Bon le bateau était plutôt une grande barque et il n’y avait aucune attente et la traversée se passe plutôt bien même si, à l’arrivée, j’ai réussi à mettre ma blessure ouverte dans la boue (ohhhh les bons microbes que voilà).
Je rempli rapidement les papiers pour mon visa et évidement le mec demande des Dollars. Lorsque je lui demande s’il est possible de payer en Bahts il me sort un taux de change complètement abracadabrantesque. Blasé je sors donc les billets verts.
Je me renseigne ensuite sur le bateau pour Luang Prabang. Parce que Huay Xai c’est bien joli mais y a rien à faire, à part une Gibbon Experience. D’après ce que j’ai comprit, il s’agit de vivre dans des arbres avec des singes. Mais c’est super ça, retour à l’époque de Lucy. Et puis vous connaissez ma grande témérité face au vide.
Malheureusement j’ai raté le seul bateau de la journée à 15 minutes près et il me faut attendre le lendemain.
Je fais donc le tour de quelques agences pour comparer les prix (qui varient énormément) et fini par le prendre dans ma guest house.
Encore une fois je dois payer en Kips si je ne veux pas me faire rouler par les taux de change (ils sont très à l’aise là-dessus je sens que ça va pas du tout me gaver).
Du coup je pense que j’ai atteint le plafond de retrait pour la semaine et il va me falloir tenir avec peu (sauf si j’arrive à changer les 2.000 Bahts avantageusement ce qui n’est pas gagné). Quand je dis peu en général ça sous-entend moins de 10 € pour 3 jours. Owwwwiii c’est ça la vie des aventuriers moderne, ne pas avoir de pognon.
Bon petite inquiétude quand même j’ai plein de boutons qui sont apparus sur mon bras gauche. J’espère qu’il s’agit de morsure de « Bêtes » (©Sly) pendant la nuit et qu’il ne s’agit pas d’une réaction allergique à la Malarone sinon je ne suis pas sorti du sable.
Le seul point de réconfort c’est que s’il s’agissait d’une allergie il y en aurait partout sur le corps.
Après-midi sieste et on enchaine sur le diner puis c’est parti pour tenter de dormir.
Je dis bien tenter parce qu’il y a un orage de malade qui éclate ce qui juste au dessus de la ville pendant la moitié de la nuit. Maman j’ai peur des éclairs… En fait non j’adore ça mais la vue depuis ma chambre est très limitée. En fait je donne sur un mur à 1 mètre de ma fenêtre, notez que je suis quand même satisfait d’avoir une fenêtre tout court.
Jeudi 13 Mai 2010 :
Donc le départ est normalement prévu à 9h00 de la guest house, une demi-heure de rick shaw et le bateau part à 10h00. Voiiiiiilllllaaaaaaa tout est dans le « normalement ».
Perso j’étais à l’heure. On a attendu, avec deux Allemands super sympa, des gens d’une autre guest house, qui se sont pointé avec 15 minutes de retard. On arrive au port comme il faut et on monte dans le bateau pour chopper les bons sièges (comprendre les sièges avec coussins et pas les planches de bois). Et là on attend jusqu’à 10h45 un groupe de Néerlandais et Anglais. Ils commencent déjà à me les casser alors qu’ils ne sont même pas dans le bateau. Oui parce que déjà attendre des gens qui sont en retard c’est bien gentil mais quand en plus on est en plein cagnard sous un toit en tôle c’est un peu lourd.
Finalement la bande de gais lurons arrivent et je me dis direct : eux ils vont à Vang Vieng. Vang Vieng c’est une ville du Laos où se retrouvent toutes les personnes qui veulent faire la fête, picoler et fumer (pas des cigarettes). Il parait que les alentours sont très jolis et beaucoup plus préservés mais le centre ville me donne envie de courir loin, très loin (du coup j’ai prévu de l’esquiver dans mon trajet).
J’annonce les enfants les supporter pendant deux jours sans en jeter un à la flotte a été un effort extraordinaire de ma part. Et puis ce n’est pas comme si sur un bateau on pouvait aller ailleurs pour plus les voir.
Sinon le trajet était assez sympa mais j’avoue qu’au bout de deux heures c’était un peu toujours la même chose et j’avais hâte d’arriver. Je crois que je ne suis pas fait pour le bateau.
Heureusement j’ai pu pas mal discuter avec le couple d’Allemands. Ils voyagent depuis deux ans et ont encore deux ans devant eux. Ils m’ont rendu fou de jalousie avec des photos sublimes prisent en Australie et en Indonésie mais j’ai pu leur rendre la pareille avec les photos de mes safaris au Kenya et en Inde.
Finalement nous arrivons à la ville halte (Pak Beng) où je partage une chambre avec un autre Allemand du bateau. Nous partons tous les quatre diner dans un petit restaurant Indien à quelques pas de la guest house et je suis agréablement surpris par la qualité du repas (faut dire qu’en plein milieu du Laos c’est pas sur de tomber sur un bon restaurant Indien).
Vendredi 14 Mai 2010 :
Le départ est prévu normalement pour 8h30. Nous nous débrouillons pour être au bateau à 8h00 et sommes chanceux d’avoir les derniers sièges avec coussins. Après le concept de la moto dans le bus (Cf. Cambodge Episode I) voilà le concept de la moto sur le bateau.
La seconde journée est égale à la première, si ce n’est que la veille j’avais deux sièges pour moi tout seul et pouvais m’étaler à mon aise ce qui n’est pas le cas.
Petit moment amusant quand une vague plus importante que les autres trempe tout l’arrière du bateau.
Je profite aussi du temps que j’ai pour jouer un peu avec mon appareil de photo et faire des essais divers et variés. Mais je songe de plus en plus à m’en acheter un bon à Hong-Kong ou Singapour.
Nous arrivons le soir à Luang Prabang et je me sépare de mes compagnons pour trouver un hôtel (j’ai besoin d’un peu de la fraicheur de la climatisation).
Je dine rapidement et prévois une excursion le lendemain afin d’aller voir des cascades, parait-il splendides.
Samedi 15 Mai 2010 :
Grasse matinée logique après deux jours de transports je me balade ensuite un peu dans Luang Prabang en attendant 13h30.
Un minibus vient me chercher pour m’emmener aux cascades. La route est sinueuse (un avant goût de mon trajet de lundi) mais l’endroit est vraiment magnifique.
En plus il y a des bassins où l’on peut nager. Ils ont même installé une corde depuis laquelle on peut sauter dans l’eau, ce que font tous les jeunes Laos. Je m’y essaie aussi mais ma chute est beaucoup moins gracieuse que les leurs.
Je continue à me balader pendant toute l’après-midi et tente quelques effets sur mon appareil de photo.
On peut aussi y voir des ours du Laos. Je ne suis pas certain de la manière dont ils sont traités. En tous cas ils ont plutôt l’air de souffrir de la chaleur.
Retour à l’hôtel en début de soirée, après un diner rapide je me réfugie dans ma chambre pour éviter l’orage de fou.
Soit dit en passant il s’agissait bien de « Bêtes » (©Sly) pour les boutons sur le bras. Ils ont totalement disparus. Par contre je pense avoir gagné quelques effets secondaires dus à la Malarone, notamment des soucis d’anxiété, des problèmes pour dormir et moins d’entrain pour les choses. Vivement que je sorte de cette zone à risque. Saloperie de paludisme.
Dimanche 16 Mai 2010 :
Je profite de mon dernier jour à Luang Prabang pour aller visiter quelques temples et découvrir la ville.
Le premier est le Wat Visoun assez sympa mais il a été brulé plusieurs fois lors de divers pillages, il ne reste donc rien d’époque.
Après une petite balade le long de la rivière j’arrive au second temple.
Eh oui il s’agit de la Pétanque ou plutôt Petang au Laos qui est un sport national.
Le Wat Xieng Thong une petite merveille. Il n’a quasiment pas été détruit pendant les différents pillages et est classé au patrimoine de l’humanité. J’adore l’architecture (bien plus jolie que l’architecture Thaï selon moi) et en plus on peut se balader pieds nus sur l’esplanade. Je profite donc du soleil (oui il fait bon là !!!) et visite tous les bâtiments.
Je tente ensuite d’aller voir le musée national dont j’ai beaucoup entendu parler malheureusement il est fermé juste aujourd’hui. Encore une raison obscure que je n’ai absolument pas comprise.
Mais je peux enchainer avec le Wat Mai. Un second temple assez ancien de Luang Prabang qui est aussi pas mal (mais le Wat Xieng Thong arrache).
Sur le chemin de retour à l’hôtel j’en profite pour acheter quelques cartes postales (faudra que je les écrive maintenant) et files direct sous la douche en arrivant dans ma chambre (oui parce que 4 heures de marche par ce soleil ça picote).
Je ressors pour aller chercher mon éternel riz sauté au poulet (qu’ils ont piégé cette fois-ci avec trois tonnes de poivre). Vous noterez que je ne suis pas du tout blasé de la variété de la nourriture. Même si c’est souvent bon du riz tous les jours c’est un peu fatiguant. Je vendrai mon neveu pour un steak au poivre et tuerai pour un plateau de fromages.
Un film pour calmer mon stress de la journée à avoir tenté de joindre une certaine personne en France et encore un déluge de fou au moment où je ferme la porte de la chambre. Non ce n’est pas de la neige c’est des gouttes d’eau…
Je n’arrive pas à m’endormir avant 2h30 du matin du au stress post-soirée (non je ne fais culpabiliser personne !!!), je sens que je vais être frais pour le trajet de demain.
Lundi 17 Mai 2010 :
Le levé à 7h30 après 5 heures de sommeil pique un peu.
Il est prévu que je parte en bus pour Phonsavan (et la plaine des Jarres) ce matin. Et pour une fois le minibus qui vient me chercher est à l’heure.
On se retrouve vite blindés mais heureusement ce n’est que temporaire. On nous dépose alors à la gare de minibus en nous disant qu’il faut nous répartir sur deux autres minibus. Pendant que certains s’embrouillent avec le responsable j’aide le chauffeur à descendre les sacs et me fait insulter par une CONNASSE parce que le sien est un peu taché. J’avoue je l’aie clairement rabrouée en lui disant que si elle voulait j’aurai très bien pu laisser le mec les jeter du toit et que de toute façon si elle n’était pas contente c’était pareil.
Heureusement la répartition fait que je ne me retrouve pas avec elle pour les 7 heures de trajet. Le hasard faisant bien les choses je suis avec quatre Suissesses : deux francophones et deux germanophones (personne n’est parfait).
Bbbbbbooooonnnn, malgré la bonne ambiance dans le minivan le trajet est dur, très très dur. La route est sinueuse à souhait et au bout de 20 minutes j’ai déjà envie de vomir. Champagne plus que 6 heures 30 à tenir…
En plus le chauffeur conduit comme une brute épaisse. Visiblement ils ne connaissent pas le concept de visibilité lors des dépassements au Laos, le mec te double un camion en plein milieu d’un virage de montagne. Yyooooouuuppiiii on va tous mourir.
Et puis il y a les divers pièges de la route, les arbres renversés, les éboulements, les ralentisseurs locaux (alias des trous partout dans la chaussée) et les animaux qui se font plaisir.
En parlant d’animaux notre chauffeur à quand même fauché deux poules et deux poussins et fait un spare dans une couvée qui traversait la route. Sans compter le nombre de fois où j’ai cru qu’il allait dégommer un porcelet. Il avait l’air assez fier de lui en tous cas en nous annonçant qu’il en avait choppé quatre. Je me demande s’ils font un concours entre minibus pour savoir qui shoote le plus de poules sur le chemin.
Le paysage est très joli sur le chemin malgré l’envie lancinante de rendre mon diner de la veille, s’il en reste encore quelque chose.
Nous chauffeur fait halte pour déjeuner, autant dire que je n’ai rien pu avaler mais j’en profite pour prendre en photo une « Bête » (©Sly) (elle te plaira fiston) suspendue pour servir de futur déjeuner peut-être.
Nous arrivons bizarrement vivants mais surtout intacts à Phonsavan. Je fonce chopper un hôtel, parce que la ville est pas bien grande donc il risque d’y avoir baston pour les chambres. J’en profite aussi pour prendre mon billet de bus pour demain soir (et oui je repars rapidement) et pour réserver la « Plaine des Jarres » pour la journée.
C’est bon tout est ok je peux donc rapidement rattraper mon retard du blog et aller faire une sieste avant diner.
Mardi 18 Mai 2010 :
La « Plaine des Jarres » est globalement assez sympa sans être extraordinaire.
Nous visitons les trois sites principaux ainsi qu’un village où ils fabriquent le Lao-Lao (le whisky local fait à base de riz) et une épave de char Russe.
Globalement nous avons eut quand même beaucoup de chance car il a fait beau toute la journée. Exception faite d’un petit orage au moment où nous repartons du troisième site.
Les paysages sont quand même super jolis et ça me rappelle un peu les alpages de mon Valais natal.
Le premier site :
Le village du Lao-Lao (le vieil alambic fait main) :
Le second site (Ta Prohhhhmmm) :
Le char russe :
Le troisième site :
La plaine des Jarres a une origine assez mystérieuse. Personne ne sait exactement à quoi ces vasques de pierre servaient mais on suppose qu’il s’agissait de tombes dans lesquelles étaient déposées les cendres d’une ou plusieurs personnes.
Le paysage aux alentours est assez fascinant. Avant la guerre du Vietnam l’ensemble était une vaste jungle avec des arbres de plusieurs mètres de haut, des hautes herbes… Les bombardements américains sur la zone ont complètement bouleversé l’écosystème et les paysages du coin.
Le guide nous raconte une série de petites blagues pas drôles mais qui ont l’air de beaucoup l’amuser à chaque pause. Un peu lassant cependant à la fin.
Je dois ensuite patienter pendant 3 heures avant de prendre mon bus pour Vientiane. J’appréhende un peu le trajet vu que je ne sais pas trop quelle tête aura le bus. En plus s’il y a de l’orage (comme le laisse présager les nuages s’amoncelant) ça va être sport. Espérons que le chauffeur soit assez tranquille.
Oh mon dieu… Je vais être fourbe en copiant le style de description de Marylin pour notre trajet jusqu’à Bagan mais là c’était too much.
Une nuit en enfer (le bus du mal).
Lieu de l’action : Un bus VIP Lao entre Phonsavan et Vientiane.
Ennemis : Le chauffeur du bus, les virages de la route, les engins de construction, la boue, l’orage, les voisins de siège, les insectes.
Alliés : Le sommeil mais il pas beaucoup été là pour me prêter main forte
Acte 1 : Le départ
Alors il faut savoir que j’ai réservé le bus de catégorie VIP. En gros c’est le meilleur des bus que j’ai pu trouver. Il devait donc être bien. Tout est dans le devait… Parce qu’en vrai cela ressemble à ça :
Oui en fait il n’a de VIP que le nom.
Donc après avoir un peu galéré à me trouver une place (un couple m’avait piqué la mienne pour se retrouver ensemble) nous partons. Le bus est bondé mais heureusement il n’y a pas de marchandises. Par contre il est toujours fait pour les tailles asiatiques. En l’occurrence pas 1 mètre 82. Ce qui me pose toujours des problèmes pour les jambes mais qu’à cela ne tienne je vais les mettre dans l’allée vu que pour une fois je ne récupère pas la fenêtre.
Une centaine de mètre après le bus s’arrête et on fait monter des gens en plus. Il s’ensuit une embrouille vu qu’il n’y a plus de places libres (le guichetier à vendu trop de billets visiblement) et des mecs doivent s’assoir dans l’allée centrale, sur des tabourets en plastique. Je sens qu’ils vont kiffer le voyage eux.
Acte 2 : Hell on Earth
Pour aller à Vientiane il n’y a pas beaucoup de choix il faut repasser par la montagne et la route en lacets qui m’avait fait tellement de bien à l’aller.
Je commence donc à avoir rapidement mal au cœur, d’autant que le chauffeur conduit comme un Lao en plein jour. En l’occurrence le plus vite possible… Allo c’est une route de montagne avec des ravins… Je tiens à arriver vivant à Vientiane personnellement.
Il ne respecte pas trop les priorités, double des voitures, des camions dans les tournants. Je suis accroché à mon siège en espérant qu’on va en finir vite mais je suis vite déçu, il y en a pour 7 heures de trajet.
Le summum étant lorsqu’il double un camion dans un virage alors que des engins de constructions travaillent tous phares éteints (bah oui c’est plus pratique tient) sur la route… Au secouuuuuurrrrsss.
Ah en arrivant en haut de la montagne on a le droit à une petite pause. Je vais en profiter pour soulager ma vessie qui n’est pas aidée avec toutes ces émotions. Et là, au moment de la sortie du bus je mets les deux pieds dans une flaque de boue… J’en ai jusqu’au dessus de la cheville. Mais c’est génial il ne manquait plus que ça pour me remettre en forme. Il ne pouvait pas se garer 20 mètres plus loin le chauffeur.
Pour récapituler je suis donc : terrorisé par la technique de conduite, malade à cause des virages et les pieds recouverts de boue… Et on en est à la moitié du trajet. Oh joie.
Si j’avais cru, à un quelconque moment que la redescente vers Vang Vieng soit plus tranquille j’ai été vite déçu. En effet à peine remonté dans le bus un orage de malade éclate. C’est bien ça rendra la chaussée plus glissante et le chauffeur fera plus attention… OU PAS !!! Je passe donc les heures restantes toujours accroché à mon siège ne trouvant pas le sommeil et mon ITouch m’apportant seulement un maigre réconfort.
Mais nous voilà à Vang Vieng, c’est la fin de la montagne. Je vais pouvoir dormir un peu sur le reste du trajet jusqu’à Vientiane.
Acte 3 : Un Lao, deux Lao, trois Lao
Je commence donc à m’assoupir doucement quand je sens le mec de derrière me taper sur la tête. Je me retourne un peu vivement mais à priori tout est normal. Aller on retente, cela va un moment mais mon voisin de gauche s’affale à moitié sur mon épaule.
Ahhhhh oui j’ai lu ça dans le Lonely Planet. Dans ce pays il n’y a pas vraiment de notion d’espace personnel. En gros les gens sont à l’aise. Va donc falloir que je fasse avec. Et le mec de derrière me refile un coup sur la tête.
Je regarde un peu ce qui se passe et je remarque qu’un certain nombre de Lao tapotent sur le siège devant eux. Mais comme une fois je mesure plus d’1 mètre 70 c’est sur ma tête et pas sur le siège qu’il tape.
Champagne !!!
Je tente de me placer tant bien que mal dans une position où je peux : supporter le poids de mon voisin de gauche, éviter les coups de celui de derrière, allonger mes jambes et mes pieds (toujours couverts de boue) dans l’allée.
Ah j’entends un bon renâclement comme j’en avais pas entendu depuis l’Inde et mon voisin de droite crache un gros glaviot qui atterri juste à côté de mon pied droit. Et il enchaine par un pet sonore.
Bon je crois que je vais oublier l’idée de dormir, ça ne sera pas possible là. D’autant que nos amis les insectes sont forts présents dans la plaine et commencent à se manifester. Je ne dénombre pas moins de 12 piqures sur mes jambes.
Je fais donc mauvaise fortune bon cœur et me lance dans une passionnante partie de jeu de cartes sur mon IPhone en espérant réussir à supporter les 4 heures de trajet restantes.
Mercredi 19 Mai 2010 :
J’arrive donc totalement défoncé à 7h00 du matin à Vientiane. Je réussi à trouver un Tuk-Tuk qui, après négociations, accepte mon prix pour me déposer à la guest house.
Le trajet se passe bien jusqu’à ce que je remarque que je n’ai plus de Kips en poche. Je demande donc de faire un stop à un ATM. A la première machine je gagne un petit message m’indiquant que l’ATM n’arrive pas à contacter ma banque… Hmm soit.
J’en tente un second où j’ai cette fois un message : « Carte invalide ». Ca y est je commence à être inquiet et me dit que mon banquier, suite à ma demande de nouvelle carte visa, a annulé l’ancienne sans me prévenir. Et là je ne serai absolument pas dans la merde bien sur…
Finalement on tente une troisième machine où je peux cette fois retirer 1.000.000 de Kips (perso ça m’a toujours fait marrer de retirer l’argent par millions). Ouf soulagé. Le chauffeur me dépose donc à l’hôtel et, au moment de payer, m’annonce qu’il veut le double du prix parce qu’il a du faire trois arrêts. Ca m’a un peu énervé. J’étais prêt à lui donner un peu plus mais qu’il réclame comme ça le double alors que la négo était faite est assez saoulant. Finalement je paie le prix convenu avec le supplément que j’avais prévu de filer.
La journée est plutôt tranquille. Je me remets doucement de mon voyage d’enfer, me repose, me lave et pars faire quelques achats qui devenaient nécessaires (dentifrice, shampoing, peigne…).
Je retourne ensuite à l’hôtel et tombe sur le propriétaire avec qui je peux parler un peu en Français. Il m’explique qu’il a du fuir Vientiane en 1975 lors de l’arrivée des Communistes. Mais il repasse de temps en temps pour s’occuper de sa guest house.
Je décide ensuite de profiter des conseils du Lonely Planet pour tenter un restaurant faisant de la cuisine Française. Il parait qu’il y en a de très bon dans la ville et je vais voir si je ne peux pas trouver un bon plateau de fromage.
Ah bah les enfants !!! Ce fut un échec cuisant.
Déjà j’ai galéré pour trouver un Tuk-Tuk. J’ai l’impression qu’ils sont cachés au Laos on en voit presque pas dans les rues.
Finalement je réussi à rejoindre le restaurant il est dans un hôtel assez classe (ce qui expliquerait les prix élevés) et je devrai avoir un bon repas (sans riz parce que là j’en bouffe à tous les coins de rue) et puis il faut bien se faire plaisir de temps en temps.
J’ai donc commandé une soupe à l’oignon avec des toasts au fromage de chèvre (rien que de lire le menu j’en salivait d’avance) et une entrecôte à la sauce béarnaise. Bien qu’un peu étonné que la serveuse ne sache pas ce qu’est le fromage Français je ne me suis pas suffisamment méfié.
Qu'est-ce que je n’avais pas fait là...
La soupe à l'oignon était pas mal, un poil trop poivrée mais on peut pardonner. Par contre les toasts... Ce n’était pas du chèvre mais le fromage synthétique qu’ils mettent dans les hamburgers. Champagne…
Je me dis ok le fromage c'est toujours un peu tendu dans ces pays mais on va se rattraper sur l'entrecôte.
Malheureux !!!
Ils m'ont servi un truc tout fin (donc pas du tout le bon morceau de viande bien épais auquel je m'attendais) absolument pas saignant mais trop cuit avec la consistance d'un bout de caoutchouc que tu peux mastiquer ad vitam aeternam.
Les frites étaient trop salées, la sauce n’avait pas de goût et ils avaient déjà mis une sauce au poivre en plus directement sur le steak (logique quand tu commandes une béarnaise).
Le coca était chaud et trop sucré...
Heureusement j'ai eut un très bon Daiquiri banane qui était le seul truc bien du repas...
Enfin payer 35 euros pour ça, ça fait très mal au cul, surtout qu'en général je mange très bien asiatique pour 1,5 euros.
Ca m'apprendra à vouloir bouffer Français...
Je rentre donc complètement dépité à l’hôtel et m’installe dans ma chambre en décide de me faire plaisir en regardant Iron Man 2 que j’ai acheté une petite fortune (50 cents) dans le marché du matin.
Visiblement il y a des jours avec et des jours sans. Le film était en Thaïlandais ou… EN RUSSE. Sous-titré Thaïlandais ou… RUSSE. Comme personne ne peut me faire le doublage en live je le vis mal (Coralie tu ne comptes pas sur ce coup t’es trop loin).
Du coup je me rabats sur Kick-Ass. Même topo. Mais c’est super et trop pratique à comprendre tout ça. Surtout que ce n’est pas comme s’il y avait marqué English sur le dvd (ah si je regarde et il y a bien marqué English).
Bon le troisième film (Gamer) est heureusement en Anglais et je me dis que j’irai faire un tour au marché demain pour échanger les dvd.
Jeudi 20 Mai 2010 :
Après une bonne grasse matinée je décide d’aller voir le That Luang dont j’ai beaucoup entendu parler. Evidement comme je n’ai pas regardé les horaires je me pointe entre 12h00 et 13h00 en plein pendant la fermeture.
Je change donc mes plans et choppe un Tuk-Tuk pour me déposer au centre commercial. Je réussi à échanger les deux dvd en Thaï et Russe (mais évidement ils n’ont pas ceux que je veux) puis je m’en vais visiter un peu la ville.
Après être passé devant La Poste (d’ailleurs si quelqu’un peut me donner la signification du nom : « Recette principale des Postes » je suis preneur) je trouve le plus ancien temple de Vientiane qui est assez sympa.
Je passe aussi devant le palais présidentiel avant de trouver la place à la fontaine dont m’avait parlé le propriétaire de la guest house.
Je vois alors un restaurant avec un nom bien Français (« La Cave à vin ») et me dit qu’« On ne vit que deux fois » et que je vais voir s’ils n’ont pas de la vraie nourriture.
Oh le petit havre de paix. Les propriétaires sont Français déjà ça présage quelque chose de bon. Et la carte est alléchante à souhait.
Ca sera des tagliatelles au roquefort (oooowwwwwiiii) et un plateau de fromages de ffffffffoooooooouuuuuu (j’en tremblais d’émotion en prenant la photo).
Je sors comblé après cet orgasme gustatif et décide de tenter le That Luang qui était fermé avant. Je me retrouve avec deux jeunes filles Laos dans le Tuk-Tuk que je prends et me fait complimenter sur ma blancheur de peau, je ne sais pas si je dois bien le prendre après quatre mois de voyage qu’on me fasse remarquer que je ne bronze presque pas. En Asie être le plus pale possible c’est dans les critères de beauté. Cela veut dire aussi qu’on ne travaille pas dans les champs et donc que l’on a plus de moyens.
Je suis un peu étonné par le fait que le Tuk-Tuk ait une roue de secours. La veille celui que j’avais prit s’est retrouvé avec la roue dégonflée, comme ça devait le saouler de la faire réparer il m’a juste demandé de changer de côté pour que la bonne roue supporte tout mon poids.
Honnêtement ce temple n’a rien d’extraordinaire et je suis plutôt déçu. J’ai nettement préféré le Wat Xieng Thong à Luang Prabang. Enfin ils ne peuvent pas tout réussir.
J’ai retrouvé un peu d’Inde à Vientiane. A chaque fois que tu trouves un Tuk-Tuk le mec t’annonce des prix fantasmagoriques et tu dois batailler pour le faire revenir à des tarifs normaux.
Bon j’ai prévu un bus qui m’a coûté un peu cher mais qui devrait valoir le coup. Il s’agit normalement d’un « King of bus » (sleeping bus), la catégorie au dessus de la catégorie VIP (vous vous souvenez le bus que j’avais prit pour aller de Phonsavan à Luang Prabang, le trajet de l’enfer).
Visiblement le bus est quand même classe. Il y a même des couchettes, des toilettes de compétition. Je pense que je vais passer une nuit potable.
L’arrivée est prévue à 6h00. Je me retrouve tout au fond du bus, avec quatre Laos autour de moi. Mais ils me demandent de changer de place pour qu’un de leur pote soit avec eux.
Je fais donc connaissance avec mon nouveau voisin de couchette, Laurent (eh oui nous sommes partout), un Belge super sympa qui voyage pendant quelques mois en Asie du Sud-Est.
Vendredi 21 Mai 2010 :
Le bilan de la nuit est assez mitigé. Le bus est confortable mais la route est remplie de trous, d’ornières, de fossés… Ce qui crée moult cahots et fait qu’à chaque fois que tu t’endors tu es réveillé trois minutes après par un sursaut du bus. Enfin je réussi à somnoler quand même un peu.
Je réussi à trouver une guest house très facilement et files toutes mes fringues à laver (depuis le temps elles en avaient bien besoin). Du coup je n’ai rien du tout en dehors d’un caleçon et passe ma journée à me reposer dans ma chambre.
Après un orage de fou l’après-midi je récupère mes habits tout propre et part diner avec Laurent.
Nous décidons de louer des motos le lendemain et de partir voir les cascades qui pullulent sur le plateau des Boloven.
Samedi 22 Mai 2010 :
Nous nous levons donc de bon matin pour aller récupérer les motos dans le magasin de location. En fait il s’agit plus de gros scooter que de vraies motos. Ca fait un moment que je n’en ai plus fait mais je pense que cela reviendra vite.
J’ai cependant réussi à chopper un véhicule dont : le compteur de kilomètre, le compteur de vitesse ne marchent pas. Les roues ne sont pas alignées et les rétroviseurs ne tiennent pas en place. Enfin on va faire avec :).
La route est assez sympa et il fait plutôt bon. A la sortie de Pakse nous passons à côté d’échoppes où des Laos forgent des outils. Le spectacle est assez fascinant.
Nous ne nous attardons cependant pas car nous avons un programme ambitieux pour la journée.
La première cascade où nous stoppons est assez sympathique. Pas très grande mais avec un pont en bois assez impressionnant. Il craque de partout lorsque nous traversons et honnêtement j’chuis pas rassuré.
Nous découvrons aussi que toute personne ayant des relations sexuelles avec une prostituée vers les cascades devra, faire de la prison, payer une amende au gouvernement et payer une vache au village.
On reprend la route en direction de Tat Lo, un village où il y a plusieurs cascades et où l’on devrait pouvoir se baigner.
Nous nous perdons un peu sur des chemins de terre mais finalement nous arrivons au pied de la première cascade.
Pendant le déjeuner je décide de me renseigner pour pouvoir faire un tour en éléphant. J’ai lu que c’était possible depuis un hôtel de la région. Après avoir un peu cherché nous trouvons le lieu et je réserve ma balade.
C’est alors qu’éclate un orage de fou. Il faut donc attendre un peu. J’espère néanmoins que cela ne durera pas sinon ça risque d’être compliqué de pouvoir le faire puis d’enchainer sur la cascade suivante et de rentrer à Pakse avant que la nuit ne tombe. Au bout d’une heure néanmoins il y a une petite accalmie et je saute sur l’occasion.
Tant pis s’il pleut quand je serai en balade mais j’ai vraiment trop envie d’y aller :).
Laurent ne sait pas encore s’il va m’attendre où s’il partira en avant. Le tour dure quand même 1 heure 30. Je me récupère un éléphant glouton qui mange en permanence les pousses de bambous que l’on croise. On passe à côté d’une autre cascade et je peux même, sur la fin jouer les cornacs en tentant, tant bien que mal, de le diriger.
C’était super sympa et assez amusant d’essayer de le diriger.
De retour à l’hôtel, alors que nous nous apprêtons à repartir, nous tombons sur deux Françaises avec qui on discute un peu. Elles voyagent pendant six mois en Asie du Sud-Est et ont décidé de ne pas faire la Birmanie (afin de ne pas supporter le régime militaire), je rentre donc dans un débat assez vif mais toujours bon enfant pour exprimer mes arguments. Non mais !!!
Bon ce n’est pas tout ça mais il est un peu tard quand même. Nous repartons donc pour essayer de trouver la plus grande cascade de Tat Lo. Je me récupère au passage de l’eau croupie dans mon casque (bah oui il a plu et mon casque était attaché au scooter dans le mauvais sens) qui dégouline gentiment le long de mon dos, un bien fou je vous dis.
Finalement nous ne trouvons pas la cascade et décidons de nous mettre en route pour une autre qui a l’air plus facile d’accès.
On trace donc un peu sur le chemin mais lorsque nous croisons un magnifique temple aux couleurs fluorescentes nous nous devons de nous arrêter. J’ai d’ailleurs adoré le bouddha orange fluo.
Et c’est reparti à toute vitesse. La route est vraiment sympa même si nous devons esquiver chiens, vaches, chèvres et poulets.
Laurent manque de shooter une poule qui bondi, affolée, dans tous les sens sur la route. Du coup j’ai failli me la prendre aussi.
Il effraie peu après des oiseaux qui s’envolent en pagaille et l’un d’entre eux vient frapper violemment mon cou. Heureusement il semble encore vivant malgré le choc.
Finalement nous trouvons la cascade, qui est cachée derrière des plantations de bananes et de cafés. C’est un endroit super sympa, elle est vertigineuse et nous pouvons prendre des photos depuis un spot en hauteur, en face (bon j’ai eut plein de buée sur mon objectif et j’ai tenté des effets du coup les photos sont assez, hmmm intéressantes). Je ne vous ait mise que la plus normale :).
Sur le chemin de retour vers Pakse la nuit tombe. Du coup on se retrouve avec des nuages de moustiques qui foncent sur nos phares et viennent s’écraser sur notre corps. Ce n’est pas tip top même si je suis un peu plus protégé avec mes lunettes (comme quoi ça a du bon).
Après avoir rendu les motos nous partons diner. Laurent a décidé de partir le lendemain pour les 4.000 îles alors que je vais aller visiter Wat Phu Champasak de mon côté.
On s’échange nos contacts pour peut-être se retrouver à Phnom Penh s’il y reste quelques jours.
En arrivant à l’hôtel je découvre avec horreur que je me suis tapé des coups de soleil de malade (eh oui j’ai oublié de mettre de la crème). Je sens que la nuit va être plaisante…
Dimanche 23 Mai 2010 :
Comme prévu j’ai eut bien mal pendant la nuit et mes bras, mes cuisses et mon coup sont presque violets. Par ailleurs, et je suis sur que ça va passionner la plupart d’entre vous, mes poils sont devenus blonds…
Bref à 9h30 je pars récupérer la moto et direction le temple de Wat Phu Champasak.
La route aujourd’hui n’est pas terrible et il fait beaucoup plus chaud que sur le plateau des Boloven. Sans compter que mes bras me brulent même si j’ai mit de la crème.
Je pars un peu trop loin en direction du sud mais, après avoir demandé mon chemin à un « Vieux Fou » (© Sly&Moi) je me retrouve à l’embarcadère de ferry pour traverser le Mékong.
La traversée est assez sympa mais en me précipitant à la sortie je manque de tomber à la flotte avec la moto.
Le temple n’est ensuite pas très éloigné.
Il s’agit d’un des plus vieux temples construits par les Khmers (avant la construction d’Angkor visiblement). Il est organisé en différents niveaux.
Tout en bas des bâtiments devaient surement être des lieux de culte.
Une série d’escaliers me plait spécialement. Bon ok ils sont super raides mais surtout il y a des arbres qui ont poussés sur les marches (Ta Proooooohhhmmmmm, hmm oui je ne lâche pas l’affaire).
Le dernier niveau est super sympa. Très ombragé par la présence de multiples arbres on a encore quelques bâtiments debout mais on peu aussi voir des Lingam (inscriptions sur des pierres, souvent utilisées pour purifier de l’eau ou un endroit). Notamment un avec un éléphant et un second avec un croco (le croco me rend fou !!!)
Il y a enfin une petite grotte dans laquelle de l’eau suintant de la roche est récoltée par des récipients.
Visiblement l’eau était considérée comme magique. Et elle semble l’être encore puisque des Laos s’aspergent avec et remplissent des fond de bouteilles pour la ramener à leur famille restée en bas.
Au moment de repartir je discute un peu avec une Danoise qui fini 3 mois de voyage entre la Thaïlande, le Laos et le Vietnam. Et elle n’est même pas allée à Angkor !!! Scandaleux, honteux…
De retour à l’embarcadère il faut attendre pendant une bonne demi-heure qu’il y ait assez de véhicules pour faire traverser le ferry.
J’arrive peu après à Pakse, après avoir décrassé un peu le moteur de la moto et m’en vais visiter le Wat Luang, un temple du centre ville que j’ai trouvé plutôt joli. Les sculptures sur les portes sont surtout magnifiques.
Je me repose un peu en écrivant quelques cartes postales (oui je pense à vous) avant de me rendre à La Poste. Je me perds plusieurs fois sur le chemin et le prix des timbres est un véritable vol mais finalement elles sont mises dans la boite aux lettres. A noter que les timbres Laos ne sont pas du tout pratiques pour les cartes postales qu’ils vendent. Déjà ils sont immenses et il en faut deux. Du coup j’ai du coller ça un peu n’importe comment. Vous m’excuserez d’avance.
J’achète ensuite mon billet de bus pour les 4.000 îles et pars diner rapidement.
Lundi 24 Mai 2010 :
Il est 7h00 et je me lève (oui ça m’arrive aussi de me réveiller un peu tôt parfois). Rapidement douché et habillé je me retrouve a attendre et attendre et attendre le minibus qui doit m’emmener à la gare routière.
Mais uuuuuuuueeeeeeee le chauffeur a oublié de se réveiller enfin bon j’arrive dans les temps et récupère un bon bus pour les 4.000 îles. L’avantage au moins c’est que je n’ai pas froid. La clim est tellement à fond que je suis même obligé de transformer mon short en pantalon.
Finalement après deux petites heures nous arrivons au « port » (je ne sais pas trop si on peut appeler ça un port) et je choppe rapidement un bateau pour Don Det.
Une fois sur place la folie commence. Je suis à peine revenu sur la terre ferme que :
1) Je trouve un bungalow pour la nuit
2) Je réserve mon bus pour Phnom Penh le lendemain
3) Je réserve une balade l’après-midi pour aller voir les principales attractions de l’île
Du coup j’ai à peine le temps de déposer mon sac dans la chambre que je saute sur la moto qui part à fond.
L’avantage c’est qu’il fait un soleil de malade et que je n’ai pas eut le temps de mettre de la crème. Et puis ce n’est pas comme si j’avais des coups de soleil depuis deux jours.
Enfin après une halte rapide pour prendre en photo une des fiertés de l’île, la magnifique locomotive datant de l’époque coloniale Française, nous repartons de vive allure.
Et là bim bam boum, c’est le drame. Le pneu arrière de la moto se dégonfle soudainement. Une crevaison. Le chauffeur tente de demander à différents villageois s’ils ont de quoi réparer mais visiblement il n’y a rien sur place.
Il m’annonce donc qu’il va faire marche arrière et que je n’ai qu’à attendre là. Cool ça me permet d’appliquer ma crème solaire pendant les dix minutes et de vider un litre et demi d’eau en 30 secondes chrono (pour ceux qui ne m’en croient pas capable demandez à Marylin, elle a flippé quand elle m’a vu activer mon mode chameau). J’en profite pour prendre en photo un poulet en tentant un autre mode de l’appareil photo.
Mais mon chauffeur revient vite et nous arrivons rapidement aux cascades. Pas question de s’y baigner le courant est bien trop important. C’est assez amusant de voir comment le Mékong, large et tranquille se transforme en torrent rapide à cet endroit.
Le trajet suivant est assez folklorique. Clairement il n’y a la place que pour une moto et encore. Les branches d’arbres et les herbes me fouettent les jambes et le visage. Et quand la route s’agrandi on se retrouve à rouler sur de la caillasse. J’en ressens les vibrations jusque dans les dents.
Nous arrivons cependant tant bien que mal au village de pêcheurs d’où je devrai partir pour aller tenter de voir des dauphins d’eau douce (oui oui ouiiiiiiiiiiii). Malheureusement une pluie torrentielle sur le Mékong (à 200 mètres de là où nous nous trouvons en fait) nous empêche de partir immédiatement.
Ce n’est pas grave, un peu d’attente n’a jamais fait de mal à personne. Et puis j’en profite pour jouer un peu à la Petang avec des boules qui trainent dans le coin (Eh Laurent, tu tires ou tu pointes ?)
Finalement l’averse passe et nous partons en bateau rejoindre un rocher à partir duquel il est possible de tenter de les apercevoir dans la zone protégée.
Alors pour la petite histoire ils ne font pas de sauts périlleux mais sortent tout juste de temps en temps hors de l’eau. Du coup on ne voit qu’un point noir sur la photo mais je peux certifier qu’il s’agit bien d’un dauphin Irrawaddy (c’est la tache plus foncée dans le grand espace d’eau).
Encore une fois je m’aperçois que mes yeux ont un zoom plus puissant que mon appareil de photo et je suis encore plus motivé à m’en acheter un nouveau à Hong-Kong.
De retour sur la terre ferme nous repartons en moto en espérant revenir rapidement à la guest house et éviter l’averse.
Failed… Ah mes enfants on s’est prit une de ces saucée. Un truc de malade. Déjà je vous propose de regarder la petite vidéo du passage en moto dans le chemin à travers la forêt.
Mais nous devons nous arrêter tellement il pleut. Nous trouvons heureusement un abri dans une hutte de villageois et je peux, avec soulagement, constater que mon pc et mon matos n’a pas eut le temps de prendre l’eau (note pour plus tard, toujours prendre un sac étanche à partir de maintenant).
Finalement alors que l’averse se calme nous remontons en selle et partons à vive allure sur la route de terre.
Allo, bonjour, il y a quand même mass eau partout sur le chemin hein… Faut pas se prendre pour Schumarer non plus.
Par ailleurs je confirme que rouler dans les flaques à vive allure est moins dangereux que de rouler dans la boue à vive allure (on a manqué de se planter quatre fois)…
Nous arrivons finalement aux bungalows et je pars m’allonger et étendre mes vêtements trempés le temps que la pluie s’arrête.
Le soir venu je peux profiter d’un coucher de soleil sympathique avec une petite Smirnoff Ice avant de partir diner.
Je croise aussi Laurent qui part comme moi le lendemain pour Phnom Penh. Nous devrions nous croiser dans le bus.
CAMBODGE ME REVOILA !!!
jeudi 27 mai 2010
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