mercredi 9 juin 2010

Vietnam : 2 fast 2 furious

Vendredi 28 Mai 2010 :


De la même manière le trajet entre la frontière et Ho Chi Minh Ville se déroule sans incidents notables. Je m’endors juste comme une loque et me retrouve à moitié bavant sur ma chemise.
Tous les hôtels se trouvant dans le même quartier je partage un taxi avec Jennifer. Le montant de 9$ pour la note nous surprend un peu mais comme il a mit le compteur nous ne trouvons rien à redire. Nous découvrirons plus tard que l’arrêt de bus était à deux minutes à pieds et qu’il a juste fait un grand tour dans la ville… Ca va me calmer pour les chauffeurs de taxi Vietnamiens ça je sens.
Le premier hôtel sur la liste est super sympa mais ils n’ont pas de chambres simple libre du coup nous marchons un peu aux alentours et finissons par en trouver un sympa, pas trop cher et avec la clim.
Par contre l’électricité est coupée toute l’après-midi, à priori ils font des travaux en ce moment et chaque quartier, tour à tour se voit privé de courant pendant la journée.
Nous partons donc nous balader dans la ville. Jennifer achète un bracelet se retrouve avec la main à moitié arrachée lorsqu’elle demande à la nana de le lui passer au poignet.


Je trouve aussi un dessin de Tintin que je ne connaissais pas, ambiance Tintin se tripote…


Nous passons ensuite devant la cathédrale Notre-Dame (on voit que les Français ont été là).


Et devant le palais de la réunification qui a été construit juste avant la fin de la guerre.


Ce qui est bien au Vietnam c’est qu’il n’y a aucun câble dans la rue, tout est enterré.


Traverser les rues est assez sport au Vietnam. En effet au vu du flux continu de motos (qui ne respectent pas souvent les feux de signalisation) il faut marcher d’un pas lent et mesuré sans les regarder et espérer qu’ils nous esquivent. Ca promet en tous cas pour tout le reste du séjour.
Nous dinons ensuite rapidement et je pars dans ma chambre avancer un peu le blog et glandouiller devant Iron Man 2 (que j’ai enfin réussi à trouver en Anglais).

Samedi 29 Mai 2010 :

J’ai décidé, ce matin, de prendre un tour organisé pour aller visiter les tunnels Cu Chi. Pendant la guerre du Vietnam il s’agissait d’une zone, au Sud Vietnam, où était menée une rébellion Viêt-Cong.
Le guide est super sympa et super marrant. Il nous raconte pas mal d’histoires.
- Le premier Hard Rock café du Vietnam a ouvert il y a deux mois à Ho Chi Minh Ville
- 70% de son Anglais (qui est très bon) vient des dessins animés
- La loto est énormément pratiqué au Vietnam, la cagnotte d’une journée étant de 80.000 $
- Pendant la plus dure période du communisme son oncle avait eut le droit d’avoir un vélo. Mais comme ceux-ci étaient presque tous épuisés le magasin lui a donné 1 pièce par mois pendant 9 mois pour qu’il puisse enfin l’assembler à la fin
- Il a accompagné un Coréen un jour au marché et celui-ci a demandé d’acheter 2.000 imperméables et 5 kilos de shampoing. Croyant qu’il s’agissait d’un Sud-Coréen il a été un peu surpris jusqu’à ce qu’il comprenne que le mec venait en fait de Corée du Nord et qu’il allait revendre tout ça au marché noir.
Après 2 heures 30 de trajet nous arrivons enfin sur le site où 16.000 personnes ont vécu pendant 20 ans dans les 200 kilomètres des tunnels tout en luttant contre les Américains.

Nous avons droit tout d’abord à un petit film, créé par le Nord Vietnam en 1967 (en plein pendant la guerre donc). C’était de la propagande pure et dure. Il est fait l’éloge des héros tueurs d’Américains. Nous découvrons que ces derniers sont décris comme tuant femmes, enfants, poulets, canards, arbres et terre.
Une maquette représentant les tunnels est cependant très intéressante.


Ils étaient sur quatre niveaux. Tout en haut les bunkers.
Puis le premier niveau à 3 mètres de profondeur. C’est à ce niveau que vivaient les personnes, qu’ils cuisinaient (avec un système de compartiments pour faire sortir la fumée à quelques centaines de mètres de la vraie cuisine).
Le second niveau vers 5-6 mètres était principalement utilisé lorsque les gens voulaient communiquer. Pour éviter que le son ne sorte il y avait des trappes qui pouvaient se fermer. Ce niveau était aussi utilisé lorsque les Américains envoyaient du gaz dans les tunnels, les trappes permettant de limiter celui-ci.
Enfin le dernier niveau, vers 8-10 mètre était utilisé uniquement en cas d’urgence.
Nous visitons ensuite une cache appelée « Fox Hole », il s’agit d’un trou unique qui n’était relié à nulle part mais servant juste de cache. Et quand on voit le truc une fois bouché ils étaient vachement bien planqués. Par contre paie l’attente tout une journée là-dedans, dans le noir complet et sans rien pouvoir faire.





Puis le guide nous explique la signification des Viêt-Cong avant la réunification. Le rouge en haut représentait la zone communiste et le bleu la zone républicaine. Lors de l’unification le drapeau a disparu. Lorsque je demande au guide à quoi ressemblait le drapeau Sud-Vietnamien à l’époque il me dit qu’il ne peut pas me le dire et que je dois chercher sur internet.


Le drapeau Sud-Vietnamien :


Le drapeau Viêt-Cong :


Le drapeau Nord-Vietnamien (qui est le drapeau Vietnamien actuel) :


Nous avons ensuite le droit à une carcasse de char Américain.


A une démonstration des différents pièges utilisés par les Viêt-Cong.



Certains peuvent ensuite s’essayer au tir à l’AK47 mais le prix étant assez exorbitant je ne tente pas.
Par contre nous pouvons en final, utiliser un des tunnels de l’époque (ceux qui n’ont pas été agrandi pour les touristes).
Il fait 50 mètres mais il y a une sortie au bout de 25 pour les personnes n’appréciant pas la chose. J’avoue que je ne suis pas allé jusqu’au bout. Malgré les petites lumières qui ont été rajoutées par endroits la sensation de vivre et se déplacer en permanence accroupis n’est vraiment pas agréable et il ne faut clairement pas être claustrophobe. Je n’arrive même pas à concevoir comment ils ont pu vivre pendant des années là-dedans sans devenir fous.



Sur le chemin du retour je discute un peu avec deux autres touristes occidentales. Elles sont Allemandes et sont en stage à Singapour. Nous déjeunons ensemble sur Ho Chi Minh Ville et je délire avec l’une d’entre elles, d’origine Russe, sur les stéréotypes des Russes (tous membres de la maffia, alcoolique, les femmes trouvant uniquement leur mari via des sites de rencontres). Les blagues fusent en tous cas.
Je reviens en fin d’après-midi à l’hôtel et, après avoir réservé mon bus pour Hoi An pour le lendemain je pars me reposer et profiter de la fraicheur de la climatisation.
Jennifer passe rapidement me rendre de l’argent qu’elle me devait et m’explique qu’elle a passé la journée à l’hôpital suite à un problème alimentaire… Sympa. Du coup elle part pour la Thaïlande et va rester deux semaines là-bas avant de retourner en Angleterre.

Dimanche 30 Mai 2010 :

Le bus qui doit m’emmener à Hoi An est super sympa. Il est grand, et composé de couchettes. Chacun a donc plein de place.



Par contre les horaires sont piégés. J’avais cru que j’arriverai le soir à Hoi An mais l’arrivée est prévue pour le lendemain matin. Il faut donc se préparer à 24 heures de bus. Champagne ça faisait longtemps.
J’achète donc une blinde d’eau (oui il fait bon là…) et les éternels Oréo, les gâteaux que tout voyageur en Asie du Sud-Est a au moins gouté une fois.


Je pense que les Vietnamiens ont des origines Indiennes. Alors que l’utilisation du klaxon était assez limitée en Thaïlande au Laos et au Cambodge, les Vietnamiens se font vraiment plaisir. Du coup je recommence à péter un câble.
Et puis ils conduisent vraiment comme des fous. Quelques photos pour vous de dépassements pendant le trajet (rappel, je suis juste derrière le chauffeur et c'est un long bus)…



On arrive quand même le soir à Na Trang et je m’offre un petit diner pour faire passer la Malarone. Le menu m’a pas mal amusé avec les spaghettis bolognese : tomato, menace meat (la bouffe est si dangereuse que ça ?), onion, garlic, oregano.


Par ailleurs lorsque je demande à la serveuse quel fromage compose les pâtes au fromage elle me sort de la « Vache qui Rit ». No coment…
Le trajet jusqu’à Hoi An se déroule sans problème. Malgré les gens qui dorment entre les sièges je suis bien tranquillement allongé et je peux dormir une bonne partie du trajet.


Lundi 31 Mai 2010 :

En arrivant je n’ai même pas besoin de chercher un hôtel. Le bus nous dépose juste en face d’une guest house qui est très bien et dans laquelle je m’installe immédiatement.
Je me repose un peu en début de matinée puis part me balader dans la ville. La vieille ville d’Hoi An est classée au patrimoine de l’Unesco et par chance elle a été très épargnée par les bombardements de la guerre.





Je croise un petit vieux dans la rue qui commence à me parler en me complimentant sur ma barbe et nous discutons de tout et de rien pendant une bonne heure.
En fin d’après-midi je rentre à l’hôtel depuis lequel je réserve mon billet pour Hué le lendemain après-midi et la visite de My Son, une cité antérieure aux cités Khmers.
Je profite un peu de la piscine en attendant que l’électricité revienne. Et oui au Vietnam il y a des coupures régulières de courant en milieu de journée, comme en Birmanie.


Pendant la soirée, alors que je m’occupe un peu sur mon pc il me prend soudain l’envie de finir le paquet de M&M’s que j’avais acheté pour le trajet. J’en prends une poignée et l’enfourne allégrement dans ma bouche. Alors que je m’apprête à en prendre une seconde je m’aperçois que mon lit grouille de fourmis. HHHHAAAAANNNNNNNN. Mon paquet, que j’avais laissé l’après-midi dans la chambre, a été infesté par les charmantes bestioles. Celles-ci se retrouvent paniquées par mon intervention. Et en plus j’en ai mangé une bonne partie lors de la première poignée, miam…
Je nettoie mes délicieux bonbons et me fini le paquet.

Mardi 01 Juin 2010 :

Alors que je finis de préparer mon sac un des membres du personnel de l’hôtel s’excite sur ma porte. Selon lui je devrai déjà être en train d’attendre le bus pour My Son alors qu’il reste bien 15 minutes. Du coup j’en profite pour bien prendre mon temps.
Le trajet se passe plutôt bien jusqu’à ce que le guide nous explique que nous ne reviendrons pas à l’hôtel à la fin de la sortie et que nous devrions arriver vers 13h15 sur Hoi An. Je tente de lui expliquer, d’abord gentiment, qu’il faut absolument que je sois à 13h30 à mon hôtel pour prendre mon bus pour Hué mais il me réplique que ce n’est pas son problème.
Bonjour la formation en communication. Au lieu de me proposer d’appeler une moto (même si je dois la payer) il bloque direct. Du coup ça part en vrille et je lui fais comprendre que j’en toucherai deux mots avec son manager. Visiblement ce n’était pas la chose à dire puisqu’il me réplique qu’il refuse de prendre mon ticket d’entrée pour My Son et que je n’aurai qu’à me débrouiller une fois le bus arrivé au site…
Champagne tout va bien je sens que ça ne va pas du tout être le bordel. Finalement une fois sur place on se réexplique, plus calmement et je lui demande juste de prévoir une moto taxi.
Les ruines sont assez sympas et malgré la présence de pas mal de touristes on peut avoir quelques moments de calme. Malheureusement il n’y a pas grand-chose à visiter, 50 des 70 temples ont été détruits par les bombardements américains.




Je fais connaissance avec un Sud-Coréen du groupe et nous discutons pas mal. Il me file son adresse email en me demandant de le contacter lorsque je serai à Busan pour qu’il me fasse visiter la ville. Il m’apprend aussi les bases de l’alphabet Coréen (en soi assez simple) et j’arrive même à écrire mon prénom.


Je suis un peu tendu sur les délais pour le retour mais finalement nous arrivons plus tôt que prévu en ville. Je choppe une moto taxi et me retrouve rapidement à l’hôtel où je dois attendre pendant 1 heure le bus qui a du retard. Ca valait bien de se stresser tient…
Par contre il est 14h00 et j’en suis déjà à mon 3ème litre d’eau. Le temps est au grand soleil et les températures frôlent les 40°C. Malgré le fait que je sois dans la région depuis plus de deux mois je n’y suis toujours pas habitué.
Le bus pour Hué arrive enfin et ce n’est clairement pas le même que pour venir d’Ho Chi Minh Ville. Ce sont des places assises dont la plupart sont déjà occupées et il fait une chaleur à crever. Visiblement la clim ne marche pas.
Les trois heures de trajet passent très très lentement. En dehors du fait que le mec doive ouvrir les portes pour faire rentrer un peu d’air, que le chauffeur conduise comme un dingue en prenant bon nombre de sens interdits on se retrouve dans les montées à avancer à la vitesse d’une tortue. J’attends le moment où il va nous demander de descendre du bus pour finir la côte.

Au moment de la pause je me retrouve à côté d’un moine qui boit du coca et mange du chorizo (pas trop sur qu’il ait le droit de faire ça dans sa religion lui…). Le seul fromage encore présent est l’éternel « Vache qui Rit ».
Un peu avant notre entrée dans Hué nous croisons un minibus renversé dans le fossé, avec deux ambulances qui emportent des gens. Cependant cela n’a pas l’air de donner des idées à notre chauffeur qui roule toujours aussi follement.
Arrivé en ville j’esquive les éternels chauffeurs de taxis/rabatteurs d’hôtels pour marcher un peu. Je suis en nage après le trajet, fatigué et vraiment pas d’humeur à me faire harceler.
L’hôtel que j’ai repéré dans le Lonely Planet est tip top. Malgré le prix un peu élevé (15$) les chambres sont grandes, il y a la clim et une baignoire… Du grand luxe.


Je prends une douche et, après m’être magistralement pété la gueule dans la salle de bains (et fait mal en passant, c’est le bonus) j’écris quelques cartes postales avant d’aller diner et d’avancer ce blog.


Mercredi 02 Juin 2010 :

Je pars d’assez bonne heure (comprendre quand même, pas avant 10h30) pour me balader dans Hué et notamment aller visiter la citadelle. Ca fait du bien de marcher un peu mais le truc lourd c’est que t’as toujours plein de personnes qui veulent t’emmener en moto ou en Tuk-Tuk. Du coup t’es en permanence obligé de dire non et d’insister. Ca m’est même arrivé de me faire suivre pendant 3 rues par un cyclopousse qui me disait toujours où je devais aller et ce que je devais faire. MAIS LACHES MOI QUOI !!! Parfois ça part d’une bonne intention mais souvent c’est juste pour se faire de l’argent.



J’arrive finalement à la citadelle que je visite en prenant bien mon temps (ce n’est pas comme si j’étais pressé en même temps).





Les temples un peu cachés sont magnifique aussi.


Après cinq bonnes heures de marche et 4,5 litres d’eau (oui j’ai réactivé le mode chameau) je retourne à l’hôtel attendre mon bus pour Ninh Binh.
Tiens pour une fois ce n’est pas un minibus qui vient me chercher mais une moto. Le trajet jusqu’au bus est assez sport avec mon gros sac à dos mais nous arrivons vivant.
Evidement le bus est quasi complet et je n’ai pas une place réservée. Je me retrouve donc tout au fond dans le « lit » de cinq. Je discute un peu avec une Anglaise à côté de moi puis tente de dormir pour être en forme et pouvoir enchainer directement en arrivant sur Ninh Binh.

Jeudi 03 Juin 2010 :

Failed !!!
Déjà la route est du grand n’importe quoi. Evidement il fait nuit je ne peux donc pas voir son état mais on décolle des sièges toutes les 10 minutes. Impossible donc de dormir par ces conditions.
Et puis j’ai le mauvais pressentiment qu’un des aliments que j’ai tenté n’était pas frais et que je vais en souffrir. Je ne sais pas si vous vous êtes déjà retenu pendant 10 heures d’aller aux toilettes mais c’est très très très sport.
Nous arrivons enfin et étrangement je suis le seul à descendre, tous les autres continuent sur Hanoi visiblement. Je trouve rapidement l’hôtel que m’avais conseillé la nana de Hué et me rue dans la salle de bain.
Je valide je suis malaaaaaddddeeee. Et ça dure toute la journée.
Je profite donc, entre deux séances de toilettes, de ma séquestration dans ma chambre pour mettre à jour la plupart de mes photos, ça sera toujours ça de fait.
J’applique ma bonne vieille technique du : tu ne manges rien pendant la journée, tu bois mass eau et le soir un smecta et un bol de riz blanc.

Vendredi 04 Juin 2010 :

Visiblement la technique a marché vu que je me sens en pleine forme.
Je décide donc de louer une mobylette pour aller visiter les environs dont j’ai entendu beaucoup parler.
La balade est plutôt sympa. Je me décide de me lancer sur les petits chemins et voit des paysages magnifiques.






A un moment je me retrouve bloqué par un tracteur qui charge des bottes de riz coupé. Ni une, ni deux je descends de ma moto et m’en vais les aider à charger tout ça. C’était assez sympa et ils ont bien aimé le coup de main (même si mon aide n’était pas déterminante).


J’ai pu rouler pendant près de 6 heures sur des chemins : bétonnés, goudronnés, de
terre, des cailloux, de la paille, dans l’herbe, dans de l’eau, sur du bois, sur du sable, sur des chantiers en construction… C’était assez fun mais mon fessier n’a pas trop apprécié la fin.
Je me suis aussi retrouvé perdu au milieu des rizières avec un mec sortant de nulle part qui me quémandait de l’argent (le truc loooouuurrrddd). Mais bon la journée était mortelle.
Je rentre donc à l’hôtel, fourbu mais heureux et me prépare pour la journée de demain. Au moment d’aller diner je réussi quand même à m’enfermer dehors, les clés étant restées sur le lit (à ma décharge c’est la première fois en quatre mois). Heureusement le proprio a un double et m’a vite sorti de ce pétrin.

Samedi 05 Juin 2010 :

Bon le réveil à 5h00 pique toujours un peu mais je me retrouve vite à attendre le bus qui doit m’amener à Ha Long. Le choppage du bus se fait à l’Asiatique (donc à l’arrache) alors que le bus est en marche… Je réussi néanmoins à ne pas me péter la gueule et trouve une place rapidement, le minibus étant quasiment vide.
Bien m’en a prit. Plus la peine de détailler la conduite des Vietnamiens j’en deviens même presque blasé (par contre si quelqu’un s’amuse à essayer d’imiter ça quand je rentre à Paris je préviens je descends directement de voiture) par contre on se retrouve sur une route blindée de contrôles de police. Des camions sont arrêtés le long de la route et ça flaire bon le pot-de-vin.
Je suis aussi bien content d’avoir pu me chopper une place dès le début parce qu’on commence à être nombreux dans le bus là. Au lieu des 30 places disponible je calcule que nous sommes 45. Bah ouais optimisation de l’espace.



Et voilà qu’on se fait arrêter par un flic (bizarre ils contrôlent rarement les bus d’habitude). Visiblement on doit changer de chauffeur, un autre mec du bus le remplace donc. L’ancien chauffeur fait la gueule et a l’air d’en vouloir à la maréchaussée. A mon avis il a du raquer.
Tout à coup la nana à côté de moi ne semble pas très en forme. Je confirme, elle est en train de vomir dans un sac en plastique qu’elle balance ni une ni deux par la fenêtre. Deuxième séance peu de temps après durant laquelle elle rate ma jambe à 5 cm…  Oumph !!! Heureusement elle descend juste après. Je découvre cependant que la trousse de secours du minibus ne comporte en fait que des sacs à vomir…
On arrive finalement à Ha Long et je choppe un taxi avec deux Français, direction le port. Un mec, dans la rue, me propose un tour organisé dans la baie et j’accepte avec méfiance, en multipliant les garanties : je ne laisserai pas mon passeport, je veux qu’il inscrive tout sur le billet, je ne le paierai qu’une fois sur le bateau.
Une fois à bord le truc à l’air plutôt pas mal. A part que je découvre que le vendeur n’a pas précisé que j’aurai une cabine individuelle et je vais devoir donc partager. Les autres personnes du groupe ont l’air plutôt sympa, ça devrait bien se passer.
C’est un peu dommage que le ciel soit un peu couvert mais la vue est quand même magnifique.



Nous accostons ensuite et partons visiter des caves assez sympa. Je discute avec deux Canadiens qui voyagent eux aussi pendant 15 mois.



On nous propose ensuite de faire un peu de kayak. Tout se passe bien jusqu’à ce que nous revenions rendre les canoës. Une Américaine a perdu un bout de sa rame rouillée dans l’eau et les mecs tentent de la lui faire payer 30 $. Oui bonjour la mauvaise foi. Et tout part en vrille quand un Américain demande où sont les toilettes et qu’on lui répond qu’elles sont fermées jusqu’à ce que la rame soit remboursée. Un des loueurs de canoës va jusqu’à le pousser assez violement.
Jusqu’au lendemain nous avons tous trouvé l’attitude des organisateurs, loueurs, Vietnamiens rencontrés à Ha Long horrible. Ils sont impolis, n’ont aucun sens de l’amabilité, n’hésitent pas à nous insulter lorsque nous demandons un peu plus de nourriture (genre plus qu’une assiette de riz pour 6 personnes) et n’ont aucune relation client. Je m’enflammerai d’ailleurs le dimanche mais vous verrez ça plus loin.
Nous repartons sur le bateau à partir duquel nous pouvons sauter et nager dans la baie.



Et après le diner une séance de karaoké est organisée. Je vais même vous faire profiter de ma magnifique voix.




Je pars tenter de me coucher vers 23h00 un peu crevé par la longue journée mais des personnes d’autres bateaux font du bruit jusqu’à 2h00 du matin.

Dimanche 06 Juin 2010 :

Du coup le réveil à 5h30 est de nouveau violent. Mais je veux tenter de voir un lever de soleil sur la baie. Malheureusement il y a encore beaucoup de nuages. On réussi juste à récupérer cinq minutes magnifiques pendant lesquelles je peux me lâcher sur les photos.




Nous avons aussi la possibilité de faire un petit tour sur une sorte de radeau pour voir des stalactites et stalagmites.




Sur le chemin du retour vers la terre ferme on nous demande de payer les boissons que nous avons pu consommer. Et là je fais chier tous les Vietnamiens présents en sortant l’application de taux de change de mon IPhone et en refusant tout net leurs taux abusés. Du coup tous les autres passagers me l’empruntent pour régler leur note aussi.

Aller encore quelques photos de la baie.




Une fois descendus du bateau et après avoir attendu de nouveau (assez régulier ce week-end à vraie dire) nous rejoignons le restaurant pour le déjeuner. Et là tout part en vrille. Nous nous installons tranquillement sur les tables et le serveur vient nous dire que ce n’est pas possible d’être trois par tables et qu’il faut être six… Eh bah ouais sinon ils sont obligés de servir plus de bouffe et ça leur pose problème parce que ça coûte cher, voilà et on a chacun payé 10 $ (une vraie fortune dans ce pays) pour le repas donc... On tente de leur expliquer qu’ils n’ont qu’à ramener la même bouffe mais la répartir différemment parce qu’être tassés les uns contre les autres quand on mange ce n’est pas tip top. Visiblement le mec ne veut rien entendre et nous dit qu’il est là chez lui qu’il fait ce qu’il veut et qu’on a intérêt à obéir…

Oui voilà continue comme ça gamin. Excédé je me lève, l’insulte, le traite de tous les noms, d’incapable et lui dit que j’ai rarement vu un service aussi déplorable et qu’il devrait prendre des cours de politesse au lieu de faire chier sur des placements de table. Je sors du restaurant en annonçant au passage à l’organisateur que je veux être remboursé pour le repas et que j’irai déjeuner ailleurs. Un Canadien et sa compagne me suivent malgré les tentatives de l’organisateur pour rattraper le coup. Nous partons déjeuner dans un autre restaurant juste à côté beaucoup plus sympathique et passons un bon moment.
Pendant le retour vers Hanoi je discute de tout et de rien avec un Français qui étudie à Singapour et voyage pendant deux mois en Asie du Sud-Est, en profitant de ses vacances. Je lui conseille évidement la Birmanie.
A Hanoi je récupère le prix de mon repas et me trouve rapidement une guest house afin de taper toutes ces magnifiques aventures et me coucher tôt. Parce que les deux levés à 5h30 et la nuit de 3 heures 30 ça crève.

Lundi 07 Juin 2010 :

Après une petite grasse matinée je me dirige ensuite vers La Poste pour envoyer les quelques cartes que j’ai pu écrire au Vietnam. La guichetière à l’amabilité d’une porte de prison par contre j'ai le plaisir de croiser le Sud-Coréen que j’avais rencontré à My Son. Je lui propose de se balader avec moi mais il a rendez-vous avec un ami. Il me confirme néanmoins sa proposition pour la Corée du Sud.
Je pars ensuite d’un bon pas vers le mausolée d’Ho Chi Minh, à priori il est fermé le lundi mais je pourrai au moins en voir l’extérieur.


Bon j’ai vu le mausolée de Lénine sur la Place Rouge, celui d’Ho Chi Minh, il ne me manque plus que celui de Mao en Chine et j’aurai fait un beau combo.
Le reste de la journée se passe à me balader en ville avant de retourner à l’hôtel.





J’aime tout spécialement cette photo qui nous montre la toute puissance de « l’art » communiste :


Devant la guest house je tombe sur un drama Vietnamien, des gens s’insultent des deux côtés de la rue et après renseignement pris à la réception il s’agit d’une histoire de famille et de la vente/don d’une maison. Je n’ai pas trop compris mais ils avaient l’air plutôt énervés.
Après le diner je décide de lire un peu et de me coucher tôt pour être en forme pour mon trajet vers la Chine le lendemain.

Mardi 08 Juin 2010 :

Alors pour le coup j’ai déconné. J’étais tellement prit par ma lecture que je n’ai pas vu le temps passer et que je me retrouve à m’endormir à 5h30. Sachant que mon départ est prévu à 7h30 de l’hôtel je sens que je vais être bien frais.
Pas de retard néanmoins et le taxi m’emmène à l’aéroport assez rapidement (même si j’ai piqué un petit somme sur le chemin). Eh oui j’ai choisi la solution de la facilité. Et je suis allé à l’encontre des votes du sondage donnaient le train favori (de peu, 18 pour le train contre 17 pour l'avion). Je remercie ceux qui ont joué le jeu (plus d’un tiers). Pour vous faire rire voilà quelques uns des commentaires. Soit dit en passant je n’ai pas pu savoir lesquels venaient de qui (sauf quand vous avez signé) étant donné que l’adresse email n’était pas stockée.

6/1/2010 17:10:41    Le train    vive le train :p c'est roots niark (fallait pas demander)
6/1/2010 19:20:54    Le train    T es en mode backpacker enculaaay! GO TRAIN!
6/3/2010 8:49:55    Le train    je veux que tu en chies !!! le train !

6/1/2010 18:00:40    L'avion    Tu m'étonnes que ça prend 3 jours en train. Quand j'essaie d'afficher le trajet dans google maps, on me dit (je cite) : "Impossible de calculer l'itinéraire entre Hong-Kong, Hong Kong et Hanoi, Vietnam.". ça doit être vraiment compliqué. Ou alors cette saloperie capitaliste de google refuse de calculer les trajets communistes. bref, moi j'opterai pour l'avion, mais parce que je suis faignante.
T'auras le temps de faire du train un autre jour. Va te boire des vodka orange en classe business avec ta grosse barbiche, ça fera chic. bisous ps : je réponds à ton mail bientôt c'est promis. 


Les formalités de douanes se passent rapidement même si la nana a l’air de tiquer un peu sur la photo (bah ouais avec la barbe et les cheveux de plus en plus longs…) et je me retrouve dans l’avion en moins de deux.

CHINE ME VOILA !!!

Ps : Voici la liste des albums picassa pour le Vietnam (je vais essayer de les mettre à chaque fois si j'ai pu uploader les photos avant, dans tous les cas je modifierai cette semaine les précédents posts pour rajouter les liens)  
Border Vietnam
Ho Chi Minh Ville :  
Hu Chi tunnels
Ho Chi Minh Ville ville
Ho Chi Minh Ville diverses
Trajet Hoi An

Hoi An :
Hoi An vieille ville
My son

Hoi An ville


Hoi An diverses
Hué : 

Citadelle
Hué ville
Hué diverses
Ninh Binh :
Promenade en moto

Trajet pour Ha Long
Ha Long Bay :


Baie
Caves
Soirée
Lever de soleil
Hanoi