir dormir.

Samedi 06 Mars 2010 :

Il sera dit que je ne peux pas dormir dans les transports Indien (excepté le Delhi-Jodhpur mais j’étais vraiment crevé).
La couchette est sympathique même si je perds pas mal de place en voulant garder avec moi mon sac à dos (j’avoue ne pas avoir trop confiance à le laisser en bas).



J’ai kiffé le sac de riz dans le bus…


Mais le bus roule à toute vitesse et il y a des ralentisseurs toutes les quinze minutes. En plus la fenêtre ne ferme pas, elle se rouvre en permanence même. Du coup plein de vent et de froid, car il n’y a pas de couverture.
J’arrive néanmoins à bon port et après avoir prit un rick shaw, qui tente de m’arnaquer en m’emmenant au mauvais hôtel je me retrouve à patienter le check out. Ca va, c’est juste 3 heures 30 à attendre sur une chaise.
Encore une fois il n’y a pas de wifi dans l’hôtel mais je peux brancher mon pc sur un câble réseau et récupérer rapidement mes mails.

Je rencontre en attendant des Anglais qui travaillent dans la même organisation qu’Alex et Abby, du coup je peux leur refiler mon adresse email pour qu’il la leur donne.

Enfin la chambre est prêtre, elle est magnifique mais en même temps pour 2€50 faut pas trop en demander.


Je m’écroule sur le lit pour une sieste bien méritée. La douche sera pour plus tard.

Après une très longue sieste, une douche je mets à jour mon journal (je n’ai toujours pas trouvé la volonté de le traduire intégralement en Anglais mais j’espère pouvoir m’y mettre).
Comme il commence à se faire tard je me recouche pour être en forme pour le lendemain.

Dimanche 07 Mars 2010 :

Levé tôt, je prends rapidement une bouteille d’eau, un Twix et me dirige vers le Palais du Maharadjah, qui est maintenant un musée. Heureusement que j’ai prévu mon coup car exceptionnellement il ferme à 11h30 pour une sorte de cérémonie.










C’est très joli comme endroit et je ressors très satisfait de ma visite 3h après. Je me balade ensuite dans les rues de la ville pour profiter un peu et rencontre un vieux fou (il t’aurait plus Sly un truc de malade) qui m’explique qu’il reçoit plein de cartes postales de gens tout autour du monde et il me montre et me fait lire chacune d’entre elles. Le seul truc qui m'a semblé louche c'est qu'il n'y avait des timbres sur aucunes d'entre elles. J’arrive enfin à m’esquiver et vais me renseigner pour les bus pour Jaipur. Je prendrai cependant mon ticket demain.
Le reste de la journée se déroule sur un banc à écrire les cartes postales que j’ai achetées et que je posterai sans doute à Jaipur avant de retourner me coucher à l’hôtel.
Petite digression sur un sujet qui est assez sensible pour moi : c’est la l’omniprésence du Svastika. Bien que je sache que son existence est bien antérieure à la seconde guerre mondiale et que sa signification est totalement différente il est assez difficile, avec ma culture et mon histoire occidentale, de ne pas frémir en voyant ce symbole. Comme quoi, l’homme, durant une courte période (les 10 ans du soit disant Reich de 1.000 ans) peut totalement pervertir un symbole vieux de plusieurs millénaire et le rendre tabou, ce n’est pas en Europe qu’on en verra des Svastika (en dehors des connards qui profanent les cimetières).

Sinon je suis un peu inquiet cela fait depuis mon départ de Bikaner et le déjeuner à midi que je n’ai rien mangé (soit deux jours et demi) de consistant (en dehors d’un paquet de biscuits et d’un Twix) et je n’ai absolument pas faim. Je pense que je me forcerai à prendre un petit déj demain matin.

Lundi 08 Mars 2010 :

Levé tôt pour rendre la chambre je finis de préparer mon sac à dos et me force à prendre un petit déj.

Je discute avec deux Allemandes qui étaient aussi volontaires pour donner des cours dans des écoles (décidément il y en a plein partout des volontaires) puis avec un Français (Cédric), super sympa, qui, après avoir présenté son cours métrage sur la pollution d’une rivière en Inde (vous pouvez le visionner ici : La Yamuna, l’eau et l’Inde) se retrouve en vacances avant de retourner en France.

Je pars ensuite aller faire mon tour en bateau sur le lac d’Udaipur, petite balade d’une demi-heure. Comme vous pouvez le voir l’eau est très propre dans les rivières/lacs d’Inde (t'as pas intérêt à tomber à la flotte sous peine de maladie non identifiée menaçant sérieusement de raccourcir ton espérance de vie, souvent de manière fulgurante).





Je retourne à l’hôtel et en profite pour finir mes cartes postales tout en discutant avec Cédric et en tentant de dé véroler son pc qui est totalement infecté (je n’y arriverai pas complètement bien qu’on ait réussi à en virer une vingtaine).

Je tape la discute ensuite avec une autre Française (reconnue à l’accent pour le coup), qui vient de passer un mois en Inde avec des amis et se retrouve pour un autre mois toute seule à se balader au gré du vent. Moment de flippe quand elle me sort : « Attention l’araignée », en montrant mon bras. Je tourne la tête et voit une sale bestiole qui me regarde, posée sur ma chemise, double flippe quand elle me saute au visage. J’ai tourné la tête si violement que mes lunettes ont valsé.

Il est l’heure pour moi de partir chopper mon bus et je fais mes au revoir. Peut-être les recroiserais-je ?
Bon le bus est un peu plus pourri que le précédent, surtout il grince de partout (ce qui n’est pas totalement rassurant) et la couchette est plus petite mais l’avantage c’est que les fenêtres ferment. Evidement le mec, comme tous les chauffeurs de bus Indiens, roule comme un fou.



Moment de piège par les c****** d’Indiens lorsque tout à coup ils sortent tous du car. Je demande si nous sommes arrivés à deux passagers différents et ils me répondent tous les deux oui. Un peu méfiant car je vois des personnes remonter dans le bus et il n’est pas l’heure prévue je décide d’attendre 5 minutes quand tout le monde sera descendu. Bien évidement 2 minutes plus tard je vois tout le monde remonter. Ce n’était qu’une pause et nous repartons pour Jaipur.

Mardi 09 Mars 2010 :

Bon today c’est glande totale.

Premièrement je suis un peu crevé par le trajet en bus (je pense que je vais tenter de me focaliser sur le train maintenant on dort quand même mieux et ça fout moins les boules).

Deuxièmement j’ai filé toutes mes fringues à laver du coup je n’ai plus que mon maillot de bain. Ca risque d’être un peu tendu de sortir avec ça dans la rue.

Une petite photo de ma chambre quand même.


Ah si, je pensais m’être débarrassé des muezzins en Egypte mais visiblement il y en a un qui s’est installé juste en face de ma fenêtre. Et l’appel de 5h00 du matin est toujours aussi fatiguant…

Deuxième anecdote : le soir je tente un diner, du riz avec des légumes pas trop mauvais et un Ice Tea. Oumph moi je pensais avoir une canette mais le gars m’amène le truc directement servi dans le verre avec des glaçons… Le genre ambiance Ice Tea maison. J’avoue que j’ai paniqué et je lui ai demandé de me le changer contre un bon 7up bien chimique mais une valeur plus sure.

Mercredi 10 Mars 2010 :

Aller today je me lève tôt.

J’ai reçu mes fringues bien lavées et toutes propres (enfin le pantalon qui a tenté le Happy Holi fait toujours un peu la gueule…) je pars en balade dans Jaipur.

Déjà j’en profite pour me racheter des écouteurs de baladeurs (les miens étant complètement défoncés). Je passe ensuite à la poste envoyer mes 39 cartes postales. J’ai eut un moment de crainte en voyant 200 personnes devant un guichet mais celui des timbres était juste planqué derrière. Par contre la nana me dit : c’est 3 timbres par carte. J’ai donc collé bien consciencieusement mes 117 timbres sur les cartes après les avoir découpés des planches (purée je vous aime quand même pour me taper des trucs à la con comme ça).

Finalement je passe dans un magasin qui répare les appareils photos pour tenter de faire revivre mon petit bébé qui était quand même bien sympa. J’explique au mec tout le problème et je lui demande combien de temps ça prendra et combien ça va coûter (parce que je ne veux pas payer trop cher une simple réparation quand même). Il me donne un prix approximatif et me dit de revenir vers 16h00.

J’en profite donc pour continuer ma balade dans Jaipur, en espérant repérer le Palais pour ma visite de demain. La ville est pas terrible, surtout constituée de grosses allées avec plein d’échoppes partout. Dès qu’on va un peu dans les ruelles ont ne trouve plus rien. Je n’ai pas trouvé le palais. Par contre je suis tombé sur un musée d’extérieur très joli.








J’en profite pour faire une petite digression sur trois points qui sont les inconvénients majeur à ce que je sois fan du pays (à vrai dire c’est ce qui fait que je suis sur, à l’heure actuelle, que je n’aime pas trop ce pays) :

-    La pollution sonore. C’est un truc hallucinant. Autant en Egypte tu peux te dire qu’il y a une conversation dans les klaxons des mecs (cf. mon post sur l’Egypte). Autant en Inde c’est du grand n’importe quoi. Les mecs, je suis sur, ne savent pas pourquoi ils s’excitent dans 90% des cas. L’autre jour j’étais dans une rue, il n’y avait personne en dehors de moi, une moto passe et klaxonne tout du long. Mais POURQUOI ? Pourquoi tu fais autant de bruit ? Ca sert à rien y a personne… A part à faire chier le monde. Et c’est souvent comme ça. Ou alors les mecs s’excitent pendant 10 minutes sur le klaxon parce que c’est bouché. Mais si personne n’avance c’est pas en klaxonnant que ça changera grand-chose CONNARD. Ca me rend fou. Autant j’ai aucun odorat donc peut sensible à la pollution olfactive, autant la pollution sonore me rend complètement dingue. Un jour je pense que je vais en chopper un (un scooter de préférence c’est plus facile à faire tomber) et le tabasser juste pour l’exemple… Du coup j’avoue que les journées que je passe, parfois, en repos dans les chambres d’hôtel sont aussi un moyen pour moi de faire un break et d’éviter de péter complètement les plombs. Quoique dans l’hôtel dans lequel je suis actuellement j’entends le bruit dehors (en plus du muezzin).

-    L’autre truc qui me dérange c’est l’impolitesse totale des Indiens. Les mecs te bousculent, te passent devant, te traite comme un chien (alors même que parfois tu es un client potentiel) et c’est totalement normal. Alors certes ils ne sont pas tous comme ça. Mais il y en a quand même énormément dans cette catégorie. Dans le même genre ils s’en foutent souvent royalement de ton avis, et quand tu leur dit non ils reviennent à la charge en permanence (ex : les rick shaw qui te suivent pendant 5 min ou les 20 mecs qui t’agressent quand tu descends d’un bus après avoir passé une nuit sans dormir). Tout à l’heure je marchais dans la rue et, voulant être tranquille, j’avais mit mon baladeur. La plupart des mecs qui essaient d’attirer mon attention je leur réponds poliment par un « No thanks » et passe mon chemin, la musique n’étant pas trop forte. A un moment un mec s’approche et commence à me parler, je lui réponds poliment et continue mon chemin. Il me reinterpèle, plus fort,je l’ignore et hausse le volume, voulant être pénard, le mec m’arrête, m’enlève les écouteurs et me sort : « I want to talk to you ». Je lui réponds « Maybe but I don’t want to talk to you » et le mec commence à s’enflammer parce que je refuse sa conversation. Non mais fous moi la paix quoi… C’est arrivé trois fois dans la journée. Et puis en Inde, en tant qu’étranger, tu ne peux jamais être seul. Il y a toujours des mecs qui vont vouloir te parler, te regarder quand tu fais un truc (Ex : tu écris dans ton journal, y aura trois mecs au dessus de ton épaule en train de regarder ce que tu écris, c’est vachement impoli quand même), te suivre... Du grand n’importe quoi, et peu de respect pour la vie privée. Et ça doit être encore pire quand tu es une femme parce qu’en tant que mec tu ne te fais pas draguer toutes les deux secondes. Plusieurs occidentales avec qui j’ai parlé m’ont dit qu’elles se faisaient accoster en permanence. Alors qu’elles portaient des vêtements corrects et pas du tout indécents.

-    Enfin le dernier truc c’est l’attitude qu’ont les Indiens de s’en foutre royalement de l’environnement. Les mecs balancent leurs détritus n’importe comment et on a un peu l’impression que leurs villes sont des poubelles géantes. C’est super dommage parce que pour le coup c'est souvent très dégueulasse les endroits que l'on voit.

Je retourne à 16h00 au magasin, après avoir quand même marché toute la journée sous le soleil, et ils ont réussi à réparer l’appareil. Evidement le mec n’a absolument pas tenu compte du fait que je lui avais fixé un prix maximum pour la réparation et me sort le prix avec 50% en plus. Du coup je gueule bien et nous arrivons à nous fixer sur un montant (supérieur à celui que j’étais près à payer mais bon c’est fait c’est fait et les photos sont quand même mortelles). J’espère juste maintenant qu’il tiendra le coup et que ce n’est pas une réparation à 2 francs 6 sous (à l’Indienne quoi).
Je retourne donc à l’hôtel d’un bon pas (et en vidant en 2 sec 30 une bouteille d’un litre d’eau sur le chemin) et croise, nnnnnaaaaannnnnnn c’est mal, il ne faut pas, ne succombe pas au côté obscur Laurent…
… un Pizza Hut, qui a l’air de faire de merveilleuses pizzas, sans être piégées par 50.000 tonnes d’épices. J’en ai presque les larmes aux yeux. Mais je ne succomberai pas (enfin pas ce soir…).
D’ailleurs en parlant de repas je ne comprends pas trop comment fonctionnent les cuisiniers ici. J’ai commandé ce soir exactement la même chose qu’hier et, alors qu’hier j’avais un bon riz sauté avec des légumes (cuits heureusement) mais sans épices, je me suis retrouvé ce soir avec un bon petit plat qui m’a déchiré le gosier. Enfin bon c’était quand même mangeable mais dommage.

Jeudi 11 Mars 2010 :

Encore une petite balade dans la ville le matin et je m’en vais visiter le palais de Jaipur en début d’après-midi.
Bon j’ai été assez déçu par ce dernier. Déjà il n’y a pas grand-chose à voir en intérieur (en dehors des pièces aménagées en musées d’habits, de tapisseries…) et puis quand on le compare au fort de Jodhpur ou au palais d’Udaipur…





J’ai cependant bien trippé sur les jarres de 935 kg chacune… de pur argent !!!


Et puis… J’ai craqué, je suis allé chez Pizza Hut. Comment c’était bbbbbaaaaaooooonnnnn. Une pizza pepperoni et fromage en cheesy crust… Aaaaaaahhhhhhhh
Bref j’ai succombé à l’appel de la pizza.

Vendredi 12 Mars 2010 :

Today c’est le check out et direction Agra.
Je vide la chambre, en profite pour prendre une photo en mode diff’rent dreams en le gueulant bien fort dans la chambre. Je suis sur qu’elle va vous plaire.


Je pars ensuite pour la gare réserver mon billet de train. Ah il est 11h00 et le prochain est à 17h00. Du coup je me rebalade dans la ville (je commence un peu à la connaitre et ça me rappelle un peu l’enterrement de vie de garçon de la Jeanne. OUMPH l’ambiance est pas la même, moins fun on va dire).
Je passe devant le cinéma principal de Jaipur qui, parait-il, est un des cinémas les plus connus d’Inde. J’ai déjà prévu d’aller voir un Bollywood mais je ferai ça quand je repasserai à Delhi, à la fin de mon voyage.



Finalement mon train arrive et, oh la vache, c’est plutôt classe pour une fois. En même temps visiblement le mec m’a refilé l’équivalent de la 1ère classe : beaux fauteuils, air climatisé et même des prises électriques qui marchent pour que je puisse vous écrire toutes ces belles aventures. Je me disais bien que le prix du billet était assez élevé.


Globalement je n’ai pas vraiment aimé Jaipur. En dehors du Pizza Hut :). J’avoue que je ne suis pas allé au Fort d’Amber qui, parait-il, vaut vraiment le coup. Mais j’ai été pris d’une flemme aigue et je n’étais pas ultra motivé pour prendre un bus local etc.…
Bizarrement le Gang des Vaches était assez discret dans cette ville. Il y en avait bien une ou deux de part et d’autre mais pas en masse comme j’ai pu le voir ailleurs.
Bon le train s’arrête tout à coup en plein milieu de nulle part. Du coup j’en profite pour vous prendre en photo quelques magnifiques cheminées qui ne dégagent absolument aucune pollution…


Le train arrive avec 30 minutes de retard mais je choppe un rick shaw et arrive à trouver une chambre (la dernière) dans l’hôtel que j’avais choisi. Sur ce coup j’ai eut du bol parce qu’à 22h00 ce n’est pas toujours évident d’avoir un lit disponible.

Samedi 13 Mars 2010 :

Je me lève tôt et part réserver mon train pour le lendemain soir. La bonne surprise c’est que je pensais devoir repasser par Delhi mais, à priori, il y a des trains directs depuis Agra. La mauvaise c’est que sur les trois trains ils sont tous pleins en classe normale et en 3ème classe. Le mec bidouille deux/trois trucs et me dit qu’il reste des places dans 3ème classe dans une « rubrique » plus chère. En gros tu as les places que tu réserves normalement à 700 Roupies (pleines) et tu as des places « prioritaires » que tu paies plus chères à 1100 Roupies.
Je prends quand même la place parce que j’y suis gagnant, ça me fait économiser une nuit d’hôtel.
Je pars ensuite en direction du Taj Mahal pour la première visite de la journée. Pour le coup c’est vraiment magnifique. Blindé de monde mais bon on oublie vite les touristes pour se concentrer sur le monument.
Je tombe sur un mec qui prend quelques photos (une bonne quinzaine à vrai dire) de moi et du Taj, un peu comme les flics des pyramides.








Bon 2 des 7 « Nouvelles Merveilles du Monde ». Ca c’est fait.

Ensuite direction le fort d’Agra, qui est aussi magnifique. La première cour est marrante parce qu’il y a plein de petits singes.


Mais le reste est très joli aussi.









Vue du Taj depuis le fort, sympa aussi :


Je retourne ensuite à l’hôtel pour un déjeuner tardif en face du Taj Mahal (j’avoue que ces petits moments privilégiés sont quand même un grand kif).


Après avoir glandouillé en fin d’après-midi je retourne diner sur la terrasse malheureusement le Taj Mahal n’est pas illuminé de nuit. Par contre je fais la connaissance d’un couple de Français avec qui je discute longuement. Les courageux ont prévu de se lever à 5h30 pour aller voir le Taj de bonne heure, sans personne et au lever du soleil.

Dimanche 14 Mars 2010 :

Bon perso mon lever c’est plutôt 9h45 pour ne pas être en retard au check-out. Je pars ensuite tenter de récupérer mon billet de train. Il n’est toujours pas à l’agence et le mec me jure qu’il sera là à 12h00. Restons zen je ne pars que 7 heures plus tard.
Je monte ensuite prendre un petit déj sur ma terrasse (autant en profiter encore hein) où je rencontre un autre Français avec qui je discute un peu puis avec quatre Allemandes. A 13h00 je retourne chercher mon billet de train mais le mec me redit qu’il n’est pas encore là… Pour le coup je m’énerve et lui dit que si je ne l’ai pas dans 15 minutes je veux le remboursement. Je reviens un quart d’heure plus tard et magiquement le billet est là. Le mec tente de m’expliquer qu’il faut être patient etc.… Mais bon je le zappe direct.
De retour à l’hôtel je papote avec les propriétaires jusqu’à 18h30. Récupération d’un rick shaw et direction la gare. Et là j’ai failli me faire piéger. Parce que le mec de l’agence m’avait dit que le train partait de la gare Agra Fort. Heureusement le chauffeur du rick shaw vient de Jabalpur et me dit que les trains partent d’une autre gare avant que nous soyons sur place.
Sur le chemin je croise une moto avec 4 personnes dessus, je suis assez impressionné. J’avais vu souvent des scooters et/ou motos avec 3 personnes mais 4 c’est la première fois.
Le train arrive et je trouve mon compartiment et ma couchette sans problème. Je suis encore une fois en haut et juste à côté de la bouche d’aération mais les couvertures sont là.

Lundi 15 Mars 2010 :

La nuit s’est passée tranquillement et j’ai plutôt bien dormi.
Par contre une nana m’annonce que le train a un retard de 4 heures 30 prévu. J’espère que je chopperai un bus pour aller à la Khana National Park, sur le Lonely Planet ils ne parlaient que de deux bus le matin. Au pire je devrai passer la nuit sur Jabalpur.
Je vais en profiter pour faire une petite digression sur quelques règles de sécurités alimentaires en Inde :
  1. Ne jamais manger dans la rue.
  2. Si jamais on a faim et qu’un truc a l’air alléchant dans la rue se souvenir de la règle numéro 1 : Ne jamais manger dans la rue.
  3. En prévision d’un long trajet ne jamais manger dans un resto qu’on n’a pas testé au moins un jour avant. Plutôt éviter de manger.
  4. Toujours faire attention à l’eau bue, demander des bouteilles avec les scellés plastiques en plus. Et vérifier qu’elles ne fuient pas.
  5. Toujours se souvenir de la règle numéro 1 : Ne jamais manger dans la rue.
Ah et faites comme moi si vous voyagez en Inde, préservez la santé des autres voyageurs en écrasant et/ou perçant les bouteilles une fois vides.

Pour l’instant (et je touche du bois) je n’ai rien eut en Inde (les paris sur les 15 turistas sont donc déjà perdus étant donné que je ne reste plus que 12 jours).
Bon finalement j’arrive avec 4 heures de retard à Jabalpur, je choppe direct un rick shaw pour la gare de bus où j’arrive assez rapidement.
J’apprends qu’il n’y a plus de bus pour Khana National Park. Par contre je peux prendre un bus pour Mandla et une fois sur place chopper un des bus, beaucoup pour fréquent, pour Khana.
Je décide de tenter l’expérience et prend ma place. Ce n’est pas la même ambiance que les bus de nuits. C’est beaucoup plus Chicken bus comme principe (genre celui vers Jaisalmer sans les couchettes).


Les paysages sont assez jolis et variés, j’arrive à l’entrée Mandla deux heures plus tard et pour le coup je saute littéralement dans un bus en marche pour Khana. Au moins pas de temps morts.



J’arrive vers 19h00 dans la réserve et trouve l’hôtel que j’avais sélectionné. Pour la petite histoire j’ai du m’y rendre en moto sur les dernières centaines de mètres. Je peux vous assurer que faire de la moto (Indienne), de nuit, avec un sac sur le dos et un dans les bras, sur les chemins de terre d’un parc naturel, c’est assez sport.
Il y a de la place par contre il est ultra cher. J’espère que la bouffe vaudra le coup. C'est censé être un all inclusive.
Pendant le diner je fais connaissance d’un Israélien, Dan, qui m’apprend qu’on peut partager les frais de la jeep à deux. Bonne nouvelle, ça sera déjà ça de moins. Evidement c'est pas le personnel de l'hôtel qui te l'aurait dit ça...

Comme le réveil est prévu à 5h30 je pars me coucher directement après avoir diné.

Mardi 16 Mars 2010 :

Au moins le lit de l’hôtel est confortable et je passe une bonne nuit. La couverture en couleur jungle m’a faite tripper.


La première virée, de bon matin, me permet de confirmer qu’il ne fait pas toujours chaud en Inde, heureusement j’avais prévu le coup avec ma mini polaire et mon magnifique bonnet (non il n’y a pas de photos…).

Plusieurs alertes au tigre nous font nous arrêter mais nous n’apercevons pas le gros chat. Ah il semblerait qu’un Tiger Show soit organisé. Le concept est d’aller, à dos d’éléphant, sur un spot où les guides ont repéré un des tigres. Chouette chouette chouette.
Malheureusement, arrivé à l’entrée du parc nous apprenons que le tigre a bougé et que le show est annulé. Snif je ne ferai donc pas d’éléphant en plus (il n’est pas possible de le faire sans le Tiger Show).
Après un autre petit tour dans le parc nous retournons à l’hôtel pour une sieste et le déjeuner. La seconde virée est prévue à 15h30.

Encore une nouvelle balade dans le parc et, malgré plusieurs alertes, nous ne voyons pas de tigres.

Je ne récupérerai que des traces de pas et des griffes sur un arbre en souvenir mais quand même quelques superbes autres photos.









J’aime bien celles où tout le monde attend l’arrivée potentielle du tigre (que nous avons raté, en fait, à 2 minutes près, rageant).



Retour à l’hôtel où je dine avec une famille d’Indiens fort sympathique qui sont venu en vacances tenter aussi de voir des tigres.

Au moment du check out mauvaise surprise. L’hôtel, déjà ultra cher, n’est pas all inclusive du tout. En effet les bouteilles d’eau minérale sont payantes en plus (je sens que je vais écrire au Lonely Planet pour donner un avis fort négatif sur le logement là). Je suis un peu énervé et je le fais bien sentir. Ils tentent en plus de me faire payer la lessive que j’avais pourtant négociée comme dans le prix de la chambre. Encore un truc qui m’énerve ici c’est qu’ils te prennent vraiment pour une vache à lait et tente de t’arnaquer en permanence.

Mardi 17 Mars 2010 :

Re-réveil à 5h00 du matin. J’ai décidé en effet de ne pas aller tout de suite à Amritsar mais de tenter ma chance pour voir un joli chat dans un autre parc naturel, plus au Nord. Celui-ci à un peu moins de tigres mais est beaucoup plus petit. Du coup il parait que les chances sont supérieures.

Par contre c’est un peu la galère pour y aller. Il n’y a pas de bus direct. Il faut donc que je choppe un bus pour Jabalpur, puis un train pour Umaria pour ensuite prendre un autre bus pour Bandhavgarh.

Le bus pour Jabalpur part déjà avec du retard et met plus longtemps que prévu. En plus je me fais piéger par le rick shaw à Jabalpur, au lieu d’un à moteur je me tape le mec en vélo qui galère. J’avoue avoir eut pitié de lui et je n’ai pas changé de chauffeur. Par contre le mec était en nage à l’arrivée à la gare. Encore une fois je lui donne plus que ce que l’on avait convenu (parce qu’il avait vraiment souffert) et le mec me fait un signe pour que je lui en file encore plus. Ca m’enerveeeeee.

Vu l'heure, j’ai raté le train direct du matin pour Umaria et le suivant, direct est à 21h30. Autant dire que je ne serai pas à Bandhavgarh le soir même.

Je me renseigne un peu et apprends que je peux encore chopper le train de 13h30 pour Katni, et une fois à Katni, enchainer sur le train de 16h00 pour Umaria (chouette encore une journée dans les transports).

Bon le train pour Katni était en mode tendu. Je me suis retrouvé dans les wagons 2nde classe où s’entasse tout le monde. J’ai passé 1 heure 30 debout ambiance RER A le matin à La Défense en direction de Paris… Avec l’odeur de toilettes juste à côté de moi. En plus le train super fast avance plus lentement que mon neveu sur un tricycle, les enfants on n’est pas sortis du sable.

J’arrive à Katni néanmoins à l’heure (étonnant) et sans problème et prends mon ticket pour le train d’Umaria. Heureusement c’est la gare de départ. Du coup je peux me chopper une place, à côté d’un couple sympa. Enfin le mari était sympa vu que c’est le seul qui m’ait parlé. Il me conseille des endroits à visiter pour un prochain voyage en me disant que le Sud de l’Inde est vraiment magnifique et très différents, tant au point de vue mentalité que coutumes, nourriture… Il était aussi très content que j’aille visiter Amritsar, étant de religion Sikh. J’ai même pu profiter, au détriment des règles élémentaires de consommation de nourriture que je m’étais fixées, d’oranges qu’il m’a proposé. Bizarrement ils les mangent avec du sel ce qui, selon mes goûts, n’est pas terrible. Enfin je me voyais mal refuser ses oranges et les risques sont limités, ça se voit de suite si c’est plus frais et il faut les éplucher ce qui protège un peu.

Une fois à Umaria je négocie un rick shaw pour m’emmener à Bandhavgarh. Les enfants ça a été mémorable. Après 15 minutes sur une route normale nous sommes arrivés sur des chemins de terre à moitié goudronnés et j’ai eut l’impression d’être fessé avec une pelle (oui oui) pendant les 45 minutes restantes. Mon arrière train est en train de s’en remettre à l’heure où j’écris ces lignes.

L’hôtel, pas cher pour le coup (vu que quand on paie le prix fort on se fait arnaquer de toute façon), que j’ai choisi n’a plus de place à mon grand désarroi. Mais le propriétaire me dit que si je viens de sa part dans celui d’un de ces potes il me fera une réduction.

Je négocie donc la nouvelle chambre comme un chien et réussi à en obtenir un bon prix. Elle n’a pas l’air mal en plus. Bon j’ai juste salué la colonie de fourmis sur le meuble à côté du lit, quand j’ai ouvert la fenêtre une souris m’a fait un clin d’œil (enfin elle était plutôt apeurée la pauvre bête) et des puces (?), je ne suis pas trop sur mais ça saute partout sur mon lit, font de la musculation dans mes draps. Sans oublier, bien sur, ma pote la grenouille dans la salle de bains. Enfin en dehors des moustiques et du paludisme ça ne me gêne pas trop.


J’ai réservé mes safari pour demain (encore levé 5h30) en négociant à nouveau de partager la jeep avec un autre étranger qui est présent dans l’hôtel (ils voulaient encore me faire payer le prix fort…). Par contre le mec m’a dit qu’il n’y avait plus de Tiger Show en ce moment dans le parc. Mais euhhh je veux faire mon tour en éléphant. Enfin je demanderai quand même au guide demain matin parce que ça change tellement vite en Inde.

Aller je vais me coucher après cette journée éreintante et je vous tiendrai au courant plus tard si j’ai vu ou non des gentils tigres !!!

Jeudi 18 Mars 2010 :

OOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUUUUUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII

Alors j’annonce de suite. Aux chiottes le lion. Voilà le vrai roi des animaux.

IL EST TROP BBBBBBBBBBBEEEEEEEEEEEAAAAAAAAAAAAAAUUUUUUUUUUU (oui je sais je ressemble à une gonzesse de 12 ans qui a trouvé un chaton chiot mais bon… IL EST TROP BEAU !!!)



Donc pour raconter un peu la journée. Le levé à 5h30 et je monte dans la jeep. Je suis rejoins par 3 Suissesses et un Israélien pour passer le premier safari ensemble.


Au bout d’une heure, après avoir eut une première fausse alerte la jeep s’arrête et, après avoir attendu 5 minutes, alors que je pensais qu’il s’agissait encore d’un coup dans l’eau, le voilà qui sort des fourrés (j’en ai eut les larmes aux yeux).


Pas du tout craintif il marche le long de la route ce qui me permet de prendre plein de photos (je ne vous ferai pas subir le supplice de toutes les mettre ici mais vous pourrez les voir quand j’uploaderai les images de l’Inde, j’ai même pu prendre une vidéo). Son nom : Kalwa. Il repart ensuite dans les sous-bois. Hallucinant, 5 secondes après qu’il soit rentré il avait totalement disparu, son pelage est vraiment efficace.


Encore une fois les multiples jeep sur place :


Après nous être baladés encore pendant 2 heures 30 et avoir vu nombre d’animaux (les mêmes qu’à Khana à vrai dire) nous arrivons sur un spot avec quelques jeep et j’aperçois alors mon deuxième tigre. Il s’appelle Bitwo et c’est le plus vieux tigre du parc. Bon pour le coup il était beaucoup plus loin et les photos sont moins bien réussies (ici sur la droite de l’éléphant).


Nous repartons ensuite vers la sortie et nouveau stop un peu après. Un bébé tigre se repose, à priori, sur des rochers plus haut. Par contre on ne voit que sa queue. Enfin la moitié de la jeep (dont moi y comprit) n’a rien vu du tout.

Je retourne à l’hôtel pour réfléchir à la suite de la journée. Soit je peux repartir avec les Suissesses pour Satna et prendre un train de nuit pour Delhi, et ensuite enchainer sur Amritsar. Soit je peux partir pour Umaria et prendre un train pour Katni pour tenter de chopper le train de nuit direct pour Amritsar. Ou alors je peux encore faire ce que j’avais prévu initialement et faire un deuxième safari, passer la nuit dans le même hôtel et partir demain pour Umaria, Katni et Amritsar.

C'est un peu comme une drogue un safari photos et je décide de rester et profiter du dernier qu’il m’est possible de faire en Inde et espérer revoir Shere Khan avant de repartir demain sur Amritsar.

A 15h00 nous partons donc, l’Israélien et moi, pour refaire un tour. Les paysages sont magnifiques, notamment ce point d’eau.


Par contre pas de traces des minous en dehors de griffes sur les arbres, d’empreintes sur le sol et d’une cave qui était auparavant une tanière.




Jusqu’à ce que nous arrivions sur le spot où nous avions vu le deuxième tigre le matin. Sur place, plein de jeep qui attendent, à priori, que monsieur daigne se lever et marcher quelques mètres.

Ce qu’il fait quelques instants plus tard en se dirigeant, par chance, vers nous. Aller je vous montre la sortie des hautes herbes telle que je l’ai vécue.



Je peux même prendre une vidéo lorsqu’il traverse un ruisseau.


Finalement il repart se recoucher dans les hautes herbes. A priori il s’agit d’un nouveau venu dans le parc qui fait surement un tour avant de ressortir, les proies se trouvant plus facilement dehors (principalement du bétail).

Quelques singes qui squattent la route sur le chemin du retour :


Les éléphants des Tiger Show (que nous n'avons pas pu faire pour je ne sais quelle raison):


Je rentre à l’hôtel comblé (j’en veux un comme animal de compagnie !!!) et me prépare pour deux jours de transports en prenant une bonne douche (qui enlève aussi la couche de poussière récupérée sur la journée).

Bon, par contre le mec m’avait dit qu’il m’avait trouvé un ticket de train Katni – Amritsar en 3AC et en fait ce n’est pas du tout ça. C’est un trajet Katni – Delhi en sleeper. Bon j’aurai une couchette mais ça m’oblige à faire un changement en plus à Delhi. Chouette encore plus long les temps de transport…

Vendredi 19 Mars 2010 :

Après un check-out sans histoires je me rends à l’arrêt de bus du coin (enfin en gros tu te mets dans la rue et tu agites les bras quand le bus passe). Bref le bus à 30 minutes de retard (9h00 au lieu de 8h30), c’est un peu gênant car c’est la seule partie de mon trajet de la journée où le timing est un peu serré. En effet le bus met à peu près une heure pour aller à Umaria et mon train est à 10h00. Si je le loupe faudra que j’attende jusqu’à 16h30 (avec les risques ensuite que le train soit en retard en arrivant à Katni et que je loupe donc le train du soir pour Delhi (le bon bordel quoi).

Mais le bus est un peu en mode Formula 1 et met 45 minutes (j’ai esquivé une proposition de chewing-gum, enfin je pense que c’était ça en utilisant l’excuse, toujours valable, de l’estomac un peu faible). En plus le train a du retard. Tout se goupille parfaitement et je monte dans un wagon pour tenter de me trouver une place assise (toujours ce genre de wagons ultra bondés où faut un peu se battre pour s’assoir et éviter que quelqu’un se retrouve sur ses genoux).

Une famille, très gentiment se tasse un peu pour me faire de la place. Du coup je me retrouve à discuter avec eux pendant presque tout le trajet. Ils me demandent d’où je viens, où je vais, si j’ai vu des tigres, mon métier, enfin toutes les questions auxquelles le voyageur solitaire a droit lorsqu’il se retrouve dans un train/bus local. Mais l’ambiance est fort sympathique.

Petite digression ici pour revenir sur ce que je disais à Jaipur sur les Indiens. En me baladant dans des coins plus reculés, en esquivant les grandes villes, dans les hôtels et en prenant des transports la journée j’ai rencontré des gens super sympathiques, ouverts et qui, même s’ils sont super curieux (j’étais à chaque fois la « chose » du wagon que tout le monde venait voir) donnent une autre image du pays que j’ai vraiment appréciée (je reste sur mon stress face à la pollution sonore et au fait que le pays soit ultra sale) et sur l’impolitesse que j’avais pu rencontrer auparavant (enfin je pense que je vais encore m’en manger à Delhi malheureusement).

Donc on discute de tout et de rien pendant le voyage et ils me proposent une graine folle qui est super rafraichissante (après avoir esquivé les fruits, les cacahuètes, le vendeur de bouffe folle crue, l’eau j’ai du quand même faire la concession). Nous échangeons aussi des pièces de monnaie et je leur offre une pièce Kenyane et une Anglaise après qu’ils m’aient filé des Roupies. La photo traditionnelle prise nous nous séparons à notre arrivée à Katni vers 12h30. Je me prépare alors aux 8 longues heures d’attente avant le train de nuit pour Delhi.

Je tape d’ailleurs ce texte, dans la salle d’attente, avec un mec qui regarde mon écran et lit tout ce que j’écris, même si je pense qu’il ne comprend pas le Français, enfin c’est l’Inde.

Finalement le mec engage la discussion et on commence à papoter. Il est étudiant en médecine et me raconte sa vie (j’ai même eut droit au fait qu’une nana dans la salle d’attente lui ait filé son numéro et qu’il la SMS depuis tout à l’heure) après m’avoir interrogé sur le mienne. Il m’explique aussi que je peux, s’il y a de la place, me faire upgrader dans le train moyennant une modique somme. Malheureusement le compartiment climatisé sera complet et je resterai en sleeper classe. Il me fait aussi découvrir le savon en feuille, tu utilises à chaque fois une feuille qui se dissout, pour te laver les mains c’est marrant. Nous échangeons nos emails avant de nous séparer pour rejoindre nos compartiments.

Une petite blague qu’il m’a sortie sur les trains Indiens : « Si un train Indien est à l’heure c’est qu’il a été mal construit ». J’avoue que ce n’est pas tout à fait faux.

Finalement après un trajet long (14 heures), fatiguant (peu de sommeil) et suant (au sens propre du terme) j’arrive à Delhi. Entre temps je me serai fait aussi des nouvelles connaissances dans mon wagon sleeper.

Je fonce me renseigner sur le prochain train pour Amritsar et j’apprends qu’il passe dans 10 minutes. Du coup je me choppe un ticket (tentant la version climatisée cette fois). Une fois sur le quai je m’aperçois néanmoins (avec l’aide de sympathique passants) que le ticket vendu est un 2nde classe. Je remonte fissa pour tenter de le changer mais le gars du guichet me dit qu’il faudra que je voie ça une fois dans le train (je sens que ça va être sport encore).

C’est parti pour 6 heures minimum de transports (je sens que je vais arriver défoncé à Amritsar). Et je commence à avoir la dalle. Comme à mon habitude de précaution je ne mange pas dans les transports. Autant dire que ça fait 36 heures que je n’ai rien avalé, en dehors de mes litres d’eau habituelle mais vu que je n’ai pas l’amour je ne peux pas tenter de me contenter d’amour et d’eau fraiche (en plus je suis sur que ça marche que dalle)… J’ai donc une sorte de monstre qui rugit dans mon estomac. Et je viens de prendre l’avant dernier chewing-gum que Mel m’avait filé c’est un mode rationnement.

Bon dans le train un môme d’un an et demi n’arrête pas de brailler juste à côté de moi, ça me tape sur le système. J’espère que je pourrai négocier mon sur classement, visiblement un couple est dans le même cas que moi. Dans tous les cas j’ai pour l’instant une place assise et je m’en contente.

Un autre truc lourd la souris de mon pc est super lente. Ambiance 30 secondes pour la faire bouger sur l’écran. J’espère que ce n’est pas une autre galère. Mais sinon je sens bien que ça peut-être le fait que je n’ai fait aucune mise à jour antivirus depuis 1 semaine et qu’il tente de se connecter en permanence, ralentissant la machine. Un autre truc à regarder au calme. A priori, après test il me fait ça quand je suis sur l’alim secteur du train. Vu qu’il ne me le faisait pas à la gare de Katni je pense que ça vient du courant du wagon. On vérifiera à Amritsar. Visiblement, après avoir parlé avec un Indien il a le même problème. Soulagement donc.

Le sur classement marche pour une centaine de roupies en plus. Je suis donc bien content de me retrouver en AC. En plus un Sikh est en face de moi et nous discutons pendant une bonne partie du trajet. Il me propose même du chocolat que j’accepte avec plaisir, il a du voir que j’étais un peu faible de n’avoir rien mangé.

A 16h30, heure à laquelle nous sommes sensés être arrivés, nous ne sommes même pas à la moitié du trajet. Visiblement ça va être bien galère.

Finalement, à 18h30, je craque et j’enfreins les règles 1, 2, 3 et 5 en prenant des sandwichs, un paquet de chips et de l’eau dans le train. J’espère juste ne pas le regretter demain. En même temps c’est la compagnie officielle de transport en train Indienne qui les vend ça devrait donc être sans problème non ? Je vous tiendrai au courant…

Nous arrivons enfin à Amritsar à 21h30. Ca va, pas trop long le retard, juste 5 heures… J’ai eut, entre temps, l’occasion de discuter avec 3 mecs qui m’ont listé tout ce qu’il fallait faire à Amritsar, en insistant notamment sur la cérémonie de la frontière, que je n’étais pas certain de vouloir aller voir.

Je galère un peu pour trouver un hôtel, on est samedi soir et il y a toujours plein de monde dans cette ville. Mais finalement je trouve un truc pas terrible certes mais juste à côté du temple d’or (après que le rick shaw ait voulu m’emmener dans des trucs vraiment underground et assez flippants).

Dimanche 21 Mars 2010 :

La journée étant prévue pour être assez remplie je me permets cependant une mini grasse mat parce que les levés à 5h00 depuis une semaine moi je dis OUMPH.

Je me dirige ensuite vers le temple d’or Sikh qui est vraiment magnifique. Il y a un monde de malade qui vient là pour prier, les gens se purifient dans l’eau du bassin et des prêtres chantent le livre sacré en permanence, c’est assez impressionnant comme ambiance.






Je choppe ensuite un petit vélo pour me rendre à la version Hindoue du temple d’or, Sri Durgiana (appelé parfois le temple d’argent de part ses portes en argent), c’est quand même une pale comparaison. Et surtout, fait typiquement Indien mais il n’y a que la moitié en or sur le haut. Je ne sais pas s’ils n’avaient pas assez d’argent pour finir ou si c’est en train d’être fait mais bon ça fait un peu désordre…




Et si ce n’est pas encore une provocation pour faire du bruit (comme s’il n’y en avait pas assez) de coller une cloche comme ça à l’entrée !!!


Bon il est temps d’aller tenter de me chopper un billet de retour pour Delhi. Je me rends à la gare où on me fait changer trois fois de guichets et je me retrouve à engueuler un mec qui essaie de doubler tout le monde (il a prit pour tous les autres qui m’ont bousculé, doublé en Inde) mais je trouve finalement la bonne file.

Des gens commencent à taper la discute avec moi pour patienter. Les queues sont assez, ok très lentes en Inde. Sur ce arrive un mec qui double tout le monde. Au moment où j’allais faire une réflexion il se fait interpeler par un Sikh de manière assez violente. Owwwwiii le bonheur. Le gars a le malheur de répliquer et le Sikh commence à l’engueuler comme un fou, à le traiter de menteur (à moitié en Anglais). Intérieurement je suis aux anges, ouais vas-y défonce le !!! Je suis fan des Sikh, c’est des vrais héros pour moi. L’autre réplique de plus en plus mais se calme brutalement quand le Sikh sort sa carte de police ! OOOOOOOOUUUUUIIIIIII fous-le au trou. Qu’il paie pour tous les autres. Bon finalement tout se passe, le Sikh n’a néanmoins prit comme modèle pour ré engueuler le mec une dernière fois en lui disant que même si j’étais étranger, dans la queue prioritaire, j’attendais comme tout le monde puis il me serre la main en partant en me disant que ce genre de personnes donnent une mauvaise image du pays. Mon héros, je vous le dis, je suis tout ému…

J’apprends que tous les trains sont book, c’est donc parti pour faire la tournée des compagnies de bus. Je trouve cependant rapidement une place puis vais manger un morceau.

Ensuite choppage de rick shaw pour une heure de trajet jusqu’à la frontière. Cette fois-ci c’est une route très bien goudronnée et je ne prends pas trop cher au fessier. Je repère en chemin un parc avec des toboggans à eau. Je me dis que ça peut-être sympa à tenter comme activité, jusqu’à ce que je sente l’odeur habituelle des rivières Indiennes (en gros une bonne odeur de décharge). Pour que moi je sente quelque chose faut vraiment y aller en plus. Du coup ça calme toutes les envies d’aller faire des sports nautiques…

Après avoir patienté une bonne heure sous le cagnard (il parait que la température bat des records en ce moment en Inde) nous pouvons enfin rentrer et aller nous assoir (toujours au soleil mais au moins nous sommes posés). Le show commence avec tout d’abord des gens qui chantent, dansent puis les soldats font leur démonstration jusqu’au baissé des drapeaux. J’ai passé un super moment et j’ai vraiment rigolé. J’avoue que ça rend moins bien en photos mais j’ai quelques vidéos de l’événement. Et dire qu’ils font ça tous les soirs.






Sur le retour le rick shaw se fait arrêter par des gens qui veulent prendre une photo avec moi (oui eux ils étaient tous dans le même rick shaw…) et plein de gens me disent bonjour.


J’ai aussi enfin la possibilité de prendre en photo la provocation ultime, marquée sur la plupart des gros véhicules. Pour les plus pervers d’entre vous qui auraient un peu du mal avec l’anglais cela ne veut pas dire « Suce le klaxon » mais klaxonnez bien fort. Si ce n’est pas une incitation ça !!!


Je pars diner rapidement avant mon bus. Encore une fois plein d’enfants veulent me serrer la main, me posent des questions sur mon nom, mon pays… A un moment un flic se pointe et, alors que je pensais qu’il allait leur demander de me faire un peu de place, commence à me poser aussi des questions et me serre la main, prend une photo… Marrant.

Amritsar est une ville très sympathique et je trouve les Sikh spécialement gentils, ouverts et agréables. Même si, je pense, il ne faut pas les énerver.

Après avoir attendu un peu dans la station et fait connaissance avec les nombreux lézards du coin il est l’heure de prendre le bus.


Par contre le trajet a été un véritable enfer. Déjà le bus soit disant « top » climatisé, avec des fauteuils confortables est pas si super que ça. Et puis surtout j’ai payé le non respect de mes règles (vous vous souvenez des sandwichs prit la veille). Bah sans rentrer dans des détails qui plairaient à Jc j’étais fort heureux à chaque halte que nous faisions, qui n’étaient, je trouve, pas assez nombreuses.

Lundi 22 Mars 2010 :

L’arrivée à Delhi à 6h00 du matin était assez tendue, avec notamment tous les rick shaw qui ont tenté d’abuser sur les prix. Les mecs sortent sans aucun problème 350, ou 400 roupies le trajet. Le vrai vol. J’en trouve un finalement pour 100 roupies (et je suis sur que c’était trop cher) que j’abandonne au bout de 2 mètres parce qu’il veut me faire changer de rick shaw pour aller dans un autre où les mecs sont deux (ça flaire le plan louche ça). Bon j’ai néanmoins réussi à me rendre à l’hôtel que j’avais choisi et ils ont des chambres de libre.

Je dors un peu et je pars ensuite pour l’ambassade de Birmanie pour tenter de faire mon visa. Sur place je discute avec un jeune Birman qui fait ses études en Inde et qui me conseille une plage super sympa si j’ai l’occasion (et surtout le droit) d’y aller. Il me dit aussi que, même si son père est un officiel du régime, il ne rêve que d’aller travailler à l’étranger.

Finalement le guichet ouvre (à 12h00 au lieu de 11h30, et 10h00 marqué dans le Lonely Planet) et j’apprends qu’il me manque des documents et surtout, un chèque de banque (je sens que ça va être galère de le faire celui-là). Je suis quitte pour revenir demain en espérant que tout soit nickel car il faut 2 jours pour le visa et l’ambassade est fermée mercredi, jour férié en Inde. Ca me fait récupérer mon passeport jeudi, juste à temps pour mon départ le surlendemain nuit.

Je retourne donc un peu à l’hôtel, le rick shaw manquant de tomber en panne sur le retour… Je reste un peu à checker mes mails puis ressort pour aller tenter de récupérer mon chèque de banque. Et dans la rue je tombe sur Cédric (le Français super sympa d’Udaipur). Je l’aide rapidement à amener des bagages à la gare et pars pour tenter de me trouver une banque après nous être fixé rendez-vous dans un bar qu’il connait sur la grande place de Delhi.

Bon pour le chèque de banque ça a été une bonne galère. Déjà à 16h00 quasiment toutes les banques sont fermées à Delhi (c’est pire qu’en France). Finalement j’en trouve une ouverte et il leur faut 1 heure pour réussir à faire ce dont j’ai besoin.

Je me rends ensuite dans le Q’BA pour retrouver Cédric. Une oasis de bonheur. On a l’impression d’entrer dans un autre monde dans ce bar lounge qu’on trouverait à Paris et d’être coupé de l’Inde, parfois omniprésente. Après quelques cocktails nous partons manger un morceau et rencontrons un couple de Français qui fini leur séjour à Delhi. Du coup nous passons notre soirée à discuter et je rentre à l’hôtel, pompette mais fort satisfait de ma journée.

Mardi 23 Mars 2010 :

La journée a été plutôt relax.
Je me lève tranquillement vers 10h00, me prépare doucement et choppe le même rick shaw qu’hier qui m’emmène à l’ambassade de Birmanie. Enfin ça devait pas vraiment être le même parce qu’il ne savait pas retrouver l’endroit. Mais sans doute un pote vu qu’il m’attendait spécifiquement et qu’il avait la même plaque d’immatriculation que la veille.
Visiblement mon dossier est complet vu qu’on ne me demande rien de plus. Normalement donc j’ai mon visa Jeudi. Enfin j’espère sinon j’en connais une qui va faire la gueule s’il me le refuse…

Je me rends ensuite à la banque de Bikaner et Jaipur pour tenter d’y régler un petit souci. Je viens de me rendre compte que je ne vous ai même pas parlé de cette histoire.
A Bikaner j’ai tenté un retrait, pour pouvoir payer le nouvel appareil de photo. Malheureusement, le premier ATM m’a sorti un ticket avec une annulation de la transaction. Je choppe donc celui juste à côté et réussi à retirer l’argent. Evidement lorsque je consulte mon compte bancaire quelques jours après j’avais été débité deux fois. J’envoie donc un email à mon banquier en lui expliquant la chose et il me répond de voir ça avec la banque en Inde (réponse facile évidement). Ce qui est pratique c’est que la banque en question est à 1500 kms de là où je suis (j’avais évidement continué mon voyage).
Or hier, j’ai repéré une agence de ladite banque et je me suis dit que j’allais pouvoir régler cette histoire. Normal la banque en Inde me dit que c’est à la banque en France de faire le nécessaire… Non non ça ne commence pas du tout à me casser les couilles cette histoire. Du coup je réécris à mon banquier en lui donnant toutes les infos et je reçois, ce soir (pour le coup il a été rapide et m’a répondu dans la journée, ce qui est chose rare), un mail me disant que je dois envoyer, à mon retour en France, une lettre recommandée détaillant toute l’histoire avec les copies des tickets ATM (qu’heureusement j’avais gardé, c’est toujours utile en cas d’erreur de transaction d’être un peu méfiant).
Voilà donc la je suis saoulé par l’histoire et je lui ai expliqué gentiment que je ne rentrais qu’en Janvier prochain (évidement ça sera trop tard à ce moment je pense) et que, par conséquent, j’allais demander à mon père de s’occuper de la chose pour moi (je lui enverrai les ticket scannés). Je pense qu’au moins, comme ça, je récupérerai rapidement l’argent qui a m’a été incorrectement débité.

La fin de la journée, après une bonne sieste réparatrice (il fait vraiment trop chaud) a été passée à faire mes devoirs, en l’occurrence préparer le post sur l’Inde que vous pourrez lire très bientôt. Et ça m’a bien prit toute la fin d’après-midi. Mais au moins je suis à jour.

Mercredi 24 Mars 2010 :

Aujourd’hui, c’était un jour férié en Inde. J’ai donc décidé que ça serait aussi un jour férié pour moi. J’ai lézardé dans mon lit, avec le ventilo à fond, jusqu’à 13h00. Puis après un rapide déj je me suis douché et j’ai ensuite fait une sieste (journée fériée je vous ai dit !!!).
Finalement, comme je suis un geek dans l’âme, je suis allé uploader toutes mes photos de l’Inde, pour que vous puissiez ensuite en profiter (ce n’est pas gentil ça ?). Comme on me l’a dit il faut que je travaille un peu mon cadrage parfois. Mais bon je ne suis pas un spécialiste et même si parfois j’ai l’impression que je fais des bonnes prises c’est toujours subjectif.
Après les uploads, diner et glandouille ensuite sous le ventilo.


Jeudi 25 Mars 2010 :

Aujourd’hui, levé un peu plus tôt, je pars flâner dans le quartier où est mon hôtel afin de trouver quelques souvenirs.
C’est dommage il ne fait pas spécialement beau mais je trouve quelques trucs intéressants durant mes quelques heures (à vrai dire toute la fin de matinée et le début d’après-midi).
Quelques photos de la matinée :




Je rejoins ensuite mon rick shaw habituel. Cette fois c’est celui du lundi, je l’ai reconnu. Direction l’ambassade du Myanmar, où je récupère mon visa sans problème. Il a juste fallu attendre que la nana daigne arriver pour ouvrir le guichet. Ils ont quand même des horaires pépères : 11h30 – 12h30 puis 16h00 – 16h30. Sachant qu’ils arrivent toujours avec 20 minutes de retard ça ne fait pas trop dure la journée.
Je demande ensuite au rick shaw de me déposer au Q’BA pour prendre une bouffée de tranquillité et me relaxer. J’ai, soit dit en passant, la preuve qu’il s’agisse bien du même rick shaw car il tombe de nouveau en panne, à 5 minutes du Q’BA.





Après ma petite picole avec mes super bons cocktails à 4 € (au lieu des 15 € dans un bar parisien tient), avoir appelé Sly pendant 20 minutes (houla la bonne facture de téléphone) je choppe un rick shaw et direction dodo.

Vendredi 26 Mars 2010 :

Dernier jour à Delhi. Après une bonne grasse mat, je prépare mon sac et sors toutes les affaires que je veux envoyer en France et, après le check out, direction La Poste Indienne.
Le mec me propose tout d’abord un colis tout préparé mais, après m’être renseigné sur le prix, j’apprends que si j’ai mon propre carton ça sera deux fois moins cher. Champagne !!! Je fonce chez le petit vendeur d’eau, bouffe d’à côté et lui achète un de ses cartons pour trois fois rien.
Le paquet est ensuite préparé, j’espère que ça tiendra le coup dans les transports Indiens parce que j’ai quelques trucs un peu fragiles dedans.

Je retourne ensuite à l’hôtel, où je vais rester posé en attendant de prendre un taxi ce soir. Je fais la connaissance, en passant d’un groupe de Français super sympa qui ont passé près d’un mois à voyager et nous parlons de tout et de rien pendant un bon moment.

Aller je ne vous fait pas attendre plus longtemps et vous post cette news (en espérant enfin réussir à finir d’uploader les vidéos). Les dernières heures seront dans le prochain message.

SINGAPOUR ME VOILA !!!