Etats-Unis : Episode IV - Wyoming, Idaho, Montana & Dakota du Sud : I need a Boomkin

Ce post est dédié à Laurent. J'espère que tu te marreras autant que moi sur la partie Yellowstone.
Au fait je tiens à signaler que je réponds à la plupart des commentaires qui sont postés :).

La soirée a été plutôt sympa, nous avons regardé un film passionnant : Ondine, je le recommande à tous les déprimés ayant envie d’en finir. Après ça vous sauterez directement d’un pont. Plus sérieusement c’était mal joué, une intrigue nulle. Enfin on a bien déliré quand même.

Jeudi 02 Décembre 2010 :

Après une bonne nuit de sommeil je discute encore un peu avec Kira avant de partir en direction de Grand Teton National Park.
Le trajet est censé durer dix heures. Ca va être dur dur.
Première partie plutôt tranquille mais pas terrible au niveau des paysages. Petit délire cependant lorsque je passe dans la ville de « Cache la poudre ». Je pense que le nom venait d’une cache de poudre à canon mais à l’heure actuelle ça peut vouloir dire bien d’autres choses :).

Ah les paysages deviennent un peu plus intéressants lorsque j’arrive au Wyoming. Malheureusement le trajet étant très long je n’ai que peu de temps pour prendre des photos. En voici quelques unes cependant prisent un peu au hasard.

Gros moment de délire. Je pose le décor :
- Roulant tranquillement, bien en dessous de la limite de vitesse.
- La vitre côté conducteur ouverte entièrement pour profiter un peu de l’air frais.
- La campagne profonde américaine, là où on écoute encore de la country et du rock. Parfois une pointe de rap ou R’n’B pour les plus audacieux.
- Moi écoutant légèrement fort, une lichette de son va-t-on dire (bon ok j’étais à fond et ça faisait trembler les vitres), la musique suivante et surtout en chantant à tue-tête :

Tout à coup un virage et à la sortie de celui-ci un accident sur le terre-plein central. Avec six voitures de police.
C’est vrai qu’ils se sont tous retournés, médusés. Je crois que j’ai du en traumatiser plus d’un…
Soudainement la jauge d’essence m’annonce que je vais être très short. Je tente une approche à une station service, perdue au milieu de nulle part. Euh c’est vrai que le prix de l’essence est complètement fou. Je décide de tenter le coup pour arriver à la prochaine ville et me ravitailler.
Petit message de la jauge lorsque j’arrive dans la ville où, heureusement, je trouve une station.

Finalement je passe la ville de Dubois et heureusement il ne me reste plus qu’une heure trente.
J’y vais un peu pépère parce que je suis bien fatigué. Je m’arrête même pour regarder les daims sauter des barrières.

Et là, après la route de nuit, la route dans la tempête de neige je vous propose : la route dans la tempête de neige de nuit. Champagne !!!

Finalement après avoir mit bien longtemps pour rejoindre Jackson Hole je me pose au Motel. Séance lessive avant d’aller se coucher. Demain Grand Teton.

Vendredi 03 Décembre 2010 :

Après une bonne nuit de dix heures de sommeil je me sens d’attaque pour voir le parc. Evidement il a neigé pendant la nuit mais c’est encore gérable.
Je pars donc en direction de l’accueil visiteur de Jackson Hole histoire de leur poser toutes les questions qui me trottent par la tête.
J’ai rapidement les infos sur les bons spots pour voir des animaux à Grand Teton mais j’ai une grosse déception pour Yellowstone National Park. En effet le parc n’ouvre que le 15 décembre pour les motos des neiges. Je ne pourrai donc pas aller voir les geysers. Le bad :(.
Enfin je ne me laisse pas démoraliser et me met en quête de mes animaux. Le but de Grand Teton : bisons et élans (version moose). Je passe devant une réserve de Wapitis (quelqu’un m’a dit que les Elks étaient appelés comme ça en Français) mais ils ne m’intéressent même pas (je suis devenu fine bouche). Non en vrai c’est juste qu’ils étaient super loin et donc pas vraiment visible.

J’essaie aussi une mini balade mais vu que je me retrouve avec de la neige entre le genou et l’aine j’abandonne rapidement toute velléité de marche.

J’aime beaucoup la « route fermée ». Quand tu vois la masse de neige devant…

La nana de l’accueil visiteur de Grand Teton me donne quelques autres endroits où aller pour voir les élans. Elle me signale aussi une balade assez simple d’accès vu qu’il suffit de marcher sur une route. Et il parait qu’on peut admirer un barrage de castors. Cool.
Je me dirige donc vers l’endroit et tente de me garer. Ah euh on me signale que la voiture est enlisée là. Et ça se prétend 4X4… Voilààààà

Heureusement je suis juste à côté d’une route à grand passage et je peux arrêter un mec qui me file une belle pelle. Et c’est parti pour dégager la voiture.
Je décide d’abandonner l’idée de voir le barrage de castors (j’abandonne beaucoup de choses ces temps-ci) et pars vers le Nord du parc.
Et comme je suis chanceux comme pas possible je tombe directement sur une petite troupe de bisons qui sont assez près de la route.

Evidement pour me rapprocher c’est à chaque fois une belle galère et je suis bien content d’avoir acheté ces pantalons et cette veste.
Je repars en direction du lac où je peux prendre quelques photos (malgré la masse de neige dans laquelle j’avance avec difficulté).

Je prouve aussi que je n’ai pas peur du froid.

Et que ça ne sert à rien d’acheter de la glace pour tenir les boissons au frais, il y a la neige dehors.

Bref je repars, toujours en quête de mes élans. Et là, je dois dire que j’ai fait le malin une fois de trop. Je m’amusais à rouler sur la neige la plus épaisse, sur le bas-côté et ce qui devait arriver arriva.

Non je ne suis pas garé. J’ai juste « dérapé »… Heureusement, comme je suis chanceux comme pas possible, je suis passé devant un complexe de bâtiments juste avant. Je choppe donc le manteau bien chaud, les gants et c’est parti. Et il y a quelqu’un. Il vient avec moi jusqu’à la Hyundai et appelle un collègue. Visiblement il va falloir sortir les grands moyens sinon on en a pour une heure avec les pelles…

J’ai récupéré la voiture et après avoir remercié chaleureusement mes sauveteurs je me remets en route. Qui a dit que les Américains étaient malpolis ? Tous ceux que j’ai rencontrés ont été ultra gentils et aimables et très contents que je visite leur pays. Beaucoup de Français devraient prendre exemple, après tout je le répète ce n’est pas pour rien qu’on a une réputation de connards dans la plupart des pays que j’ai vus. Et surtout beaucoup de Français devraient apprendre l’Anglais et faire un minimum d’efforts pour répondre quand des étrangers sont perdus dans nos villes.
Dans tous les cas cinq minutes après. Bim mes élans !!!
D’abord la femelle et le male, un peu caché.

J’ai d’ailleurs bien bataillé pour aller le voir avec la neige folle. Je tombe sur deux Franco-canadiens qui voyagent depuis Août à travers le Canada et les Etats-Unis : Canada, Alaska, Côte Ouest, les parcs du Colorado et d’Utah et là ils retournent au Québec. Nous passons un moment à « chasser » l’élan avant que je ne reparte. Eux sont vraiment bien équipés. Raquettes, skis de fond…
Sur le chemin du retour vers la ville je m’arrête, presque soudainement, serait-ce, je n’ose le croire…
Un loup !!!!
OOOOOOOOOUUUUUUUUIIIIIIIIII

Bon certes il était loin mais quand même. Et de trois animaux pour la journée. J’aurai atteint mon objectif et même eut un bonus.
Je repars tout tranquillement et retombe, cette fois-ci juste à côté de la route, sur une maman élan et son petit. Décidément je suis un vrai fan de la vie animale.

Fourbu par ma journée remplie d’émotions et d’aventure je décide de m’offrir une pizza (je sais c’est mal) avant d’avancer un peu sur le blog et d’aller me coucher.

Samedi 04 Décembre 2010 :

Levé aux aurores je m’occupe en passant à la station service et en allant faire les courses. L’avantage c’est que les magasins ici ouvrent tous vers 6h00, 6h30 (encore un truc qu’on devrait prendre en exemple, avec l’ouverture le dimanche aussi). Donc je ne perds pas de temps.
Normalement je devrai en avoir pour sept heures de voiture. Il faut faire un détour de malade vu que les routes sud du parc sont fermées. Et avec la neige partout ce n’est pas très pratique.
Les paysages sont sympas : un col puis des plaines recouvertes de neige. Je me tape aussi trois états dans la journée : départ du Wyoming, passage rapide en Idaho (célèbre pour sa culture de pommes de terres) et on fini au Montana.

En tous cas les voitures de flic ici sont très bien planquées. Elles sont toutes de couleurs on ne peut plus banales, les gyrophares ne se voient qu’au dernier moment et ils sont assez bien cachés sur le bas côté. J’en remarque plusieurs sur le chemin mais je ne me suis pas encore fait arrêter !!!
Je passe rapidement dans la partie Ouest du parc de Yellowstone mais il n’y a pas de balades possibles et, de toute façon, je n’ai pas le temps. Par contre je tombe sur un coyote, perdu dans la neige et un groupe de mouflons qui se baladent juste à côté de la route !!!

J’arrive finalement à la nuit tombée à 75 kms du parc et me trouve rapidement un motel pour la nuit.

Dimanche 05 Décembre 2010 :

Bon bah Yellowstone il faudra clairement que j’y retourne au Printemps ou en Eté. Parce que la journée a été mitigée.
Parlons d’abord des moins :
- C’est vrai que je n’ai pas pu voir les geysers.
- C’est vrai que les cascades d’eau chaudes étaient recouvertes de trop de neige. Il y en avait une ou deux découvertes mais c’est tout.

- C’est vrai que je n’ai pas vu de loup. Et ça c’est le gros snif de la journée.
Sinon il y a eut plein de positifs.
- J’ai pu revoir des mouflons et de super près. J’ai des photos magnifiques.

- J’ai eut pu prendre des photos de bisons de très près aussi. Et notamment des bébés.

- Par contre : Y'm'faut un Chouettard !!!

Il y a eut quand même un peu d’aventures. Non parce que sinon ça ne serait pas drôle.
Je repartais en voiture de ma balade vers les cascades et je vois sur le bord de la route un panneau : Wildlife on road.

Evidement je me gausse de la chose parce que on le voit partout celui-là. Ah on me signale qu’il y a un troupeau de bisons sur la route de l’autre côté du pont. Ah bah voilà, le seul moment où je me moque d’un panneau bing ça me tombe dessus.

Les bisons en plus ils ne sont pas pressés de bouger. Et je ne sais pas si vous savez mais c’est le genre d’animaux qu’on ne veut pas déranger ou énerver. Parce que ça a l’air tout gentil mais je suis sur que si ça charge la voiture, la voiture aura très mal. Il faut donc patienter tranquillement. En même temps c’est sympa de voir ce genre d’animaux de très très près.
Dans la série aventure je demande aussi le « Jamais deux sans trois ».  Je suis sur que certain(e)s voient où je veux en venir. Je tentais de trouver mes loups (oui parce que j’ai insisté quand même un peu) et je n’ai pas vu qu’il y avait un virage. Zzzzzoooouuuu dans le ravin. Enfin dans le tas de neige sur le côté plutôt. La voiture est encore plus enneigée que la dernière fois. Je commence donc à tenter de la dégager en virant la neige sous les pneus. A la main s’il vous plait… Heureusement un mec passe à côté et gentiment s’arrête. Il sort sa pelle et je me mets au travail (je n’allais quand même pas le faire bosser et regarder en plus). Un deuxième s’arrête aussi avec une autre pelle et hop hop hop on commence à dégager la voiture. Heureusement qu’ils m’aidaient parce que ma force herculéenne (j’en vois certain(e)s sourire là) s’épuisait assez vite. Finalement une troisième voiture s’arrête et deux gars descendent. On commence à pousser la voiture et petit à petit nous arrivons à la dégager. Je le répète vraiment trop gentils ces Américains.
Sinon je ne conduirai plus de nuit sur les routes de campagne. Ce n’est pas que les gens roulent comme des fous c’est surtout qu’il y a des daims partout qui, eux, courent comme des fous et traversent sans regarder. On leur a jamais apprit le code de la route là ? Non parce que c’est vraiment dangereux. Et après on s’étonne qu’il y en ait souvent des morts sur le bas-côté. Que font leurs parents ? Bon je n’ai shooté aucune « Bête » (©Sly) pour l’instant mais ça aurait pu.
En arrivant à l’hôtel rien ne vaut une bonne séance de jacuzzi pour récompenser son corps.

Aller demain encore de la voiture.

Lundi 06 Décembre 2010 :

Bon il y a des jours avec et des jours sans. Les sans ont été plus rare dans mon voyage mais aujourd’hui j’aurai clairement mieux fait de rester coucher. Une bonne journée de merde.
Enfin elle était obligatoire. Déjà me taper 600 miles (environ 1000 kilomètres) de détour pour ne pas me retrouver dans l’illégalité (cf. post sur la Californie) ça ne m’enchantait pas des masses. Mais bon quand il faut il faut et vaut mieux ça que de se retrouver sur la black list du Homeland Security.
Ensuite c’est aussi un peu de votre faute (je dis vous au sens général) parce qu’avec vos messages : « Mais tu te sens pas seul au bout de tant de temps », « Ca va la solitude » etc.… Bah oui je me sens seul et quand j’ai des journées pourries en prévision bah je pense à Paris et j’ai le mal du pays. Et puis vous aviez qu’à plus venir me rejoindre non mais. Donc je vous rejette clairement la faute sur le côté bad de la journée (je sais c’est facile mais c’est tellement bon) :).
Il commence à faire spécialement froid. On a une petite pointe a -2° Fahrenheit le matin (soit -19° Celsius). C’est agréable, ça rafraichi l’atmosphère… Ci-dessous le 0° Fahrenheit (-17,7° Celsius).

Bref je me tape donc la route en direction du Canada. Je pense que je dois manquer d’un minéral quelconque genre fer ou calcium parce qu’après une nuit de dix heures je ne devrais pas être autant crevé. En même temps je n’ai plus eut de lait depuis heu mon départ de France je crois et en dehors des avocats, tomates, pommes, bananes, sandwich dinde/fromage je n’ai rien mangé d’autre. Peu de variations. Mais que voulez-vous je suis pauvre moi. Et tout mon budget part en essence et en motels.
Donc je dois me taper une micro-sieste d’une demi-heure à mi chemin sous peine de m’envoyer dans le décor.
Sur le chemin j’ai prit quelques photos que je trouve superbe. Avec le soleil et la neige ça fait un effet fou.

J’arrive cependant entier à la frontière et, après avoir expliqué toute mon histoire aux douaniers Canadiens ils me font signer un papier comme quoi je renonce à mon entrée sur le territoire Canadien. Je n’ai donc pas encore mit les pieds au Canada (d’où le même post jusqu’au Dakota du Sud).

J’arrive du côté Américain et c’est là que je pressens les ennuis. Evidement les mecs tiquent un peu sur les tampons. Ouais c’est qu’il n’y a plus beaucoup de place sur le passeport là. J’explique donc à nouveau toute mon histoire et le mec me fait : « très bien pas de soucis ». Il me demande les papiers du véhicule et là a prit plus de temps. Parce qu’avec tous mes changements de voiture mon contrat Avis n’a pas été réimprimé entièrement. Et sur le papier il y a marqué que je dois la rendre le 6 décembre (donc aujourd’hui) à Buffalo. Et uuuuuuééééé bébééééééé. Dans l’os le Laurent. Bon le mec est cool il appelle Avis sur le numéro qu’on m’a donné à San Diego et évidement… Le numéro ne marche pas mais uuuuuuuuééééééééééééé. Après quelques galère il réussi à les joindre et ils lui confirment que j’ai bien la voiture jusqu’à mi-janvier. Il me tamponne donc mon passeport, m’explique que je dois bien rendre la feuille verte quand je passerai au Canada, sinon j’aurai des problèmes la prochaine fois que j’irai aux U.S.A. et me laisse partir.
Ca c’est fait.
Je repars donc en direction de Great Falls, à deux heures de route de la frontière. J’assiste en passant à un magnifique coucher de soleil où on a l’impression que la montagne est en feu. J’ai aussi un rouge de fou à un moment…

Le reste du chemin se fait de nuit et j’arrive vers 18h00 à Great Falls. Et là… Le bad.
Le Motel 6, pourtant la chaine la moins chère m’annonce un prix de 70$ la chambre. Petit dialogue :
- Euh c’est vrai que c’est le double de ce que je paye dans les autres de la chaine là.
- Ah oui mais il y a le wifi inclus.
- Ouais mais au Mac Do il y a aussi le wifi inclus et ils rajoutent pas 30$ sur leur menus !!!
La femme a paniquate quand je lui ait sorti ça en même temps elle l’avait bien cherché.
Après avoir fait trois ou quatre motels et avoir eut les même prix je décide de poursuivre mon chemin et de trouver quelque chose plus loin.
Je me dis que mon GPS fabule quand il m’annonce que les prochains motels sont à 180 miles (soit trois heures de route) d’ici.
Bon bah le GPS ne fabulait pas du tout. Enfin j’en aie bien vu un seul sur le chemin mais vu la gueule qu’il avait j’ai préféré fuir. Mon fils tu te souviens du film « d’horreur » qu’on avait vus appelé « Motel » ? Bah c’était la même ambiance. J’ai tout de suite pensé au movie et j’ai eut une peur panique. Option fuite !!!
Un truc qui me gave à mort sur le chemin c’est les mecs qui ne savent pas régler leurs phares. Oui parce que non seulement les Américains ne savent pas conduire mais ils réussissent toujours à t’éblouir quand tu conduis la nuit. Et nuit il fait aux U.S.A. parce qu’ils ne gaspillent pas de l’argent à éclairer les routes. C’est noir de chez noir.
Concernant la conduite aux Etats-Unis je ne nie pas qu’ils sachent rouler. Tu les poses sur l’autoroute, tu leur mets la boite automatique, le régulateur de vitesse et hop là ils avancent tout droit. Par contre dès qu’il s’agit de devoir tourner il n’y a plus de clignotants, de priorité etc.… Ils font n’importe quoi. Du coup j’adore les routes désertes parce qu’au moins je suis sur que les seules surprises peuvent venir des « Bêtes » (©Sly).
Bon je commence à comprendre qu’il est temps pour moi de prendre mon deuxième Redbull de la soirée quand j’essaie de demander à un train de virer ses pleins phares. Voilà fatiguate le Lolo. En même temps ça fait depuis douze heures que je conduis. Douze heures je deviens dingue au volant là !!! Heureusement il ne reste plus qu’une heure de route.
Finalement j’arrive à Billings et trouve rapidement le Motel 6 qui m’annonce un prix décent.
La première chose que je fais, avant même d’avancer le blog (c’est dire si c’était urgent), c’est de lancer une lessive. Parce que là, après les aventures dans la neige et la macération dans les chaussures, j’ai eut un mouvement de recul en ouvrant mon sac de linge sale (et pourtant vous connaissez mon odorat super développé). Ambiance arme bactériologique, pire que le fromage au Japon (cf. post à ce sujet, à Takayama). Par contre visiblement un des mecs du motel n’a pas apprécié le bruit de malade généré par mes chaussures dans le lave-linge, lorsque je redescends récupérer mes affaires ce dernier avait été stoppé. Pff il y en a qui s’énervent pour un rien ce n’est pas comme s’il était minuit, ah on me souffle dans l’oreille qu’il est justement minuit. Oups.
Une fois la chose faite je mets à jour le post, range mes photos, lance la copie du « petit » répertoire sur le disque dur que j’ai acheté pour remplacer celui qui crashait et c’est parti pour aller dormir, je suis sur les rotules là et demain encore une journée de route…

Mardi 07 Décembre 2010 :

Bon journée oh combien passionnante. Après une mini grasse matinée je suis parti en direction du Mont Rushmore National Memorial.
Voyant que je passe à côté de Little Bighorn battlefield National Monument je décide de m’arrêter histoire de voir le lieu de cette célèbre bataille. Bah ça n’a rien d’extraordinaire. Ce sont des collines recouvertes par la neige, avec des chevaux qui paissent et quelques explications.

Aller c’est reparti pour de la route et encore de la route. En tous cas le Dakota du Sud mise tout sur le Mont Rushmore, on voit des pubs partout et les panneaux d’accueil dans l’état se basent là-dessus aussi.

Ah si la nouvelle du jour c’est que je comprends à quoi servent les panneaux : « Adopt a highway ». En fait des entreprises qui ont leur nom sur le panneau s’occupent de nettoyer (ou de financer le nettoyage, je ne suis pas encore sur de ce point) le tronçon d’autoroute. Ce qui est plutôt intelligent et c’est vrai qu’il n’y a pas de détritus sur les bas-côtés.
J’arrive finalement à côté du Mont Rushmore et m’installe rapidement dans un motel.

Mercredi 08 Décembre 2010 :

La nuit a été fraiche le chauffage ne fonctionnait pas.
Enfin je me lève assez tôt et pars en direction du monument que j’attends de voir depuis tant d’années. Evidement le seul jour où il fait gris c’est le jour où je visite un truc mais bon…
Je n’ai pas été déçu en tous cas. C’est vraiment impressionnant. Et je continue de penser que dans mille ans les restes de notre civilisation ne pourront être que des constructions dans ce genre.

Ca semble un peu petit mais on se trouve assez loin des sculptures.
Après m’être baladé et avoir croisé des chèvres bizarres je repars en direction du second parc national prévu au Dakota du Sud : Badlands National Park.

Bon je me suis un peu gouré. Visiblement l’entrée que j’ai choisie est fermée et il faut faire tout le tour pour arriver à la bonne. Je décide donc d’abandonner l’idée de voir ce parc, ça ferait un trop gros détour alors que je suis censé descendre vers le Sud.
Par contre j’ai réussi à voir un champ rempli de terriers d’un petit rongeur. Ils font un bruit de malade avec leur queue pour avertir les autres d’un danger ce qui fait qu’il n’est pas aisé de les photographier (ou alors il faut être patient).

J’ai aussi réussi à chopper un rapace !!!

NEBRASKA ME VOILA !!!