dimanche 6 juin 2010

Cambodge : Episode II – Tiefenrausch (The deep blue)

Quelques sons pour le Cambodge :
-    Kai Tracid – Life is too short
-    Sunclub – Fiesta de los tamborilleros (alias, la chanson au sifflet)
-    Storm – Storm


Mardi 25 Mai 2010 :

Bon la nuit a été assez pénible. Entre les voisins qui ont parlé jusqu’à 2h00 du matin et la chaleur de fou (pas de ventilo) je ne suis pas frais lorsque je me réveille pour le lever de soleil à 5h30. Malheureusement il y a pas mal de nuages qui gâchent un peu la vue.
Je prends cependant quelques photos et repars me recoucher avant le vrai réveil à 7h30.


On nous colle rapidement dans un bateau pour rejoindre le bus et je retrouve Laurent. Nous ne serons pas dans le même bus, il a gagné le droit d’en avoir un spécial pour son groupe.
Le trajet jusqu’à la frontière se passe plutôt tranquillement par contre le passage de celle-ci est assez folklorique.
Déjà ça se voit que ce n’est pas une frontière officielle : pas de bâtiment officiel, pas de vraie barrière, le bon truc posé à l’arrache.




Ensuite on nous demande de l’argent à chaque stop. Les Laos 2$ lorsque nous voulons sortir du pays, soit disant 1$ pour les gens qui s’occupent de vérifier que personne n’aie la grippe aviaire (une vaste blague ces contrôles à chaque frontière), que j’esquive habillement. 23$ (au lieu de 20) pour le visa d’entrée et 1$ pour les personnes chargées de rajouter le tampon d’entrée dans le pays.
Enfin en même temps je n’aimerai pas être bloqué entre les deux pays parce que j’ai refusé de payer ce dernier.

Au moment de monter dans le nouveau bus un mec de la compagnie explique aux personnes qui vont à Siem Reap qu’elles ne pourront arriver à destination à l’heure annoncée (19h00) car elles doivent passer par Phnom Penh pour prendre un autre bus pour Siem Reap. Le gars leur propose donc de prendre un bus direct depuis Kratie (pas très loin de la frontière) mais qui est bien sur payant.
La belle arnaque, certains choisissent cette option mais la majorité veut continuer jusqu’à Phnom Penh. Bizarrement une fois dans le bus nous avons le droit à un nouveau contrôle des douaniers.
Je fais connaissance avec une Américaine qui descend un peu plus loin. Le chauffeur de bus lui propose qu’elle paye plus pour aller à Kratie ce qu’elle refuse. Parce que ça saoule sans doute le chauffeur de devoir s’arrêter elle est abandonnée sur la route principale, loin de la ville, et doit galérer pour rejoindre le centre. Le plan sympa…

Nous enchainons sur une pause déjeuner et je découvre, avec surprise, que ma place a été prise par deux Cambodgiennes… Super heureusement que j’avais laissé des affaires pour montrer qu’il y avait quelqu’un. Du coup je me retrouve à côté d’une bande d’Anglais qui parlent bruyamment, mangent comme des porcs en en mettant partout. Bah ça promet.
Jusque là la route était plutôt sympa mais on se retrouve à rouler sur des chemins de terre, au milieu des engins de construction qui visiblement travaillent sur ce passage. Mes fesses subissent donc un massage en règle et je soupire de soulagement lorsque nous retrouvons un passage bétonné.
Je parle un peu avec quatre Canadien(ne)s qui voyagent aussi en Asie du Sud-Est et vont à Siem Reap. Ils espèrent ne pas arriver trop tard pour avoir la chance de trouver un hôtel, bizarrement vu comment leur trajet se profile je pense que c’est raté.

A ce moment le bus s’arrête et une annonce est passée comme quoi les gens pour Siem Reap doivent descendre pour attendre le bus qui part de Phnom Penh et les récupérera en chemin.
Euhhh c’est un peu au milieu de nulle part là, je ne sais pas si vous avez remarqué. Du coup c’est le bordel intégral. Certains acceptent de descendre, d’autres non. Les gens de la compagnie s’énervent un peu mais sont incapables de donner des explications claires. Finalement le bus repart avec quelques personnes en moins seulement.
Au moment d’arriver à Phnom Penh nous croisons un autre bus et les dernières personnes pour Siem Reap restées avec nous sont priées de descendre pour changer de bus. J’ai finalement réussi à comprendre que tout le monde aurait du aller jusqu’à Phnom Penh mais que nous avions du retard. Du coup ils ont fait descendre les gens pour qu’ils choppent le bus au passage. Si seulement tout cela avait été expliqué correctement. Ce ne sont pas trop les pros de la communication.
Perso je n’avais pas ce problème mais si on me dit : « Tu dois descendre là pour attendre un bus pendant deux heures au milieu de nulle part » et que quand je demande « Pourquoi ? » on me réponde « Parce que… » j’aurai eut la même réaction que la plupart, rester jusqu’à Phnom Penh.
Nous arrivons enfin a destination et, après avoir un peu galéré pour chopper un Tuk-Tuk à prix correct je rejoins mon hôtel où je m’écroule de fatigue.

Mercredi 26 Mai 2010 :

Réveillé, lavé, je saute dans un Tuk-Tuk après avoir envoyé un mail à Hao (le pote de notre chauffeur à Siem Reap) pour lui dire que j’étais disponible en début d’après-midi.
Je pars donc en direction de l’ambassade du Vietnam pour faire faire mon visa. Une fois sur place des gardes à l’extérieur tentent de me tendre un mini piège en me disant que c’est à eux que je dois donner mon passeport et que je récupérerai celui-ci ce soir. En fait ils veulent juste se faire 5$ de commission. Mais je préfère quand même passer par le bureau officiel du Visa Office on ne sait jamais et ça serait con de perdre le passeport.
Je me dirige ensuite vers le Russian Market où je fais quelques folies. En même temps j’ai trouvé des cadeaux pour deux personnes. Quand j’ai vu les objets je me suis dit : c’est pour eux. J’espère que ça leur plaira. Ce qui est sympa aussi au Russian Market c’est qu’on trouve de tout, ça va de la nourriture aux Dvd pirates en passant par des souvenirs, des livres, du dentifrices ou des pièces de moto (oui oui vérifiez les photos).




De retour à l’hôtel je recontacte Hao et il me rejoint en fin d’après-midi. Il insiste pour m’emmener récupérer mon passeport et nous faisons ensuite une balade en scooter dans la ville.



Le pneu arrière crève et il part rapidement le changer pendant que j’attends à côté d’une sorte de fête foraine. Deux mecs s’assoient à côté de moi et engagent une petite discussion. C’est plutôt sympa.
Fiston parles moi de la « Bête » (© Sly)


Hao et moi partons ensuite boire un verre dans un bar pour Cambodgiens. Comprendre, il n’y a que de la bière, je suis le seul occidental et les prix sont les prix des locaux.
Nous discutons de tout et de rien, principalement de ses études. Il abandonne sa fac de médecine pour faire du droit (il m’a montré avec fierté sa future université auparavant).
Il me parle aussi du fait qu’il n’a pas beaucoup d’argent et qu’il ne peut pas avoir de copine à cause de ça. Je ne suis pas sur que les femmes Cambodgiennes soient si vénales que ça mais Sivon nous avait dit la même chose à Siem Reap.
Enfin nous parlons de sa famille qui était pauvre mais grâce à sa sœur chanteuse est montée en classe sociale. Elle aide toute sa famille, la moitié vivant chez elle à Phnom Penh, l’autre moitié étant restée à Siem Reap (son père, deux sœurs et un frère).
Il doit ensuite rentrer chez lui sinon sa mère s’inquiète, malgré ses 22 ans elle semble assez protectrice (en même temps il est le petit dernier) et je pars de mon côté diner avec Rike.
Le repas est super sympa malgré la musique salsa passée à fond les enceintes.

Jeudi 27 Mai 2010 :

Hao passe me chercher vers 9h00 et nous nous dirigeons vers le Tuol Sleng Museum.
Il s’agit du fameux S21des Khmers Rouges sous Pol Pot (pour en savoir plus sur les Khmers Rouges je vous invite à suivre ce lien : Khmers Rouges). Une ancienne école a été transformée en centre de détention et de torture. La visite des anciennes salles de classe n’est pas facile.
Hao m’explique que ses grands-parents ont été tués par les Khmers Rouges mais visiblement les Cambodgiens ne parlent pas trop de cette période et le sujet semble peu évoqué dans sa famille.
Je ne sais pas trop s’il s’agit d’un tabou ou s’il ne s’intéresse pas à la chose mais il ne pose pas de questions à ses parents.
La visite suivante est beaucoup plus gaie, il s’agit du palais royal et de la pagode d’argent. Malheureusement la plupart du site est fermée au public, le roi y habitant encore. La pagode est sympa le sol étant totalement recouvert de dalles d’argent (évidement les photos à l’intérieur de la pagode sont interdites…).




Hao devant rentrer chez lui un moment je fais une petite sieste avant de partir en direction de La Poste pour envoyer un paquet en France (ouais les cadeaux achetés pèsent lourd). Encore une fois je paye plus en frais de port que la valeur des objets. Je me demande d’ailleurs s’il y a un pays où cela coûte moins cher.
J’achète ensuite mon billet pour Ho Chi Minh Ville pour le lendemain et Hao me balade à nouveau sur son scooter dans les rues de Phnom Penh. Je découvre ainsi le stade municipal où une équipe de football s’entraine consciencieusement.




Nous parlons de tout et de rien, de politique un peu, de sa famille, du coût de la vie au Cambodge, du fait qu’il veuille être avocat mais faire du droit international et ne pas s’impliquer dans des conflits de peur d’être menacé par la suite (visiblement les avocats qui gagnent des procès risquent de se faire tabasser par la partie perdante, voir pire dans le cas de sociétés).
Au moment de nous quitter j’insiste bien sur le fait qu’il est toujours le bienvenu pour m’envoyer des mails et que je communiquerais avec lui avec plaisir. Malgré quelques problèmes de communication nous avons bien sympathisé et ça m’a fait vraiment plaisir de discuter avec lui.
Je dine ensuite avec Laurent qui part pour Siem Reap le lendemain. Me sentant courageux ce soir je tente un steak tartare. La viande crue, en Asie c’est un peu comme une roulette Russe. Enfin comme je dis toujours « On ne vit que deux fois ».


Vendredi 28 Mai 2010 :

La nuit a plutôt été tranquille mais le réveil me laisse présager que le steak tartare n’est peut-être pas si bien passé que ça. Ca tombe bien j’ai juste 7 heures de bus aujourd’hui…
Si vous vous attendiez à des aventures extraordinaires sur le trajet vers la frontière vous voilà déçus, il ne s’est rien passé du tout.
Je fais juste connaissance avec un Anglais et un Américains qui voyagent ensemble et avec Jennifer, une Anglaise qui en est à son troisième mois en Asie du Sud-Est.

VIETNAM ME VOILA !!!

Ps : J’ai rajouté au post du Laos la vidéo sur la moto aux 4.000 îles. Si vous voulez la voir directement sur Youtube : Ici.
J’ai aussi, en haut du blog, rajouté un lien vers mon album Picassa avec toutes mes photos.

2 commentaires:

  1. T'as du en manger des branches sur des moments non filmés dans les 4000 iles ^^
    J'aime bien le concept du Russian Market.

    Aller courage dans tes passages de pays plein d'escrocs ou bus relou, ça va bientôt changer jusqu'en Amérique Latine ^^

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  2. En tout cas le coup du tartare je ne sais pas si je l'aurais tenté a l'étranger

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