Malaisie : Entrapment

Bon le bus est super classe, déjà les sièges sont gigantesques (par rapport à ce à quoi j’avais été habitué), après ils fournissent une petite bouteille d’eau et une serviette. Et ils peuvent s’incliner à fond c’est génial.

Même si je n’arrive pas à dormir, principalement parce que je suis passionné par le film chinois, sous-titré anglais louche (les mots sont inversés, la traduction est pourrie et il manque souvent des phrases), je passe un bon trajet. La douane se passant très bien (globalement à part l’Inde je n’ai pour l’instant eut aucune mésaventure avec nos amis de la police des frontières).

Jeudi 01 Avril 2010 :

Je galère un peu à l’arrivée à Kuala Lumpur, il est 4h30 du mat, peu de taxi, pas d’ATM pour récupérer des Francs Malais en vue et, surtout,  je n’ai absolument aucune idée de l’endroit où je me trouve dans la ville. Du coup c’est chaud de lire une carte.
Je réussi néanmoins à trouver un taxi qui m’amène dans l’hôtel que j’ai choisi. Il reste encore des places en dortoir (le retour du dortoir, abandonné depuis l’Egypte). L’avantage en plus c’est qu’il ne compte pas la nuit que je vais faire (jusqu’à midi) étant donné qu’on a dépassé 5h00 du matin. Je m’écroule donc rapidement après avoir bien attaché toutes mes affaires.

Je me lève un peu tard et, après une douche rapide, je discute avec le seul voisin de chambre encore présent. Il m’a un peu saoulé. C’est un Néo-Zélandais d’une cinquantaine d’années qui, grosso modo, s’est plaint en permanence de l’immigration des asiatiques en Nouvelle-Zélande… Pourtant il part en vacances en Malaisie, Thaïlande, Vietnam. Paie la logique quoi.
Je m’enfuis donc rapidement et commence ma balade dans la ville, je vois d’ailleurs que la Malaisie, comme on me l’avait dit, est devenu le pays des copies pirates. Alors qu’il y a 9 ans on trouvait des dvd piratés partout en vente à Hong-Kong ce n’était plus le cas l’été dernier. Par contre ici c’est à tous les coins de rues. Et y a plein de dvd d’anime… Arrgggg pas de place dans mon sac.

Ce qui est bien c’est qu’il ne fait pas du tout froid. On jongle entre les 30 et 35°C en permanence en ce moment en Asie du coup j’ai très vite l’impression de nager dans mes vêtements, même lorsque je suis assis, au frais, pour vous taper cette petite aventure. Je sens que ça va être fun avec Mary et les 39°C de la Birmanie.
Kuala Lumpur n’a pas l’air super excitante et surtout me semble assez petite. Je fais rapidement le tour de Chinatown et du quartier colonial, réservant pour demain Little India (ou pas parce que j’en ai bouffé de l’Inde ces dernières semaines) et surtout les tours jumelles Petronas qui, jusqu’en 2004, étaient les plus hauts gratte-ciels du monde.

La mosquée vaut néanmoins le détour, très nouvelle architecture.

Je retourne un peu à l’hôtel, vers 17h00, pour me reposer et tenter de retrouver un peu de fraicheur (pour l’instant en vain).
Après avoir regardé quelques films sur la télé commune je file me coucher.

Vendredi 02 Avril 2010 :

Levé assez tôt pour le check-out de l’hôtel (même si, à priori, celui-ci peut être fait jusqu’à midi) je pars ensuite tenter de réserver mon billet de bus pour une ville au Nord-est de la Malaisie. Dans la première gare toutes les places sont prises. Je choppe un taxi et pars dans une moins fréquentée mais c’est pareil au final. Du coup au lieu de tenter la ville je demande des bus pour le poste frontière ce qui devrait me permettre de passer en Thaïlande. Je peux réserver une place c’est bon au moins j’ai un bus.
Je me dirige ensuite vers les Petronas Towers pour, quand même, voir les tours où Catherine Zeta-Jones fait quelques acrobaties sympas.

Au moment de repartir je galère un peu pour trouver un taxi. En effet la plupart refusent de mettre le compteur et me font croire que cela coûte 50 Ringgit au lieu des 10 normaux. Après être descendu de trois d’entre eux j’en trouve enfin un qui m’amène, pour le prix normal, à Petaling Street.
J’y fais un peu de shopping de Dvd (il y avait d’ailleurs Taken dans la liste présentée et l’ensemble des vendeurs m’ont dit que c’était un de leur film préféré, comme quoi la critique Française est vraiment nulle) et du cadeau d’anniversaire de Sly (oui je m’y prends en avance) puis je retourne à l’hôtel ranger tout cela dans mon sac (qui commence à être bien plein).

Comble de malheur je tombe sur le Néo-Zélandais qui me tient la jambe pendant une bonne heure. Il comprend finalement que je ne veux pas trop lui parler quand je commence à jouer avec mon IPhone.
Je découvre aussi, en checkant mon Lonely Planet à l’hôtel, qu’ils déconseillent de passer par la frontière que je vais emprunter ce soir à cause des problèmes avec des Islamistes dans le Sud de la Thaïlande. Il y a eut plusieurs attentats et la région n’est, parait-il, pas très sûre. Chouette alors. Bon on verra bien. J’espère juste que le train fonctionnera pour que je puisse traverser facilement.
Je discute un peu avec une Autrichienne très sympa et TRES jolie qui fait aussi une balade d’un an. Elle part pour les Maldives faire un peu bronzette puis retourne pour 9 mois en Asie du Sud-est. Qui sait on se recroisera peut-être vu qu’on devrait faire les même pays (j’aimerai bien en tous cas).
Pendant ce temps il s’est mit à pleuvoir à fond et je suis bien content d’être à l’intérieur. Il y a 10 minutes il faisait grand soleil et là c’est le déluge. Vive la mousson.

L’heure du bus approche, je me choppe donc rapidement un taxi. Evidement il prend un autre chemin, plus long que celui de ce matin, je l’engueule donc un bon coup (parce que ça fait du bien) et m’en vais manger un morceau avant de tenter de trouver mon bus. Pour la petite histoire je croise, dans le centre commercial, un mec se baladant avec un fusil à pompe, l’air de rien. Visiblement tout le monde avait l’air de trouver cela normal. Du coup j’ai supposé que c’était un garde (enfin j’espère).

Je retrouve facilement la gare des bus et là, le bordel commence, j’ai l’impression de me retrouver en Inde mais en mode « encore plus désorganisé ». Finalement je réussis à monter dans mon bus après avoir demandé quatre fois à des mecs de la compagnie si c’était le bon et qu’ils me l’aient tous confirmé. Et là le grand n’importe quoi. On m’annonce que, par saute d’humeur du conducteur ou pour je ne sais quelle raison le bus ne va plus à Rantau Panjang et que je dois en prendre un autre à la place. Du coup je reprends rapidement toutes mes affaires que j’avais commencé à étaler, quitte ma petite place tout seul que j’avais réussi à chopper et files récupérer l’autre bus. Evidement je me retrouve à côté d’un mec et avec un siège moins bien… En plus ils ont foutu la clim à fond et je ne sais pas si vous avez déjà essayé mais ce n’est pas super agréable d’avoir une chemise trempée par la sueur (ah bah ouais la température à pas tout à coup chuté et il fait environ 30°C à 22h00), tout à coup collée au corps. Je ne parle même pas des chauds/froids et des saloperies que je vais me taper très bientôt à cause de ça. Finalement, après une bonne demi-heure de retard le bus part, pour s’arrêter au bout de 5 minutes parce qu’il n’avait pas fermé ses soutes… Bah on n’est pas sortis du sable. J’espère juste que je retrouverais mon sac à l’arrivée.

Le mec sort souvent le nom des arrêts en Malais et je lui demande à chaque fois de répéter en Anglais ce qui a l’air de le faire suer mais en même temps si ce n’était pas autant le bordel…
On voit qu’on est dans un pays musulman quand, au lever du jour, le bus s’arrête devant une mosquée pour qu'ils aillent faire leur prière.
Finalement nous arrivons à Rantau Panjang et, comble de miracle, le bus nous dépose juste devant la frontière.

THAÏLANDE ME REVOILA !!!